Le sage se dit sophos en grec, et c'est un adjectif s'accordant au masculin, LE SAGE n'existe pas, il y a sophia, LA sagesse qui est le substantif de l'adjectif sage accordée au féminin.
On sait toujours pas pourquoi c'est féminin, mais ça importe peu.
En -500 à Athènes quand la tribune publique secouait la démocratie, deux groupes d'orateurs que l'on pourrait catégoriser de partis politiques pour coller à nos pratiques modernes se tapaient desuus.
Plutôt à droite les philosophes et plutôt à gauche les sophistes qui pour faire valoir leurs arguments abusaient de l'argument de personne les uns contre les autres.
Si vous voulez connaître l'ensemble des techniques oratoires usées pour pourrir un débat, qui ont inspirées les catalogues d'arguments fallacieux établis, il suffit d'ouvrir les dialogues de Socrates.
Il en abuse en temps que personnage fictif ou réel tout en accusant les sophistes de les employer.
Disons que les philosophes : Socrates (si il a existé tel que décrit), Platon et leurs potes étaient à la pensée ce que le GUD est au mantien de l'ordre. Des hooliganes dont le titre même du club explicite ce qu'ils sont : ils ne SONT PAS SAGES, ils AIMENT le SAGE. Leur vision du monde établie lors de banquet avec les puissants de ce monde bourgeois, artistocrates hiérarques, possesseurs de bordels et mercenaires est simple : ce n'est pas au faible de diriger la cité, mais à celui qui a le plus de mérite, souvent de la naissance et qu'il faut donc faire tomber la démocratie pour instituer une République bien plus « égalitaire » au vu du mérite absolu (>- celui d'être amoureux de la sagesse objectivement), ce n'est pas une lutte de classe, mais une lutte d'idéale pur, parfait et absolu.
Je sais pas pour vous, mais moi j'appelle ça l'ancêtre de la langue de bois et du foutage de gueule affiché en 4 mètres par 3 mètres.
Et donc en face il y avait une opposition centre gauche que l'on dira « sociale démocrate » qui étaient les sophistes. Le isme de sophisme a la même signification inchangée par rapport à l'époque, c'est celui qui fait de la sagesse une doctrine, un courant de penser régulé.
De quel droit des Humains se donneraient ils le droit de juger ce qui est sage alors que pour eux la sagesse est de Nature Divine ?
Protagoras (le sophiste) répond ; parce que l'Homme est la mesure de toute chose.
Protagoras se fait avocat du droit du Peuple à juger ses dirigeants car au final, plus que la Vertu ou non des dirigeants, ce qui importe c'est la souffrance du peuple.
Et là Socrates, sort le RPG7 de la pensée intellectuelle, cible Protagoras, et pré-citant Marx qui n'avait pas encore eu cette brillante idée, envoie l'argument de personne ultime contre protagaras:
« Mon coco, je te vois défendre le plouc, mais toi, toi-même fils d'aristo, peux tu échapper à la classe sociale dont tu es issu ? »
« Dans ce beau système de tribunaux le plouc n'a t'il pas besoin de la maîtrise de la rhétorhique que nos éducations nous ont donné ?»
« Ami sophiste, pile tu gagnes, face tu gagnes et tu viens d'inventer le métier d'avocat qui se fait du pognon en trahissant sélectivement sa classe : tu es juste un gros socio-traître intéressé.
Et les cours de philosophie de lycée en France se conclut par « les sophistes c'était juste des mercenaires de la pensée donc la pensée philosophiques c'est la meilleure ».
Ce qui je pense est un raccourci que je ne partage pas concernant la victoire de la philosophie sur le sophisme. Je dirais qu'utiliser la pensée sophistes ou philosophique c'est embarquer un compas qui suit une direction qui est bien pratique dans la vie, mais décider de se taper dessus a priori sans lever le nez du compas, pour savoir si tu vas au Nord ou au Sud.
Littérallement, c'est comme Laurel et Hardy, une injonction à avoir des avis « a priori ».
Tenez, c'est ça la politique : « politique migratoire : c'est important ou pas ? ». Normalement si vous êtes politisés vous avez une réponse.
Pour info, pour Platon, la cité utopique a une obsession priotaire qui est l'immigration et choisir entre le bon barbare et le mauvais barbares.
Vous allez me dire, vu que je semble détester Platon, je suis pas d'accord avec lui, et comme un sophiste je vais dire « ce n'est pas important ».
Je vais vous dire que j'en sais rien
et que je n'ai pas d'avis a priori, je n'ai pas à choisir entre sophisme et philosophie, j'ai le droit de m'en foutre quand j'ai strictement aucun pouvoir ou données sur le sujet.
Voilà, fuck les philosophes, fuck les sophistes, on est pas obligé de recycler les mêmes pauvres débats foireux qui avaient lieux il y a 2500 ans car nos élites ont lus Socrates et Marx et n'ayant pas d'imagination nous ressortent les mêmes descendants hooligans des sophistes et philosophes singeant la démocratie pour le profit des classes possédantes d'un coté par héritage immobilier (philosophes), de l'autre culturel (sophistes) un faux choix. À la fin le seul choix qu'on a c'est de penser la société sous domination clanique héréditaire.
Je suis patarchiste : je revendique le droit à la pensée patatoïdale qui réfute l'hérédité implicite comme mérite tant des sophistes que des philosophes.
Et j'enfonce le clou, tant philosophes que sophistes règnent sur les débats (droites et centre gauche/socio démocrates) nous ne pourront jamais penser une démocratie.
À mort les philosophes, à mort les sophistes, vive les patates.
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