La morale pour la pauvreté

Je me dis toujours : c'est triste une société de droite qui n'est pas de droite.

Prenons le cas d'une année en prison, c'est hyper cher.

Si on a un marqueur de prédiction pour la prison dont le coût serait une fraction du coût de la prison, ne ferait-on pas des économies en investissant cette fraction en prévention, plutôt qu'en emprisonnement ?

C'est de la bête compta.

Et on a se marqueur : la pauvreté et l'isolement (pour les orphelins). À leur émancipation, ils sont laissés en pleine nature avec une aide insuffisante pour vivre. Et ils se retrouvent en prison. Leur aide est de 600€. Le coût à l'année de leur permettre de vivre tous dignement amorti le coût total de ceux qui vont aller en prison. Et on a des cas où par chance ils sortent de la pauvreté, et paf, pas de prison. Donc, il suffirait de ne pas les mettre en situation de pauvreté à leur émancipation.

Mais aucun des partis de droites n'agrée pour cela, ni de gauche. Parce que leur but n'est pas de gérer correctement comptablement la Nation, mais de garder le pouvoir. Et Moralement des pauvres qui peuvent profiter de la vie c'est choquant pour beaucoup. Les pauvres, c'est du shadenfreude politique.

Imaginez un fils de caissière (père absent) regardant un orphelin profiter de voyages, études, loisirs gratuits payés par l'état ? Pourquoi lui ?

Imaginez le fils de profs qui doit se payer ses voyages ? Pourquoi lui ?

Imaginez le fils de député qui envie cette idée de pouvoir être artiste payé par l'état. Pourquoi lui ?

Le problème d'éradiquer la pauvreté, c'est qu'il faut le faire sans perdre les élections.

Or, les partis divisent la Nation en catégories. La pauvreté ne peut pas être enrayée par une approche catégorielle de séries de nano-solutions. Il n'y a pas de micro catégorie de pauvre, il y a une large frange de la population qui subit directement et indirectement les effets de cette augmentation.

40 ans que la pauvreté augmente, 40 ans que les partis ne changent pas de méthodes et demandent la confiance du Peuple. Chacun dans la majorité s'appauvrit au regard de la génération précédente, et personne ne trouve ça cool.

Si vous arrivez pas à voir pourquoi les cartes de pauvreté en France et du vote RN se superposent, c'est que vous ne voyez pas la question auquel tous les français veulent une réponse : comment allez-vous enrayer la pauvreté pour de vrai ?


On ne peut parler de pauvreté sans parler de domination, rapport de force, pouvoir, représentation des plus démunis. La démographie sociale de la pauvreté si on compte les gens concernés par un proche : une moitié de la population : le plus grand parti de Francce. Comment se fait-il que cette majorité ne se voit pas représenter à l'assemblée ? Il y a de fait une domination sociale. Ce que les gens qui parlaient de gauche appelait la lutte des classes. Le truc que tous les partis de gauche ont enterré pour embrasser le succès politique.


Cela semble être le tabou ultime de tous les partis. Salement appelé : «populisme». Que le peuple veule le pouvoir pour pouvoir résorber par lui même la pauvreté est un concept démocratique. Qu'aucun parti ne songe à le proposer est révoltant. De quel droit une minorité de la couche sociale aisée s'empare-t'elle sous les vernis de façade de joutes politiques aussi creuse que leur culture, et reproche au peuple de vouloir ce pouvoir qu'ils ne savent pas utiliser efficacement.

Les partis actuels sont en faillite de crédibilité, ce qui rejaillit sur le système politique. Le devoir de réforme vient non de ceux qui protestent, mais des plus menacés, ceux qui ont le pouvoir. Le déficit de crédibilité d'un système politique incapable de voir ses propres erreurs se traduit par une banqueroute de légitimité.

Et quand les dés sont jetés, on ne sait rien du futur, sauf qu'il ne ressemblera pas au passé.

Pas besoin de boule de cristal, l'histoire est pleine de régime politiques tombés pour cette raison. Ignorer la réalité de l'augmentation de la pauvreté dans une population et ne pas lutter contre, ça se termine rarement bien pour les tenant du conservatisme politique.

La ballade de l'imposteur

T'imagines, tu rentres sur invitation spéciale à la fac de magie comme Harry Potter, mais en fait c'est pas cool.

Tu vois quand le proviseur y-t'as vu, il a dit : «t'as un talent».
T'as répondu : «je sais pas le quel.»

Et ensuite, T'as accumulé les échecs dans cette fac de magie.

Au début tu croyais qu'ils étaient religieux, ensuite aveugles, maintenant, idiots.

En fait ton seul talent, c'est de ne pas voir de magie, comme si chaque  de tes sorts déconstruisaient la magie et laissait les choses identiques.

Donc, vu les avantages que t'as, tu te sens con. T'es un vrai putain d'imposteur.

Un jour, ils t'ont dit c'est ton dernier jour.

Ils m'ont dit, lance ton sort.

J'ai fais «-_-' , adieu le baby gratuit et les soirées arrosées à tarif préférentiels ?»

Ils ont dit oui.

Je me suis donc assis, j'ai pensé à mon sort ultime, ai récité les formules qui transforment la magie en chose concrète et implémentable. Le truc qui dissipe la magie quoi.

J'ai vu mon monde se débarrasser de filtres inutiles, redevenir lui même dans son expression la plus simple : bref, rien n'avait changé tout était redevenu comme avant la fac de magie.

J'ai demandé, c'est ça la blague ?

Et mes profs m'ont tapé sur l'épaule en disant, c'est ton talent, qui nie le notre, et pourtant, c'est le sort que nous convoitons tous.

La malédiction est que ce sort que tu as, tu peux difficilement le partager. Pour toujours tu auras le sort qui tend à dissiper tous les sorts et de voir les rouages des choses et non leur buts supposés, et en même temps tu ne pourras pas le communiquer car les sorts ne sont pas attachés aux choses, mais aux esprits de celui qui lance les sorts.

Tu pourras réparer des choses compliquées parce qu'elles te paraissent simple, mais tu ne pourras jamais expliquer comment, parce qu'il est plus facile de réparer une mécanique qu'un esprit.


Et c'est ainsi que notre jeune héro vécu pleins de péripéties qui ferait passer Alice au Pays des merveilles pour une version enfant d'un trip sous hallucinogène.