Le temps de vie en bonne santé est notre seule richesse garantie

Certes, para-phraser Epicure est toujours un peu putaclic, n'en demeure pas moins qu'il n'a laissé qu'une maxime (de moins d'un tweet) sur le sujet.

En 1h à raison d'un tweet par minute on peut diffuser 90% de sa pensée.

Pensée bien plus riche que le seul sens péjoratif accolé à son nom de simple profiteur des plaisirs de la vie.

En effet ; stoïcien dans sa démarche : il propose d'augmenter les plaisirs non en augmentant leur quantité, diversité ou puissance, mais au contraire en les réduisant au minimum possible.

Je ne sais pas si je suis d'accord avec lui sur ce point. Par contre, quand il dit qu'il en va de même avec la richesse, alors je le comprends mieux.

Quand t'es pauvre t'as 2 manières simples de t'en sortir : l'attaque (travailler/risquer plus pour gagner plus, ou la défense (auto-produire plus dépenser moins pour compenser plus de pertes de salaires).

Voyez-vous, richesse et plaisir sont liés. On troque notre richesse pour protéger ce qui nous fait le plus plaisir. Notre richesse la plus précieuse est la chose sur laquelle on ne peut pas épargner si on veut garder ses plaisirs minimaux.

Est-ce un bien ou un service ?

Là ma fille fait une sieste, mais je suis content d'être un jour de semaine avec ma fille. Je ne veux pas dépenser d'argent pour ça : je veux du temps en santé suffisamment bonne pour en profiter. Certes on fait les courses, je lui nettoie le cul, on va dans des parcs et c'est pas palpitant pour le reste du monde.
Mais, moi, j'adore, et je ne peux pas me l'offrir en travaillant plus, car sinon ça serait un échec prévisible et ironique.

Au final, par définition, pour moi, la richesse, c'est ce que l'on protége en ne travaillant pas.

Et toujours je me questionne sur les dogmes économiques : on a l'impression que nos économistes sont revenus sur les dogmes d'une productivité linéaire par heure travaillée. Qu'ils n'ont pas appris des enseignements connus depuis 1916 : 40 heures par semaines c'est le maximum acceptable en temps de guerre, quand la vie du citoyen perd un peu de sa valeur.
Que se passe-t-il au delà de 40-48h / semaine ? Quelque chose de grave pour une industrie de guerre : l'assurance qualité garantit que vos défauts de production vont tuer un taux inacceptable des vôtres (soit en production soit en utilisation).
En temps de paix ce taux inacceptable est nul.

Mais je me retourne, je regarde autour de moi, et je ne me vois pas comme dans le contexte où les 40/48h de travail étaient acceptables, c'est-à-dire pendant une guerre mondiale.


Alors je pose raisonnablement la question : qu'est ce qu'on fout à encore s'imposer des horaires de travail hebdomadaires qui sont en terme d'efficacité (QA) questionnables, et aussi en terme humain.

Ah ! On me souffle que derrière le combat pour le temps libre se dessine le vrai contour des luttes entre privilégiés de naissance et les autres, et que la retraite est justement vue par beaucoup comme un temps de vie en bonne santé à profiter de ceux que l'on aime, notre seule richesse sur terre.

Et, je pense que ceci va devenir une ligne de conflit dure dans les années à venir entre les puissants et les autres.

En ce qui me concerne avec toutes les trahisons que j'ai vécu, dont l'accord des félon des 35 heures je ne vais pas attendre une retraite illusoire pour profiter de ma vie.

NB écrit en moins que le temps d'une sieste \o/ peut être que je vais retrouver le temps pour écrire, lol