Guerre et politique (Thucydide et Platon)

L'académie militaire de west point qui forme la crème des officiers US cite et recommande toujours la lecture de la guerre du Péloponèse.

Je déteste lire Platon : c'est hyper verbeux, et une fois qu'on décrypte ce qui est dit, c'est assez révoltant.

Mais je pense que ces 2 ouvrages ensembles sont une aide à voir le point de vue critique Républicain d'une guerre qui a été la première à être totale.

Guerre totale dans sa référence moderne fait référence au tournant de 1943 quand les nazis se voyant en train de perdre Gobbels dans son discours à appelé à pratiquer une accélération des exterminations et ce que nous appelons des crimes de guerres et parlé de guerre totale. Mais nul doute n'est possible quand à la référence pertinente antique.

Maintenant que le point Godwin est gagné, oublions les nazis. Regardons en parallèle le péloponèse antique et le monde de 1943.

Décider de qui était les gentils et méchants en 1942 comme en -442 est aisé : on a les méchants dictateurs pratiquants l'esclavagisme, la prise de terres au nom du plus fort pour s'étendre et de l'autre on a la cité défenseuse de la liberté, prospère, noble, cultivée : Athènes.

En plus la République athénienne n'est pas très différente de notre système politique. Même la ville conçue comme la première métropole avec les belles demeures de riches dans un coin, celle des pauvres dans d'autres et un système de vote basé sur le gerrymandering (charcutage électoral) en tout point semblable aux républiques modernes.

Vous allez me dire, athènes avait aussi des esclaves, et était basée sur la politique de Platon, et en tant que ville centrait tout sur la xénophobie.
Qui est l'étranger (xénos) ?

Celui qui ne parle pas la même langue ? Le barbare ?
Celui qui est pauvre ? Qui ne parle pas la même langue raffinée ?
Celui qui ne croit pas nos Dieux ? (lol, les temples étaient vu comme étant primairement une source de revenue dans la cité c'est pour ça que les écclesiasthes avaient des sièges. Ils étaient là pour parler thune, pas Dieux)
Celui qui ne respecte pas nos lois ? (well, pour une cité marchande la seule qui compte, c'est les contrats commerciaux)


C'est tellement important de savoir ça que le sujet de qui est barbare ou non, qui a le droit d'être admis dans la cité où sur quel critère est centrale à la ville.
Parler des flux d'immigrations et leurs sélections pour une ville marchande étaient le centre des débats et appelé Politique. Par exemple, Platon explique pour éviter que le travailleur coûte trop cher c'est bien d'importer du travailleur pauvre d'autres pays qui parle pas la même langue et qui a une dent contre le local.
Ça mate les révoltes, ça évite l'union, ça profite aux marchands (qui ont la majorité à l'assemblée).
Alors, distinguons pauvres et miséreux. Ce que mon époque appelle classe moyenne est souvent un pauvre selon Platon, et notre pauvre un miséreux. Le pauvre ne manque de rien mais ne peut se payer le superflu ce qui est la condition idéale pour devoir accepter n'importe qu'elle taffe.

Platon disserte que les riches, les sages, les savants, les touristes sont toujours bienvenus. Platon il trie les étrangers aux uns il donne des ghettos où s'entasser avec les locaux pour se mordre le nez, aux autres des places de citoyens de première classe.
Vous voyez ? Que vous soyez pro-Sparte ou pro-Athènes on a quand même une belle matière à réflexion tant la situation est similaire aux conflits modernes.

Notamment, la notion de Guerre totale.

Je trouve au même titre que l'Illiades et l'Odyssée que la guerre du Péloponèse sont les deux plus belles œuvres anti-militaristes.

Ces 2 œuvres mériterait un génie aussi dédié à la paix que Frank Miller l'est au militarisme pour rendre un hommage pop et bien percurtant au duélisme héléne face au militarisme et aux guerres.

M'enfin, revenons à la guerre du Péloponèse : faut admettre que les longues pages dressant les malheurs des pauvres subissant les guéguerres : c'est chiant, pas sexy, interminables et pas bandant. Privés de leurs libertés, propriétés, entassés dans une ville sur peuplée avec des gens qui les aiment pas, car leur villes de chauvins et son frère ennemi pète couille ont décidé que maintenant cramer les champs, arracher les oliviers pété les infras c'était devenu okay. Et t'as eu des masses de réfugiés dans la ville déjà pas jojo pour les pauvres, et même et surtout les athéniens pauvres.

Alors, moi je suis héléniste : ce que vous vous appelez un pauvre, j'appelle ça un miséreux ; il est tellement cassé de la vie par manque de thune trop polongé qui l'a pu l'a santé ou qu'il est démotivé.

Ce que moi j'appelle un pauvre : vous vous appelez ça un prolo, une classe moyenne, un bon citoyen. Le bon gars, celui qui ne manque de rien, mais ne peut pas se payer le superflu. Genre certains mettent la barre à l'iphone, moi je dis c'est une question de mesure où je ne sais pas mettre le curseur entre avoir accès à de l'eau courante ou une résidence secondaire. Sauf que quand t'as pas accès à l'eau courante, tu vas passer de pauvre à miséreux bientôt, je te le promets. Car axiome #1 le miséreux n'a plus la santé pour travailler donc à moins d'être riche (avoir le superflu) il va devenir miséreux (car sans revenu).

Vous voyez la pensée grecque est simple, causale.

En fait, vu l'allongement de la durée de vie, en fait c'est quand c'est plus vraiment important de savoir qui a le superflu ou non que l'on peut avoir l'information. A la mort, on regarde qui a mourru en manquant, qui a mourru sans manque et sans laisser à d'autres. Je considère donc que la pauvreté est une zone large dont la frontière avec la misère ne peut malheureusement être validée que post mortem. Donc de mon point de vue, la bataille entre ceux qui disent être dans la misère, la pauvreté et la richesse est un débat qui ne peut être tranché objectivement par l'observation qu'à la mort avec des choses peut être moins objectives quand on cause des impacts des transmissions de superflus.

T'as même genre un roi qui a fait un « happening » à faire balancer des pièces d'or autour de lui à sa mort pour en causer (epic win : argument prouvé post mortem).

Bref, les pauvres, et les conséquences de la première guerre où les mecs vont jusqu'à arracher les oliviers faut le faire.

On est pas dans les terristoires palestiniens avec des tracteurs ou de la dynamite là. On parl de l'antiquité. C'est un bois costaud l'olivier. Il en fait de la rage et de la détermination pour les péter, et c'est une tragédie.

Même dans les comptes des milles et une nuit, un des contes nous narre l'histoire du calife enquêtant sur une cargaison d'olive. Un produit qui est omniprésent dans les milles et une nuit. Comme d'autres bonnes choses.

Bref, je me dis que le symbole ayant traversé les époques, il est pertinent. Celui basculé dans la misère, la terreur et la mort, alors qu'il se croyait pauvre et à l'abri (bref la classe moyenne possédante, comme tout le monde) car 2 pays, se font une guerre dans laquelle t'es pas impliquée, un conflit de voisinage entre gros cons, mais comme je suis au milieu ils te crame ta terre.

T'imagines genre t'as nos producteurs de tomates en serre qui passent de la pauvreté à la misère car son business qui tenait que l'hiver ben y va pas tenir avec le coût de l'énergie.

Et tu vois comme le producteur de tomate il sait ça, il va faire comme à Athènes selon l'idéal platonicien accepté le job payé au plus bas prix.

Après tout Athènes, c'est la ville qui attire la gloire, le bling bling, les flottes mercenaire (donc un peu violeux parfois) ce qui nécessite un volant de mec qu'en pleine plein la tronche. Platon explique bien avec des fractions comment il faut penser les nombres des villes en criant are pyhagore pour obtenir des ratios harmonieux de privilèges sociaux basé sur le commun accord de tous et des riches surtout, devait tendre vers le plus grand nombre de pauvres possibles pour offrir la meilleure qualité de vie à ceux qui méritaient une ville meilleure que les autres (car ils sont meilleurs) : les philosophes.

BHL roi, ubu roi, philosophes roi, c'est kif kif.

Bon, ça me paraît évident que sur ce point Platon déconne à fond, heureusement, qu'une bonne partie est dépassée, sinon ce serait déprimant d'imaginer la force du conservatisme à se conserver. Genre, la perte de dépaysement en lisant la littérature antique te passerait avec un goût amer de cigüe.

Bref, vous allez me dire on peut toujours rebondir. Et moi je dis on peut toujours rebondir.

Et paf, une maladie .. genre à la COVID aérosol. Alors, on sait pas grand chose, sauf les disciples d'hippocrates qu'ont dit, on a comparé les malades et les pas malades, et c'est nos clients qui paient le plus qui meurent : lol.

Imaginer que les gymnases étaient ouverts à tous à Athènes c'est non. Tu crois que c'était marqué service publique gratuit pour le patrimoine de l'UNESCO?

C'était un vrai business le tourisme, platon en parle on croirait là encore une plaquette d'actualité pour le tourisme. Le couplet sur le voyage qui forme la jeunesse car apprendre des autres c'est cool, MAIS, on veut pas que nos pauvres se cassent, car la main dœuvre locale pour faire des tâches de servitudes (pas nombreuses à l'époque certes on organisait des grands raout à touristes que quelques fois l'ans et fallait servir et nourrir les toursites qui permettaient aux marchants et négociant de bien vivres). Une petite minorité. Certes.

C'est comme en grèce de l'époque, tu dis pas je suis pauvre sauf quand t'es riche.

Tu dis que t'es pauvre ça passe. Les gens comprennent que t'es vraiment pauvre (que tu le dises ou pas), t'es comme pestiféré.

Là encore je me répète, ce qui sépare moi et l'autre de la misère et la pauvreté ce n'est pas forcément ce que nous contrôlons en majorité, mais l'aléas. Aléas si fort (mais bien biaisé) que jusqu'à la mort on ne sait pas qui vivait pauvre ou riche, mais à leur mort, ça se voit mieux.

Après avoir lu la guerre du péloponèse à la question es tu riches miséreux ou pauvre, je ne peux que répondre qu'il y a trop d'aléa pour savoir.
Les morts les plus terribles de la guerre ne sont parfois pas les soldats, mais les civils d'autres cités impliqués dans une guerre qu'il ne souhaitait pas qui a fait qu'ils ont clamsé d'une grippette dans la ville où ils étaient entassé par la cité qui les méprisait et les avait collé dans la merde.

Je dis pas que Sparte était bandante. Je pense que les gens devraient arrêter de focaliser sur les batailles de loubards (sparte et athènes) qui ont entraînés une région dans la famine et les morts.

Bref, les classiques antiques quand ils collent trop avec une ambiance actuelle, sur une durée qui a été bien usante et plus longue qu'une espérance de vie à court terme, tu te dis : c'est un livre du passé et non une prophécie. Une conincidence, fortuite, stressante si elle ne l'est pas.

Vous comprenez, si une culture est si forte qu'elle reprend le chemin de sa chûte, en 2500 ans, ça veut dire qu'elle a pas changée en 2500 ans et donc qu'elle va rechûter à tout pareil.

Alors tu fermes le livre et tu dis j'ai mal lu. Ce serait par trop cafardant.

C'est ça un livre bien écrit, car même mal lu, il raisonne avec ton présent et défi dans des phrases simples qui ont su passer le temps que : la guerre totale c'est la chute de la civilisation.

La guerre totale c'est celle où les millions qui basculent et meurent violemment de misère ne sont enregistrés non par leur noms quand ils sont fameux, mais comme la masse à l'arrière plan d'athènes agonisante de sa peste. Puant sur des charniers. Si nombreux qu'on avait ni le temps ou la force de les enterrer et rendre les hommages. Le superflu dans lequel des pauvres claquait toute leur paie. Des mecs qui se croyaient riches mêmes sont morts comme des miséreux sans pierre tombales dans une fosse commune. Ça en fait des miséreux de la dernière heure, mais des miséreux tout pareil dans ma définition.

La guerre totale, celle qui se joue depuis des décennies sporadituqement dans notre histoire et monte en intensité et qui risque de s'étaler sur plon long que nos existences.

Notre culture a déjà fait le chemin du suicide par anihilation des infras/civiles dont l'on se fout royalement. Il suffit le nombre de voir le ratio article tambour et trompettes pour féter les nouvelles militaires comparés à la faiblesse de celle causant de tout les héros du génie et de la logistique qui tiennent les appros des civils en eau, électricité, combustible, nourritures, biens ....

Car, sans les travailleurs qui faisaient que la grèce avait des biens à échanger, de la nourriture, forcé d'être déplacés dans des régions lointaines, l'économie régionale qui était bien interdépendante (et la grèce était influente donc ça a bien choqué jusque loin à l'étranger) ben ça a bien collé pas mal de monde dans la misère puis la mort, entraînant plus de morts et de misère. Un bilan humain dépassant en cumulé celui des soldats et stratèges directement sous les ordres des puissants. Une guerre totale est une guerre où le risque de mourir est d'autant plus grand que vous n'êtes justement pas impliqué dans la décision du conflit. La guerre pour les civils c'est des balles perdues souvent amies qui fauchent aveuglement les voisins, les amis, la famille. Une guerre souvent politique ou philosophique. Bref, un motif si perché qu'il en est au sol.

Le consensus mondial pratiqué par toute les nations consistant à attaquer infras et civils comme moult nations modernes (france comprises) ont pratiqué même après la 2éme guerre mondiale incite à penser qu'on fait des répétitions pour la guerre du péloponèse. Un conflit sans gagnant où tout le monde perd, mêmes et surtout la majorité qui veut pas jouer.

No comments: