Les mystères du front de libération du Vexin expliqués

Quelque part, j'ai vécu le grand remplacement dans le Vexin. Au moins dans la partie où les parisis ont laissé une partie de la tribu exister : le Val d'Oise.

Je pourrais coller la chanson d'Anis. Mais moi je vois plus les stats d'un coin qui est passé d'endroit qui a été bétonné pour loger l'afflux.

J'ai rien contre accueillir, mais j'ai quelque chose contre voir les bois, forêts, les rus disparaître derrière des barrières soit de chantier soit de propriétés privées.

Tu vois il cause de la bute à juju. C'est un remblais du chantier des Touleuse (une bûte de chantier ça prend 30 ans pour devenir "sexy"). J'y ai fais mes louveteaux, j'ai joué à la thèque, et j'avais ma sweet plage pourrie sur le bord de l'étang. Mais tu vois l'étang, il est devenu le prisu du coin de paradis qui sent le BBQ.

J'ai rien contre les barbeques, c'est juste que ça me manque de pouvoir faire un feu en plein air en skrède sans avoir soit les condés, soit les relouds avinés venir te casser les couilles : ça me manque.

Quelque part, je suis pas du Vexin, hein ?

Le daron né à Pontoise, capitale du Vexin François, est lui même fils d'immigré intérieur et exteurieur : un creusois et une wallone. Tout deux venus sastisfaire en tant que main d'oeuvre les besoins du cru.

Ce qu'il y a de drôle c'est que les exploiteurs modernes ils portent les mêmes blazes que les anciens nazes.

Moi j'ai grandi avec les intérieurs bretons et les extérieurs tos : y'avait besoin de profs et de maçons. Mon grand père est arrivé à cause d'un besoin de maçon, l'arrière grand père pour la cueillette saisonnière.

Quelque part, je suis un digne représentant du Vexin qui en connaît rien. Le fleuve charrie des flux de migrants différents, mais il reste un fleuve.

J'ai très envie de bullshiter sur la nature sacré des rivières (d'origine celte paraît-il) dans le Vexin, mais honnêtement j'y crois pas.

Je parle du migrant comme du limon du Vexin dont je suis un représentant. Ainsi comme le limon qui sait qu'il connaît sa nature, et c'est qu'il n'a jamais connu le confort d'un lit stable je dis : je sais que je ne sais rien du lit de rivière qui m'a eu porté.

Donc, il m'arrive de raconter qu'un jour pour faire chier des fafes qui parlaient et écoutaient fort, j'ai inventé le front de libération du vexin français qui est devenu un rolling gag local.
Très local, dans une communauté de 10 ou peut être plus au pub du potd'lam (pôt de l'amitié pour les français).

M'est amusé qu'un jour revenant d'expatriation qui a vu plus que questionner la question des racines, connaissant mon imposture, j'eus ouï en le même pub que jadis, des minots déclaraient solennellement la création du front de libération du vexin français.

La coïncidence m'a troublé, car déraciné, j'étais toujours l'araignée du coin tissant sa toile dans tout les recoins, même ceux des revenus de prison : ces minots semblaient des pièces rapportées. Des migrants de l'intérieur.

Je vois me permettre une digression de limon sur comment tisser sa toile dans un monde qu'on traverse : on s'intéresse à ce qui est fixe, et on colle ses points de perception proche de là où ça conserve mais qu'on touche ; les écoles privée quand on est collégiens. Et un réseau ça grandit en taille avec ce que l'on a attrapé tôt.
Et étant en froid avec le daron, j'appris par une source secondaire que lui aussi par le passé avait eu cette idée. Comme celle de peindre les couilles de l'enfant du pays, le général d'empire leclerc dit le boucher des antilles.

Par la sainte barbe, non seulement j'ai bullshité, mon daron a bullshité et ces minots bullshitaient. Unis dans le bullshit. Une genre de communion tendue entre génération comme un flambeau de notre culture.

Noblement, les potaches avinés se transmettant la blague du front de libération à des années d'intervales dans les mêmes lieux. Une tradition de mon coin.

Puis je m'a dit : coincidence, présage, parabole ?

On s'en bat les couilles, et c'est peut être ça ce qui fait une belle vérité : une histoire.

Le Vexin c'est peut être le terreau culturel de la coincidence qui fait que des branleurs de lycéens avinés vont prétendre défendre l'existence d'un terreau dont ils savent même pas si il existe CAR ON FAIT CA DANS LE VEXIN !

Bref, vade retro parisis, et longue vie aux véliocasses :D

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