Ce que l'on apprend de faire son alcool.

Dison que je ne suis pas un rebelle, mais des fois, faut pas me faire chier.

Oui, j'aime l'alcool.

Mais 100% de taxe sur un tel vice en TVA c'est dégueu quand tes dépenses contraintes sont faibles.


Reprenons, l'argent se divise en 2 flux, celui dont tu as besoin, et le superflu (l'épargne).

Mais, comme on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, certains jours sont plus coûteux.

Donc l'épargne a aussi une fonction de tampon d'emmerde égale à la demi vie d'une période avec le couple incapable de travailler. Ex incendie d'appart = 3 jours de buffer et plus.

Être pauvre, c'est penser en mois se dit-on quand on pense à une année. Puis on découvre qu'on peut penser en semaine, puis en jour, puis en jour négatifs... grâce au dettes.

Et on découvre que les dettes sont des chaînes. Et on découvre qu'une taxe c'est de l'argent que l'on prélève pour payer des emprunts. Bonne raison de prendre des emprunts quand les gens boivent de l'alcool: cela à un coût social qui nécessite de faire des prévisions (des fonctions de tampons d'emmerdes). Certes. Mais est-ce normal de sanctionner par deux fois les plus pauvres et de -sous sanctionner et rémunérer- les pratiques nocives sur le plan économique des plus riches? 

Entre la merde noire (la vraie pauvreté ou le tuyau pour le besoin est  inférieur au besoin) et un tampon d'auto-assurance de 12 mois, il y a un spectre.

Et dans se spectre tu fais des sacrifices à la hauteur de ta fenêtre de vision du futur:
- restaurant (même mensuel ou pour les fêtes);
- cinéma;
- sorties sociales,
- smartphones;
- gargottes;
- ....

Puis il y a tes vices.

Ils rentrent dans ta fenêtre de sacrifice.

Et puis tu réflêchis aux maths derrière le sacrifice et le retour à la communauté...

Ta quantité d'alcool elle va engendrer le même coût social que tu sois riche ou pauvre.

Imaginons que nos économistes aient bien calculer les taxes.... Alors les montants cotisés par tous sont suffisants à payer notre dette morale à la société.

Seulement il y a 3 types d'alcoloos: celui dont le tampon de voir venir est suffisant pour se balancer de ses actes. Celui qui de toute façon n'a plus les moyens de payer et c'est bien fait, puis y'a moi.

Alors, moi j'expérimente: faire ma gnole. Et ça marche.

Simple, tu prends un cancre au lycée (moi), tu prends des profs chiants mais des cours intéressants sur la fermentations et la recette de ma femme issue de la sagesse populaire d'ingénieur pendant la guerre froide et boom.

Je fais ma gnole.

On m'a toujours dit que j'étais trop théorique pour être pratique et vice inversé, mais c'est cool quand pratique et théorie convergent entre nous.

Bref.

J'ai fait mon alcool et j'ai fait mes calculs. Je me fais encore enflé car on subventionne massivement les marchands d'alcool. Même en truandant, je produis sans compter mon temps en dessous du prix du marché taxe incluses.

40 kg matières premières: 140$
1.5 (ou 3?) gl vodka 150$
sucre : 10$
bouteilles, bouchons, stérilisant: 40$
temps : 4 jr * hommes * 0 $ / heure (je me paie pas)
résultat:

Total: 340$

Avec ça je produits: 17l d'alcool entre 10 et 20% GL chaptalisés.

Je truande : je me paie pas.

20$/l

Pour 5$/l j'ai de la bavaria à 5% au supermarché du coin. J'ai intérêt à être 4 fois meilleur en taux d'alcool, soit 20%...

Je sais que je suis bon, mais, même en comptant la vodka utilisée pour tuer la fermentation alcoolique j'ai du mal à croire que j'ai tout bien fait.

On entend dire partout que la main d'oeuvre c'est ce qui coûte le plus cher dans les pays industrialisés. Mais même en me comptant pas j'arrive pas à atteindre le prix des produits disponibles  sur le marché.

Moi je veux pas dire, mais j'appelle ça de la concurrence déloyale.

Et quand je dis ça je dis que des producteurs -solidairement responsables- des alcoolos de la communauté devraient payer leur dûs et non être subventionnés.

Parce que merde, ma gnole elle est bonne merde, et j'ai aucune incitation ni économique ni légale à la continuer. (le ratio gain potentiel/emmerde que ça attire est gros pour un rendement économique négatif)

Mais c'est tout le fun quand même.

J'ai peut être un peu zappé quelque partie du cours. L'explosion de la bouteille à cause d'une fermentation non stoppée c'était bête. M'enfin sur un point de vue d'opportunité et de rendement économiques au vue des risques en jours d'arrêts forcés, et du travail à fournir pour obtenir une goutte de liqueur, il est fortement déconseillé de produire de quantité supérieure à ses propres besoins, parce que c'est pas rentable. Bientôt, est-ce que cuisiner des plats chez soi va aussi arrêter d'être rentable?

Le cri de la bonne chaire et des bonnes tables fait de moi un homme garou qui refuse qu'on lui ôte les bonnes choses de son assiette et de son verre. Tenez le vous pour dit; gare au garouille!