J'ai grandi dans un univers marvel alternatif qu'était pas facho.

Préambule : mes femmes visitant la belle famille, j'écris plus, j'ai donc pu extraire des pensées surnuméraires qui m'embarassaient.

Pour faire face à nous même, j'écris. C'est un comme un talisman confucianiste que tu vois dans les animés.

T'écris sur un papier, ça vole légèrement, et pouf ça s'enflammme.

Bref, j'ai grandi en lisant le magazine strange officiel de marvel comics.

A l'époque, internet n'existant pas, bit torrent n'existant, les sites de scan-lations n'existaient pas.

Et en accès aux comics, bein, t'avais rené l'ancien ingénieur france telecom venu du rang ouvrier qui était le libraire du quartier...

T'avais des librairies spécialisées à Paris, mais c'était cher et loin.

Donc tu te coltinais ce qui ruisselait au bas de l'échelle de la diffusion de magazine : le plus populaire...

Le magazine Strange édité par marvel.

Là où j'ai grandi dans un univers paralllèle, c'est que par l'ironie de l'histoire j'ai grandi avec l'épisode le plus polémique sur les valeurs politiques de marvel.

Marvel a toujours été perméable à la politique. Au point que l'équipe des X-men avait un soviétique dans son équipe.

Bon c'était pas pendant le macchartisme, mais sous reagan, pendant ce que l'on appelait le dégel.

Les deux anciens ennemis étaient en mode risette et soviétiques comme ricains mettaient des symboles de l'autre culture dans leur pop culture.

Oui, messieurs dames, il y a eu du hairspray rock soviétique et donc un super héro ouvrier soviétique chez marvel.

Les artistes faisaient kissou kissou.

Ainsi, avec colossus j'ai appris un mot de russe : tovaritch. Et mon apprentissage du russe s'est arrêté là.

Je dois 100% de mes connaissances en russe à Marvel qui m'a aidé à m'ouvrir aux cultures différentes, non ?

Donc, on est en France, de la guerre froide, avec des super héros qui commencent à être critiqué par des auteurs dissidents dans des comics de super héros...

La new wave of super hero comics qui commence avec DK1 (dark knight) et certains diront sin city.

Des super héros qui ont le droit de sortir de la case puritaine que nombres de scénaristes trouvent forcées au super héros.

On va avoir des critiques de droites avec des héros limite borderline psycho qui frôlent les barrières morales.

Et une critique de gauche avec littérallement des super héros qui se battent contre le scénario classique de super héros bienveillants au service de drapeau bienveillant.

Genre the authority.

Les super vilains : c'est les gouvernements, qui empêchent par exemple les héros de sauver un camps de réfugiés de guerre car c'est contre leurs intérêts pécuniers.

J'ai pas besoin d'imaginer des scénarios débridés, je les ai lu. Tous les tabous explosés. De preacher -le précheur défroqué- qui tue Dieu, en des pamphlets anti guerre et violences, les humains ordinaires victimes des super héros qui s'unissent pour butter les super héros ....

On peut dire que l'on comprend mieux la critique qui a été faite à marvel en regardant les sujets que marvel a choisi de ne jamais traiter : politique, sexualité, religion.

Et quand c'est traité, les héros ne sortent pas de cadres très restreints...

Enfin, certes, c'est ce qu'on dit. Moi, strange m'a dégoûté d'iron man.

Mes frères et moi on se battait en prédisant les épisodes futurs lequel des super héros aurait la meilleur scène de baston ?

Daredevil (frank miller) contre le gladiator, ou iron man.

Autant daredevil passe son temps à se paumer dans un marais, et c'est chiant.

Autant, le super riche, pas sûr que ce soit cool de faire des armes, au point qu'il en est devenu alcoolique qui se traîne sur plusieurs épisode c'est chiant.

C'était aux limites de la telenovela. A croire qu'iron man était fait pour cibler le publique des latinas.

Peter parker avec ses galères de thune, ça aussi c'était nouveau.

Un héro populaire qui galérait en bas de l'échelle sociale.

Ca changeait des super héros déconnectés du réels de DC comics comme batman.

Alors, désolé, internet n'existant pas à l'époque, je n'avais accès qu'au fond de la bibliothèque municipale où il y avait des bédéphiles.

J'ai pu lire des métals hurlant, des humanos associés, et des DC...

Dont un vieux batman des années 70.

Comment dire. Le bieux batman il est louche.

Riche, blanc, qui sort déguisé la nuit pour protéger les biens la nuit des fauteurs de troubles.

Avec un pouvoir de super déduction à la Sherlock Holmes qui semble tout droit sorti d'une fraternité d'oxford ou harvard.

Super riche. Qui voit des complots partout.

C'est un peu super tonton WASP antisémite modèle cote est notre batman. Et c'est heureux qu'ils aient pas changé la couleur de la cape, car sinon on pourrait le confondre avec un membre du KKK.

Bon, c'est sûr, le DC des années 70 étaient plus vraiment à jour avec arrow qui traînait dans les clubs de jazz à la mode de NYC des années 90.

C'est marrant, car avec le temps, les supers héros étaient aussi une lucarne sur le quotidien américains.

J'ai connu en 1987 le premier super héro à avoir le SIDA.

Il était souvent critiqué à marvel une homophobie. Critique qui s'estompe il me semble.

Alors, je vois les spécialistes de marvel se jeter sur le bouton rouge et buzzer : JUSTEMENT, c'est là le hic.

Oui, mais ces critiques ils sont pas le moi de 16 ans qui voit la cartouche marvel sur la seule source de vérité, donc lui il a grandi avec un marvel non homophobe.

En fait marvel a pété une coche en 1987 quand l'équipe éditoriale canadienne qui adaptait la franchise à la culture locale a poussé les bornes.

Etait ce "shaman" le super héros des Tsuu T'ina (première nation) ? Etait-ce qu'il réclamait l'usage du personnage que marvel us (Xmen) s'était approrprié (Serval d'alpha flight aka wolverine) ?

Etait-ce une équipe multiculturelle qui décide de faire face collégiallement aux menaces et non le doigt sur la couture du pantalon exhorté par un leader valeureux ?

Etait-ce que northstar parlait français dans le texte ?

Non, c'est qu'en 1987 un super héro HOMO a choppé le SIDA.

J'ai jamais rien su de la polémique, car marvel france en fait n'assemblait que les contenus édités par la franchise québécoise de la franchise canadienne.

Disons que moi ça me surprend pas ce clash. Le canada de pierre eliott trudeau qui légalise le mariage gai, c'est pas les états unis bien réac de nixon..

Dire que ça plaisait pas au lectorat réac ricain qui avaient parfois les idées courtes sous leurs cheveux longs est une tiédeur.

Parce que se faisant ça révélait au lectorat ricain qu'il y avait aussi un homo bien intégré dans une équipe de super héro.

Avec donc, un comics qui va se mettre en empathie avec les victimes d'une épidémie qui sont ostracisés et dont on ne peux guérir.

Le tabou que marvel canada a fait péter c'est le super pouvoir de ne pas être malade. Le super homme est super sain et ne meurt pas de trucs triviaux (y'a pas d'accidents du travail ou de MST dans l'univers des comics).

Non, je déconne. Je sais pas pourquoi ça a clashé avec marvel US.

Je sais juste que j'ai grandi avec un super héro marvel homo qui choppe le SIDA et des super héros bienveillant à son égard.

C'est la timeline dans mon univers alternatif pré internet, pré wokisme.

J'ai grandi avec un marvel dont je saurais dire si il est facho, parce que ce que j'ai lu était révolutionnaire pour l'époque : des héros pauvres, qui parfois comme matt murdock sont pauvres car ils sont bénévoles de quartier dans la vraie vie.

Des héros un peu plus pif gadget (dr justice) que mickey magasine.

Vous pouvez pas comprendre, vous avez pas grandi avec le dégel où la parole s'ouvrait des deux cotés du mur.

Oui, oui, les méchants soviétiques enfermaient les intellos dans les asiles psychiatriques, les gentils américains ne faisaient qu'écarter les casse couille des podiums des prix à la con.

L'occident c'était pas le mode hardcore de la censure. N'empêche que quand les relations est-ouest se sont dégelées, les critiques internes de l'occident ont commencé à fuser.

Avec moore et miller qui vont frapper de manière diamétralement opposée dans leur critique du pouvoir, et ils vont mettre le politique à la merci des super-héros.

Bon, super syndicaliste n'existe toujours pas dans le monde des super héros. Il y a des supers docteurs, professions libérales, patrons, chefs, dieux ...


Pas non plus de super mendiant, le dernier des lépreux qui t'envoie ses supers mognons dans la gueule.

Vous allez me dire que je vais loin. Mais, voyez vous, en Corée du Sud, ils osent ce genre de chose. Des super héros au chômedu, maganés de la vie, employée harcelée par son patron ... j'en ai en pagaille dans les isékais koréens. Et les super héros se vengent violemment de la société dans laquelle ils vivent : ils ressemblent à des super vilains de DC comics qui gagnent à la fin.

Mais reste que facho ou pas, quand les artistes hors de la pop culture ne causaient pas du SIDA, la pop culture était vachement plus révolutionnaire que la culture savante.

Les artistes qui avaient peur d'être ostracisés post mortem ne révélaient jamais la cause de leur décès du SIDA.

Les années SIDA n'ont pas touché la france des années 90 dans les biographies des artistes. Par contre les conditions atypiques exotiques improbables ont décimé les rangs des artistes.

La censure d'un pays, n'est pas celle d'un autre. Le contenu culturel mute, soit avec le temps, le contexte, ou parce que l'assembleur du contenu culturel l'altère.

J'ai vécu dans une réalité altérée d'un marvel comics soumis à la ligne éditoriale de la révolution tranquille. Et c'est ce que je vois dans l'alpha flight.

Mon marvel n'est pas ton marvel, moi j'ai lu strange magazine. Lol.

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