Les héraults des révolutions technologiques sont des littéraires : les avocats

Tout le monde imagine que la révolution technologique c'est un inventeur qui arrive avec un innovation technologique qui s'impose et fait péter le monde.

Que nenni : Diesel, le socialiste quand il est arrivé proposer aux ouvriers, compagnons et paysans : il promettait une révolution prolétaire pour de vrai, où le petit prenait la main face aux bourgeois avec sa machine à vapeur.

Tu vois tu : un moteur Diesel est si robuste (pas besoin d'X ingénieurs et ouvriers pour le faire tourner) et si peu cher, qu'il menaçait les grosses fortunes.

Vous inquiétez pas, les industriels que ça menaçait, grâce à la menace nationale, on fait saisir les plans, les ont mis sous le pli confidentiel défense et ont pu l'exploiter pour exploiter encore plus leurs pairs.

J'ai manipé dans les années 2000 sur des bancs de montages de scientifiques expérimentales sur : du LASER, de l'ADN, de la quantique, des terres rares, de la supraconductivité ...

Je peux vous garantir que l'informatique est révolutionnaire.

Quand il s'agit de piloter, interprété ou mesurer un phénomène physique à haute fréquence, basse énergie ... l'informatique est imbattable.

Et j'ai vu des processeurs 8 bits piloter des mesures jusqu'alors impossible sur des phénomènes jusqu'alors inaccessibles.

Imaginez ce que l'on peut faire avec un des 3 processeurs ARMv4 présent dans apple airplug.

Des analyses fréquentielles en temps réels. Des transformées de fourier...

L'intelligence d'un radar est dans l'analyse desdites transformées...

C'est le coeur du traitement informatique pour transformer du big data en small data utilisable pour faire des appareils de mesures.

Sparkle c'est bien pour un cravateux qui aime se branler à faire des requête c'est bien, mais tonio le paysan il veut juste savoir combien d'heures avant qu'un nuage de pluie s'abatte sur ses champs à récolter.

Tonio, l'est pas pingre, l'est pauvre. Embaucher 12 ouvriers un dimanche pour sauver une récolte sans laquelle il peut pas payer son loyer du mois c'est ok.

C'est un peu un faux pauvre car on a pas tous cette thune sous la main.

Mais Tonio, préférerait ne pas claquer ses vacances aux Bermudes cet hiver. Donc, Tonio préférerait payer 6 ouvriers du lundi à mardi.

Contrairement à l'image strar trek ou de la SF classique, l'information quand on l'a elle fait pas multiplier les voyants : au contraire elle les diminue.

Venant de la physique, je trouve plus cool de noter une température sur un écran qui n'indique que ça que de devoir lire un tableur excel qui flick en malade pendant la mise à jour car la valeur change en permanence. Trop d'informations tuent l'information.

Bref, je ne sais pas si la révolution technologique est bien engagée (je ne le sens pas), par contre sa partie re ré-écriture de l'histoire par les littéraires l'est.

On a un diesel pour l'automatisme. Un truc simple pour piloter des robots, et des senseurs. Plus la révolution technologique passe moins les codeurs savent accéder au hardware.

Ca m'embête : on devrait pouvoir littérallement brancher un téléphone portable moderne sur un bout de métal avec une adaptation d'impédance sommaire et avoir un analyseur de signaux.

Tu peux émettre ou jammer tout les signaux que tu veux.

Avec un dispositif d'adaptation d'impédance toujours tu peux imaginer un circuit électronique rudimentaire usant du jack audio et de pince crocodile pour faire un voltmètre.

On a hors moteurs et capteurs avec nos téléphones portables plus que ce que j'ai jamais eu en labo de physique prestigieux et bien dotés pour faire la partie informatique de la mesure.

Ce qui nous manque pour une révolution à la Diesel de l'informatique, c'est littérallement l'interfaçage avec le monde physique.

Revenons à la révolution du chemin de fer puis à celle de l'internet. Etait-ce vraiment une révolution technique ?

Les rails, et les machines à vapeurs, et les wagons étaient utilisés dans les mines depuis bien avant que ce soit au grand jour.

Il y avait déjà un bon corpus d'ingénieurs à même de comprendre les problèmes subtils de faire des étais (ponts quand c'est au dessus d'un lit de rivière) pour ces lourdauds.

Mais pourquoi se faire chier à faire passer des tonnes de métals sur des rivières quand les rivières sont moint chères d'usage ?

Ah, ben mon bon monsieur, c'est que quand lord butterpif du sussex décide que tu dois payer un passage, et que montenmesfesses décide un autre droit de passage 120m plus loins pour raison de privilèges nobiliaires, t'es bien content que le train n'emprunte pas les rivières.

Le tonnage accru qu'à permis le chemin de fer certes, mais surtout la diminution du prix à la tonne dûe aux régulations nobiliaire a transformé l'industrie.

Ce n'est pas la technique qui a révolutionné le monde, ni les gains d'efficacité, juste et surtout la disparition d'une barrière imaginaire imposée par la régulation.

Il n'y avait aucun besoin des chemins de fer pour créer cette révolution. Il aurait été moins coûteux, plus durable, et moins mortifère pour le climat qu'on résolve un problème imaginaire avec de la politique.

Diesel, contrairement aux rails n'avait pas d'amis en politique. Son invention a été saisie par le gouvernement et il en a été dépossésé.

J'ai pas connu le premier réseau informatique décentralisé sur lequel tout hacker de ma ville prétendait avoir été (mais rétrospectivement aucun de nous n'avait la thune en abo téléphonique) : le BBS.

Dans les années 80, donner ton tél à des potes, et dire tiens tu m'appelles on parle à plusieurs (avant internet) ça existait. La ruse, c'est que sur une ligne PPP 1 à 1 ça se faisait pas.

En fait si : les gens venaient 1 par un lire des forums pilotés par des processeurs 8 bits et les mettre à jour.

Ca veut dire qu'un connard qui raccrochait pas bloquait tout le monde.

Bref, quand j'étais chez LDCOM (9T puis SFR) et que je me coltinais les fusions de RIR auprès du RIPE et 2/3 scripts perl pour causer à des routeurs, j'ai eu le droit à un speech EBITBA et ma bite d'un golden boy français réputé de la Silicon Valley et de la Schnouff Vallée. Et la lumière fût : il décrit comment au final, si je me retrouvais à fusionner les RIR RIPE me demandant les Kbis des sociétés et que ça paraissait abherrant que le fournisseur ait mangé les clients : ça l'était pas.

Pour vous SFR est probablement le big boss. Les investisseurs qui ont fait la boîte ont déjà parti en diluant le capital en tour de table. Vivons heureux, vivons cachés. Les vrais riches sont ceux qui ont des jetons dans le premier et le deuxième tour de table.

Le gars dont son jeton antique vaut des pourcents entiers de la valorisation de la boîte sans que son nom soit nul part.

Donc Dreyfus, le négociant en blé a surtout beaucoup d'avocat, et au fur et à mesure des années a intégré verticalement depuis son coeur de métier : LE BLE.

Donc, ils ont appris à construire des silos, embaucher des avocats pour négocier et contourner les régulations, et devenir transporteur maritime et fluvial spécialisés en vrac (DONC EN BLE).

BTP + Blé + fluvial + Négociant = savoir hyper pointu en droit : à qui appartient le fond des fleuves ?

A personne.

Qu'est-ce qui relis toute les villes de France ?

LES FLEUVES.

Qu'est ce qu'un réseau informatique ?

Un truc qui relie toutes les villes !

Qu'est-ce qui coûte cher en BTP ?

CREUSER (et conséquemment le dernier kilomètre) ! Et dans un fleuve, ça tombe bien, on peut JUSTE POSER LE CABLE AU FOND depuis un vraquier à blé (c'est légal ça aussi).

Je connais peu de datacenter éloigné d'un fleuve.

Donc bref, si t'as pas besoin de payer les droits de traversées des domaines que tu empruntes pour passer des cables, évidemment que ça coûte moins cher.

La lyonnaise des eaux profitait de sa pleine possession des égouts pour passer les cables TV puis devint lyonnaise du cable puis M6 et/ou numéricable.

Cégetel est issu de la vente pour 1€ symbolique à un proche du pouvoir l'usage des goulettes d'étranglement le long des voies de chemin de fer et de traverser des propriétés sans payage de droits.

Quand tu paies pas les droits de traversée à un paysan de savoie pour le ski, tu as une grêve du village !

J'ai aussi eu travaillé pour les débuts du FTTH (Fiber To The Home).

Le plus gros des efforts n'a jamais été technique ou BTP. Il s'agissait de convaincre légalement propriétaires de laisser un plein accès de plusieur mètre carrés dans leur propriété gratuitement et d'un garantir le libre accès.

Les BPI (Boîtiers Pied d'Immeubles).

L'endroit où tu fais la collecte physique et que tu mets les fibres optiques des clients vers le bon point de collecte (où le cable est lui même physiquement relié au routeur).

Evidemment, Free avec ses DSLAM IPs tentait de te coller les équipements actifs au plus prêt du client : tu comprends le loyer le plus proche du client est toujours le moins cher : plus c'est proche ; plus c'est le client qui paye pour toi, trololololol.

La révolution internet n'existe que par un faisceau d'évènements aléatoires qui malgré tout ne peut ignorer celle de l'arbitraire de la notion de propriété comme le droit le plus sacré.

Internet c'est une bataille autour ce qui est commun : les spectres de fréquences électromagnétiques (5G), les propriétés et leurs cadastres, la musique et ce qui a le droit d'être produit, les romans passés et futurs, la recherche.

Je ne doute pas qu'un camps technique gagnera aléatoirement, mais je garantis qu'un clan littéraire dont la foi est dans celle de définir la "juste propriété" aura triomphé certainement.

Comme pour le rail, la bataille des technologies de l'information vous donne à croire que la science change le monde. Ca n'a jamais été le cas. Ce qui change le monde, depuis Hammourabi c'est la bureaucratie.

Quand Hammurabi a autorisé l'esclavage il a pu produire plus que les cités libres et il les a écrasé.

On ne se réveille pas en se disant : je suis une enflure, l'escalavage c'est cool, je vais le pratiquer.

Non tu te réveilles un matin en concurrence avec un esclavagiste qui n'a pas besoin de payer ses ouvriers.

Et t'as 2 choix : la révolution directe (en mode pisse froid en infériorité numérique pour tenter l'effet de surprise, car plus t'attends plus c'est trop tard, mais si tu te trompes ta famille est tuée), ou ... attendre et observer.

Pratiquant moi même la solution 2 dans notre monde actuel, j'ai de l'empathie pour ceux qui ceux se sont soumis à une loi immorale édictée par ceux qui avaient le monopole de la violence.

Certaines loi me choquent, me semblent dangereuses et de nature à provoquer une pente glissante, MAIS, moi, j'ai pas confiance dans mon jugement.

Je suis d'accord pour l'aspect colère froide où tu tapes avant de te faire taper.

J'ai pratiqué dans la rue.

A chaque fois c'était justifié.

J'ai quand même terminé au sol, tatané à me faire casser des os, les tympans et la gueule.

J'ai fait de la boxe, hein ?

C'est encore plus humiliant. Et c'était joué d'avance.

Dans ces cas là, dans la rue, quand je vois les yeux des gens : j'ai confiance dans mon jugement, et même si je perds : j'ai eu raison de me battre même à postériori.

Quand on se bat, même au sol, dans la douleur du vaincu, on a pas perdu.

On peut crier d'angoisse, car rien ne viens nous sauver et qu'en fait : dans 100% des cas juste passer et prétendre ne rien voir aurait résolu le problème.

Pourquoi se faire souffrir car un mec sous cocaïne bat son chien, un gadjo est relou avec une fille, des gamins menacent ma fille ?

Juste se tailler, l'effacer de sa mémoire, et éviter de se faire humilier systématiquement dans la baston de rue devrait être la bonne voie, non ?

C'est-ce qui se joue au croisement d'une révolution technologique. Des définitions arbitraires de privilèges arbitraires se jouent. C'est pas comme dans la rue où l'on voit les effets directement. C'est brumeux, mais on voit le sucker punch venir (dit le coup de poing du portugais en baston de rue par chez moi, où tu armes un jab le long de la hanche).

Avec mon perf' je suis un dino qui se bat dans la rue, et qui paume : UN VRAI LOSER. On s'en fout.

Cette révolution technologique se joue sans que je saisisse exactement bien où sur la propriété.

Je sens intuitivement qu'il s'agit d'imposer un changement de sa définition à un endroit qui n'est pas la rue, mais comme à l'époque victorienne ou des Forges n'est pas conçu avec l'épanouissement des masses en tête.

La révolution qui arrive est toujours en cours. Elle n'est pas technique. Elle est dans un changement de définition d'un droit fondamental ou de propriété que l'on tatonne à percevoir, mais m'est avis qu'on cherche trop compliqué.

Mais pour moi "la" révolution internet et nouvelles technoligies, ça ressemble à un bon gros d(r)oi(g)t des avocats du plus forts à enculer les plus petits pour le compte de leurs patrons. Et, je voudrais bien coller un pain à un de ces connards, mais ... j'ai que le vide à frapper car ils vivent dans un ghetto bien isolé du mien.

Sérieux, j'en ai rien à foutre de perdre, j'aime me battre, mais de mon réel sur lequel j'ai un effet, je suis qu'un spectateur alors que j'ai vécu ses développements comme développeur et sysadmin.

J'ai été au coeur de la révolution internet en france, je vois que je suis pas du coté des Canus, mais j'ai pas vu ce qui va arriver et comment j'aurais pu agir pour coller un coup de pied dans les couilles au bon moment pour l'arrêter.

Si on avait été les gentils, on aurait encore des chansons pour rappeler qu'"envoyer l'armée US mater les syndicats c'est pas glop" dans le TOP50

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