L'image du travailleur comme composant actif de ce qui se passe sur le marché du travail comme seul responsable des départs est du bullshit.
Il n'y a pas la vague du quiet resignation (les gens qui partent d'eux même), suivie par celle du quiet quiting (les gens qui en rament le moins possible au turbin) puis celle du reseteism : il n'y a que les ombres monstrueuses du management moderne.
Quand j'ai quitté la france dans un contexte où les délais et attentes étaient encore plus inatteignables que maintenant (la pub en ligne), la santé mentale des travailleurs étaient mauvaises.
Cocaïne, alcool, tabac ça consommait sec pour "tenir".
T'imagines les mecs sont à la corde et tiennent avec les dents. Puis t'as le COVID 19 qui a permi aux gens de respirer et de s'apercevoir qu'ils étaient au bout du rouleau et que ça devenait chaud pour leurs fesses.
Ceux en haut de la pile de travailleur qui avaient des épargnes ont quitté car ils ont vu que le pire pouvait venir et qu'ils pourraient pas prendre un pète de plus, puis ceux sans épargnes ben ils ont rentré la tête et ont décidé de s'épargner.
Ne croyez pas que parce que les magazines nous vantent le management moderne et ses techniques vendues comme épanouissantes elles le soient.
C'est une chose de devoir se soumettre sur son temps de travail à du brain washing, ça devient très invasif avec la tendance que les entreprises ont eu de s'approrprier des moments d'isolement.
La clope, le café, le repas, puis les séminaires after work collectifs ont grignoté les hâvre de solitude même jusque sur le temps de congé. Je n'apprendrais à personne que la politique devient un élément majeur de sa vie pour espérer une augmentation ou simplement sortir d'un contrat précaire.
Cela veut dire que le salarié moderne est en situation de contraintes permanentes pour lutter pour sa survie économique en devant s'intégrer à un jeu politique. Social. Ce qui peut parfois obliger pour pouvoir garder son job de cacher des choses acceptées ailleurs dans la société (genre sa sexualité).
Il a un masque en permanence et est soumis à la sollicitation permanentes d'inconnus à arbitrer en défaveur d'autres travailleurs précaires qui sont tes collègues. C'est fatiguant les mecs. Tu peux même pas causer politique, ou te présenter, car ça peut te faire virer. C'est illégal, certes, mais pas sanctionné tant c'est dur à prouver.
Dans ma vie de codeurs, je n'ai JAMAIS vu d'équipes constituées que de salariés de la même entreprise. Et, les contractants comme les salariés sont mis en position permanentes d'arbitrer pour augmenter leur part en défaveur de leurs collègues.
Genre, ton pire ennemi, c'est ton collègue.
Alors c'est sûr que plus on monte vers les n+1, le haut de la pyramide, moins cette pression se sent. Ce que les dirigeants expérimentent PARFOIS pendant les fusions acquisitions : c'est le commun de la vie des salariés intellectuels modernes.
Cette construction sociale de mise en compétition permanente est un choix arbitraire. C'est un construit qui émerge des règles de ressources humaines liés aux statuts des contrats différenciés salariés ou marchand.
La variable d'ajustement de la très forte volatilité entre ces 2 parts dans une entreprise s'appelle le turnover.
Les entreprises modernes ont pris l'abondance d'une surabondance de main d'oeuvre peu exigeante. En conséquence elles ont une équipe interne stable qui pilote les projets la plus fine possibles et des armées de contractants qui viennent rendre élastique la production. Le lean management logistique appliquée aux ressources RHs.
La variation de l'activité saisonnière de la production de muscle intellectuel hors brevets et propriété intellectuelle est donc externalisée.
Les marchands de viandes ont par rapport au marché un stock qui ressemble à une ligne de niveau d'un barrage.
Elle vire et embauche chaque année aux mêmes saisons devant tenter d'éviter de payer la contrepartie de la précarité.
Les fortunes des technologie de l'information viennent de la très peu subtile concurrence déloyale qu'ils ont par rapport au marché en contournant habilement moults réglementation. Qu'elle concernce les taxis, les primes de précarité, la durée maximale du temps de travail, le paiement des astreintes, le travail de nuit, la fiscalité l'appropriation de la propriété intellectuelle publique ....
Et cela veut dire, que cette nouvelle économie agile implique entre contractants stables et salariés stable d'une frange de salariés condamnés à l'instabilité comme variables d'ajustement.
Frange dont la masse augmente et qui expérimentent une hausse d'amplitude des instabilités en fréquence et en amplitude.
Mes amis, déjà rien qu'avec ça je peux vous dire ce qui se passe avec pas 8 mots, mais 3 : bout du rouleau (End of our rope).
Je trouve ça plus drôle en anglais car ça fait une raisonnance à l'oral entre "end of our hope" (la fin de l'espoir) et la fin de la corde. Corde qui peut être soit celle du pendu, soit celle de celui avec le vertige qui descend une falaise en rappel et découvre qu'il manque 20m à la corde.
Les salaires horaires (quand on annualise le travail effectif réel) des "cadres" intellectuels ont baissé en 20 ans alors que le coût de la vie a augmenté.
Le salaire augmente, certes, mais en échange croissante d'heures de travail (dont supplémentaires majorées) non payées.
Ce qui fait que ton métier entraîne des surcoûts à ton foyer fiscal (aller au resto quand on a plus le temps de cuisiner ou faire des after avec les collègues et acheter des loisirs dispendieux) que ne compensent PAS la hausse de salaire.
Vous ne pouvez pas imaginer, l'évolution en flêche des prix des fringues pour ne pas être vu comme un mendiant par les collègues.
Même les vêtements de la frange décontractée de mon domaine sont sur des marques hors de la catégorie "Vime's boot" (en référence à terry pratchett).
Pourtant, tu vois malgré ça des différences flagrante dans les réunions main d'oeuvre maîtrise d'ouvrage où en général tu vois bien les gammes de prix homogènement plus élevées.
Appelons un chat un chat : le but de cette division catégorielle en informatique en RH c'est de donner une position de levier des RHs contre leurs salariés. Et donc, les salariés vont en retour prendre un levier contre les actionnaires.
Ca s'appelle : l'assurance qualité.
L'assurance qualité, les normes, les standards et leurs interprétations deviennent un terrain de bataille entre salariés et direction avec ses arbitres privées (mc Kinsey, PWC, IEEE...) et publiques (états).
Genre, je veux du bugdet pour ma DSI en tant que salarié supérieur ou mon équipe de main d'oeuvre déléguée : je demande un audit ISO ou ITIL qui préconisant l'amélioration permanente dira TOUJOURS d'investir.
Tu peux aussi dénoncer anonymement ton entreprise à un organisme normatif de cyber sécurité étatique qui si le domaine est critique viendra tirer l'oreille de ton patron pour dire : investis là où ma balance indique.
Le code reflête la politique. La multiplication des normes et standards avec leurs lourdes batailles de sémantiques reflête le désaccord profond dans les métiers entre les derniers ouvriers et ceux qui veulent automatiser leurs tâches.
Celui qui rédige les documents d'assurance qualité, c'est le dernier lors d'un changement de mode de travail à documenter comment se passer de soi.
Le dernier ouvrier salarié rédige des normes pour passer le flambeau à l'externe, et inversement le dernier d'une armée de viandard à terminer un projet documente le livrable.
Les documents d'assurance qualité sont un rappel permanent à celui qui travaille qu'il documente en permanence comment se passer de lui.
C'est même au regard de la standardisation des outils en informatique l'une des "toolchains" les mieux faites.
Celle de la génération de documents lisibles à partir de n'importe quel projet. C'est ce qu'on sait le mieux "scaffolder". La génération doc c'est l'une des premières choses qu'un outil de code pré-établi comme un échafaudage.
Pour une ligne de code, tu as des centaines de lignes de correspondances épistolaire et d'arbitrage politiques et budgétaires, des centaines de lignes logs, de codes dépendants, de gestion du changement des API, qui résultent dans des systèmes documentaires poussés *entre croisés* comme github.
Le trouble obsessionel compulsif des technologies de l'information à tout vouloir collecter et documenter se retrouve dans ses outils mêmes. Disons qu'on est loin du bon vieux README et CHANGELOG. Il y a eu une explosion de la méta donnée autour du code.
La fatigue informatique (un vieux truc avec la JS fatigue apparue avec angular) est liée à la surcharge de travail que représentent les outils modernes bureaucratiques c'est que c'est trop d'informations.
D'autant plus que les seuls standards sur lesquels tout le monde s'accordent sont des standards de style.
Une norme d'audit ISO, c'est une norme de plan de rédaction avec des questions réponses.
La PEP8 ? C'est une norme de typographie de code. Même le typage ne s'attaque pas au handicap des langages modernes à présenter des types définis par l'utilisateur qui cassent les tabous des langages mais sont cohérents (genre allocation mémoire "unsafe").
Les normes informatiques et intellectuelles sont souvent plus du domaine de bataille cléricale comme lors de conciles réunissant des papes de religions auto déclarés que les représentants d'un consensus métier.
Parce que parfois ... il y a des domaines si senbsibles aux contextes qu'une chose ne pouvant être déterminées sans rajouter trop d'exception et bien ... les gens s'en foutent.
Genre, le temps universel. Une lobby d'une école de mathématique qu'il est possible des horloges synchronisées sans que ça se voit trop sur tout le globe, et que c'est souhaitable.
C'est comme l'alchimie, la pierre philosophale : ça n'a aucune base ni physique ni industriel.
Le temps que l'homme mesure est depuis le début une valeur imaginaire plus imprécise que ce que l'homme éxige.
Le système solaire et le système terre lune redéfinissent la durée des jours et des ans de manières chaotique imprédictible mesurable depuis l'invention du premier chronographe.
1 centième de seconde c'est pas grand chose. Mais, ça se mesure. Ca désynchronise des turbines couplées et ça fait crisser des arbres de transmission. Et à un moment ça devient trop mesurable, donc on claque une leap seconde pour toutes les horloges de la terre.
Tous en même temps.
Bref, le temps universel est une lubie d'informaticien complètement pétée qui rend la gestion du temps et du calendrier en informatique un sujet d'une lourdeur indigeste à coup de fichier XML panqué sur un serveur FTP dans une cave des pays bas pour tenter de faire exister ce mirage.
C'est marrant l'informatique : t'es embauché car tu comprends comment le monde est pour pouvoir le modéliser, mais les consensus utilisés pour bâtir le modèle sont du sabotage.
Au lieu de faire des coeurs de robots simples en masse pour préparer la transition énergétique qui soient PRODUISABLES en masse à pas cher sans défaut, facile à opérer et modifier, on commence par te demander de t'appuyer sur le consensus dans la réalité d'un truc qui n'existe pas dans le monde réel, et de baser toute ta conception dessus.
Et on commence par un truc vital en système asynchrone : LE TEMPS. Une mine, une planche pourrie. C'est du sabotage
T'imagines, tu ouvres ton ordi, ton téléphone, tu regardes ta gazinière : t'as le temps synchronisé qui est indiqué fièrement partout basé sur nos journées de 24h 00 min 00 secondes à la fréquence d'un métronomes.
Ca fait depuis Poincaré que la fake news a été débunké dans son papier sur l'interaction à 3 corps.
La durée du jour a une composante chaotique (non déterministe) mesurable à l'échelle du moment où le chiffre des unités des secondes changent.
J'ai ce niveau de perfectionisme qui me fait voir le moment exact où je sais que l'ordinateur ment. Il aurait pu choisir de représenter le temps exactement en ignorant d'afficher quand il ne savait pas aux transitions sur les unités. Un choix a été fait de ne pas montrer ce qui est exact, mais de faire primer une précision qui est un mensonge pour le bien des chaînes d'approvisionnement.
Et le paradoxe est que statistiquement l'ordinateur qui dit je sais le temps à 10-9seconde près vous ment mais que les développeurs ont oublié qu'avec nos transactions à hautes fréquences les effets sont dans le domaines du mesurables apparaissent.
Et impuissant je vois un cancer du code où les mecs comparent des timestamps à 10-9s pour router des données qui ne sont pas sensées faire exploser le code quand il est critique.
Les mecs finissent par croire à leurs propres mensonges.
Moi je veux bien qu'on rédige des normes fait pour des gens qui comprennent rien au monde réel, mais soyons honnête : c'est le tonneau des danaïdes, le supplice de Sysiphe.
Les développeurs d'antan étaient scientifiques de labo en majorité. Là on a clairement pivoté vers la culture littéraire depuis la science théorique. Où les mecs vont croire des abstractions qui contredisent le monde réel et vont contrôler par code des machines physique. Genre des vecteurs d'accélération dans des machines hautes précisions qui sont aléatoirement négatifs. LOL.
Si une apocalypse économique arrivait, il y a des budgets automatismes informatisés que j'aimerais garder : les machines à laver, les infras (eau, chaud, transport..), la capture de phénomènes physiques à usage médicale et scientifiques.
Mais j'ai pas confiance car le découplage entre ce que je connais et ce que l'on exige de prétendre connaître comme vrai sont en découplage fort, qui s'amplifie.
C'est une question de culture et de changement de la culture et de vivier de main d'oeuvre.
Quand il n'y avait pas d'école d'informatique en aussi grand nombre, ça embauchait tout types de profil dont s'était garanti qu'ils avaient VRAIMENT touché des ordinateurs pour produire : aussi bien de la feuille excel du copmptable, que du graphiste d'agence d'impression papier, que de l'ingénieur BTP qui avait touché de l'autoCAD.
La polyculture variée faisait que parfois les gens évitaient le consensus volontairement pour éviter de coucher dans le marbre des règles qui étaient des grosses conneries.
Vous remarquerez que la grosse frayeur de l'an 2000 avec les ordinateurs étaient sur l'absence de consensus sur les représentations de dates standardisées qui faisaient voir le "timestamp" du futur par overflow venir du passé et déclencher un tas d'effet en cascade liés au fait que le monde réel est fondamentalement incertain.
On aurait pu l'embrasser et sacrifier à la précision dans les registres en estimateur de l'incertitude et faire primer l'exact sur le précis, MAIS nos ordinateurs sont basés sur ce furoncle dans le fion que sont les floats.
Les IEEE 754 utilisés sont capables de représenter plus que le nombre observables d'atomes et plus petite que sa fraction individuelle dans la masse de manière plus précise que la mesure permet d'accéder ... mais inexact.
On gagne en vitesse de calcul et adapaptabilité ce que l'on perd en exactitude. Et passer une certaine mesure absolue d'une mesure relié à l'infiniment petit on tombe sur la nature quantique de l'univers qui interdit de dire que l'on sait, car ... constante de planck oblige : on sait que l'on ne sait pas. Et c'est des opérations avec nos domaines de communications 5G/wigi que l'on taquine physiquement du doigt.
Dans un monde de management moderne on vit un enfer de passer sa vie à passer plus de temps à définir avec des concepts délirants ce que l'on doit faire qu'à faire.
Il est paradoxale alors qu'on a des tâches qui soient simplement implémentables en accord consensuel entre utilisateurs et codeurs de se retrouver à se battre contre les organismes normalisateurs intermédiaires en permanence.
Prenons la définition de système critique en informatique : c'est celui dont on garantit qu'il tourne un certain nombres de cycles en remplissant exactement sa tâche avant que les composants autour de lui se détruisent dans un système hétérogènes.
Un missile, une centrale. C'est le dernier à partir, celui qui garantit qu'il suivra le navire après que tout ce qui est physique autour de lui soit détruit.
Bon comment dire, le bon vieil interrupteur électrique, lui au moins il survit à plus qu'un ordinateur, MAIS en plus il est insensible à tout contexte logistique autour de lui.
Je vais être sérieux, la bonne approche face à un système informatique critique c'est de tout faire pour le remplacer par un interrupteur physique.
Si tu peux réduire un problème à vrai faux, vire ton ordi critique et remplace le par un interrupteur physique. Et boom, t'as plus besoin de protéger ton système critique. Le bon ordinateur critique, c'est celui qui n'est pas là car un ordinateur moderne c'est hyper dépendant en énergie. C'est quand t'auras l'apocalypse zombi ou une inondation, un séisme que tu voudras que tes automatismes survivent à l'absence de réseau électrique prolongée.
Tu vois si ta gatling anti zombie fonctionne à l'éolien mécanique en envoyant du pois chiche, elle survivra mieux que celle qui a besoin de la 5G et de l'électricité et cartouche de 5mm.
Quelque part j'ai une objection de conscience profonde à emprunter les traîts d'un imposteur que je ne suis pas.
On donne le mauvais message à notre société sur le bon usage de l'ordinateur dans la transition écologique qui va nécessiter de la résilience face à des évènements chaotiques violents : il faut s'en passer dans leur forme actuel.
En tout cas, nos infrastructures informatiques sont de plus en plus énergivores. Comme chatGPT qui émet 3.6T de CO2 par apprentissage. Et la tendance est fondamentalement de par la nature non polynomiale des sujets traités prévisiblement condamner à voir les bilans carbones de nos "nouveautés" accroîtrent leurs consommations énergétiques globales croisées.
Je constate qu'on progresse, et je fulmine aussi afin que l'on progresse en urgence. Il y a un consensus sur la nécessité à progresser. Mais le progrès qu'on a choisi n'est visiblement pas dans la bonne direction.
Les infras d'internet bien suffisante pour coordonner des QG de sécurité sur toute la planète en cas d'invasion d'alien sont sur-dimensionnés afin de mater des films de boules. On perd en résilience pour du luxe.
Et plus on favorise des usages à la con, plus on rend le réseaux dangereux à utiliser en cas critique où il serait utile car il devient trop énergivore et co dépendant d'autres industries qui dépendent des métaux pour le produire.
La transition énergétique c'est littérallement entre le moment où tu augmentes ta consommation d'énergie pour la réduire et le moment où les effets vont se voir...
En plus on t'explique qu'un réseau c'est le modèle de la drogue : plus tout le monde en prend moins c'est cher.
L'informatique dans la transition énergétique c'est un peu le pompier pyromane du changement climatique qui demande une part d'énergie toujours croissante à laquelle elle contribue de manière observable depuis longtemps sans qu'on en voit les effets. C'est remets des pièces dans le jukebox et laisses moi causer de mon snakeoil de la sobriété énergétique pilotée par informatique. La critique n'est pas combattue, raillée, ou entendue ; elle est ignorée. Une omertta qui rappelle celle des fabricants de cigarette sur les effets cancérigènes de la clope et qui inondait la pub d'image à la mode pour avoir une belle image.
C'est au delà de la simple stupidité mon métier, c'est de la complicité de crime contre l'humanité en bande organisée basé sur l'abus de faiblesse. C'est une arnaque intellectuelle et financière.
On profite d'un marketing monstre autour des technologies de l'information comme remède contre l'éco anxiété de pénurie énergétique pour vendre de la camelote qui empoisonne le puit.
Et on vous balance bullshit sur bullshit sur comment des énergies qui consomment de la ressource croissante vont participer à la diminution de consommation de ressources globales en se développant.
Nos métiers deviennent un grand écart à la jean claude vandamme entre les mots que l'on nous fait écrire et la réalité qu'ils sont sensés représentés dont on sait qu'elles enfreignent le monde physique réel.
T'es comme le scribe d'une religion qui est forcé pour subsister de participer à écrire un livre où tu dois écrire non ce que tu vois mais ce que l'on te demande d'y mettre.
Cette religion est ensuite utilisée à transformer le quotidien de gens afin d'atteindre un objectif qui viole dans ses principes les lois de la conservation physique.
L'informatique a surtout vu une explosion de la quantité de signes consignés par individus de son vivant. Nous sommes probablement le pinnacle de la bureaucratie dans la capacité des travailleurs à générer du signes à tout va pour chaque action qu'il fait.
Les scribes des roys n'ont jamais autant écrits de mots pour détailler les actions des roys pourtant mégalos que nous en produisons dans nos carrières.
On dépasse en autochronique de nos gestes les biographes contemporains de rois riches, célèbres et vaniteux.
Les mandarins en aurait rêvés. Moi je ne rêve pas des mandarins.
Je ne sais pas ce que les gens ont à délirer sur un monde où la gestion de documents qui documente quand on va se torcher le cul. Ca ne me paraît pas un besoin vital de l'espèce humaine qu'il me souhaite de satisfaire.
Je suis fainéant, je ne documente pas sans juste compensation me permettant d'organiser une paresse croissante. Je ne suis pas maso : j'aspire à un futur où je glande plus. Ces incitations permanentes à tout documenter sans compensations, c'est déplaisant. Commme des piqures de moustiques. Et en plus c'est pour raconter du bullshit.
Mes amis, ce que le monde de l'entreprise vit, c'est celui de la grande désillusion dans la capacité des sociétés à s'adapter. On est dirigé par des ânes dont on ne peut qu'espérer le pire tellement ils sont bêtes à bouffer du foin. Ils pensent qu'en inondant la nature de mot qui la normalise on peut changer sa nature physique.
Des gens qui profitent toujours mêmes des conséquences des catastrophes qu'ils engendrent (involontairement). Ils sont pas bienveillants ou malveillants. Mais c'est comme des enfants à qui on oubli de dire quand il font des conneries pour pas les froisser.
C'est impertinent, grossier, commun, trivial, plouc d'avoir une conscience morale taraudée par le fait que l'outil est dans sa progression actuelle : une arnaque conçue par des fils à maman pourris gâtés.
J'appelle au krach dans les valeurs technologiques comme on appelle à la pluie quand l'été devient trop chaud. Et je constate qu'avec les dépendances croisées des technos dont on cause, ça va refroidir pas mal toute l'économie.
Pour conclure sur le titre : les gens se barrent pas (great resignation faux ami anglais qui évoque la formalité alors que le français évoque quand le salarié démissionne, ce qui laisse croire que le salarié agît plus qu'il ne subit. La traduction apporte un filtre à claquer au français mot à mot l'expression anglaise qui ajoute un biais. L'anglais ne précise pas qui subit qui agit.
Ce que l'on observe c'est une absence de chômage demandé (donc plus de gens en activité) mais en même temps, plus de mutations de contrats.
Ca implique que quelque part socialement il y a des gens qui sont en flux croissant à monter ou baisser.
Les gars regardez les secteurs où ça bouge le plus : c'est les nouvelles technos, et vu le nombre de licenciements ouverts, j'ai l'impression que ça veut dire que les gens ont muté en masse vers la baisse de stabilité économique.
Toute la profession des technologies informatique n'est pas uniforme dans ses conditions de vie et il y a toujours eu une frange précarisée par rapport à la situation salariale qui est en fractionnement et augmentation croissante.
La valeur précise vous montre un chiffre simple, les mutations de statut augmente, un chiffre exact apporte le contexte et vont vous dire : non ce n'est pas une histoire de salariés qui quittent leurs boîtes volontairement parce qu'ils veulent un monde meilleur.
C'est le biais de l'information survivante qui plaît.
Le mec qui a les moyens d'ouvrir sa gueule pour dire qu'il part. On n'entend pas ceux qui serrent les dents parce que causer c'est dangereux parfois en informatique.
Il y a aussi le revers de la nouvelle : un monde managériale où la condition du salarié a régressé et les chanceux qui ont de l'épargne tentent leur chances ailleurs tant ils n'ont plus confiance pendant une crise.
On dirait plus les rats qui quittent le navire qui s'échoue que les plaisanciers qui débarquent par un beau soleil.
Puis les mecs vous regarderez : souvent ils se rapprochent des activités manuelles où c'est normal de pas documenter quand on fait.
Si j'avais le portefeuille de manu chao moi aussi j'irais faire le néo-rural survivaliste sobre hi tech avocat du retour du paté de pomme de terre artisanal en creuse et je cultiverais de la patate.
Salopards de riches qui ont de l'épargne et peuvent encore rêver à sauver leurs fesses dans un futur sobre tout en faisant profit de faire sniffer de la high tech énergivore aux gamins qui apprennent et aux médias !
Je ne suis pas résigné, monsieur ! Je râle encore pour dire qu'on fait de la merde et que ça vous nous péter à la yeule, et que notre métier à une influence sociale de discrimination de la manière la plus insidieuse qui soit qui consiste en la sélection par la langue écrite des intellos. Sélection qui favorise ceux avec un délire sur la définition du mot qui change le monde en violation de ce que l'on sait du monde. C'est une usine à créer des clergés plus que des communautés de production l'informatique moderne. Rien d'autre qu'une factory à systèmes pyramidaux, un vendeur de pelle à des orpailleurs qui cherchent un eldorado imaginaire.
Je ne sais pas pour les autres, mais ouais, peut être que chez moi il y a un peu de résignation à accepter que je participe à un système de merde que je n'ai pas la liberté de le quitter par contraintes économiques.
J'ai un peu les boules à titre perso.
On peut même pas en causer collectivement : c'est un non sujet tant que qu'on ne fait qu'en parler et que personne ne l'enregistre, et la voix du collectif ainsi sous représentée par construction favorisant l'individu qui émet.
Marie Chantal aura toujours le mégaphone pour parler du saccage des villes par les miséreux qui la salisse.
Pierrot le SDF ne sera jamais interviewé pour causer du mari de Marie Chantal qui l'a licencié illégalement le collant sous les ponts.
L'inégalité d'accès à la mise à connaissance de ses opinions n'a jamais été autant en défaveur d'un dialogue radicalement non discriminatoire et respectueux.
L'informatique actuelle est un amplificateur à distinctions sociales basées sur l'accès à une éducation élitiste.
Pour moi l'informatique il faut la populariser et réouvrir les clubs labos informatiques dans les écoles, MJC de quartier où les gens peuvent parler avec leurs mots et maniper sans discriminations de pognon et voir où ça va pas se pignoler sur les outils libres que l'on vend entre 2 bières une fois par mois.