Faisons de l'informatique un outil aussi révolutionnaire que la presse de Gutenberg

Souvent, l'idiot regarde la presse de Gutenberg comme étant l'innovation, alors qu'en réalité ce qui a permis la diffusion du savoir a été la simplification des graphies des langues.

D'un seul coup en simplifiant la lecture, la presse a augmenté le nombre de lecteurs.

De même, après l'invention du stylo bille bic, les courbes de létrisme ont explosé grâce à l'arrivée sur le marché de la première imprimante une buse peu dispendieuse : LE STYLO \o/.

Ces révolutions qui ont menacé des pouvoirs basés sur l'appropriation des savoirs (le clergé pour Gutenberg, la bourgeoisie intellectuelle pour le BIC) ne se sont pas vu menacées par le contenu des livres, mais par le fait que plus de gens arrivaient à exprimer leurs idées, à y accéder PERSONNELLEMENT.
L'accès aux écrits est non seulement une manière de comprendre comment pense l'autre (je gerbe toujours en lisant Platon dont j'entends les échos dans les discours modernes conservateurs), mais aussi de diffuser des savoirs qui ont une pertinence pour celui qui les écrits.

La trame de sélection pour l'édition moderne à ISBN que ce soit en france ou ailleurs sélectionne des CSP+ par exigence, ensuite, le marketing CSP+ sélectionne par choix les sujets qu'ils pensent intéresser la masse.

Nul part l'édition « classique » ne permet à moults auteurs de propager leurs savoirs par sélection à l'entrée.

Qu'est-ce que les maisons d'éditions savent si je ne suis pas intéressé à réparer un John Deer, un fascicule sur savoir faire son pain, un pamphlet sur la disparition scandaleuse de la moutarde jaune dans les moutardes dites de Dijon ?

Qui dit aux maisons d'édition que je serais pas intéressé à lire les histoires en orthographes cassées de gens qu'on entends pas? Des sdfs, gitans, des populos ... ?
Moi, j'aime l'argot trucullent et gouleyant de la rue, pas le français prononcé avec les lèvres pincées comme une duchesse.

Je PAIRAIS même pour lire des nouvelles écrites dans MON dialecte du français : celui de la rue.

On est en 2024, on a internet, et je dois me fader des niouzes de personnes fameuses qui découvrent que la gloire ne protège pas de la mort et de la maladie.

Puté, je suis pas sûr que l'évidence du caractère mortel de notre existence soit une vraie nouvelle neuve et je comprends même pas ça prend plus de place que les morts évitables.

Tu sais, comme les accidents du travail.

Bref, ce qui importe dans les révolutions liées au savoir, c'est de simplifier l'accès à l'édition par les pékos.

Le pire, c'est qu'en 2024, on a genre la plus grande proportion de lettrés dans TOUT les pays du monde historiquement.

Il faut être simple : tant que le marché fournit l'offre en écrit, en livre, on a un filtre anti-populo qui est là.

La nouvelle révolution doit être comme une ronéo du web : un outil qui permet de servir en masse du contenu, mais aussi de l'indexer pour le retrouver.

À l'unif, la bibhalle avait un panneau « tout livre mal rangé est un livre perdu ».

Alors vous allez me dire pourquoi suis-je attaché au livre à l'époque du web ?

Et bien parce que les études US sur la réussite des étudiants en informatique en fonction des cursus tant à établir que les étudiants formés à l'ancienne (analogique) réussissent mieux les tests d'informatiques que ceux formés à l'informatique.

Le livre restant l'un des meilleurs moyens d'acquisition de savoir contemporain, l'évidence est de penser au livre.

Et, justement, après 70 ans de code jetés à la face du monde dans une course à la complexité délirante : les ordis sont enfin en mesure d'apporter la qualité d'impression maximale que l'on peut attendre d'algorithme depuis un format d'entrée que tous peuvent écrire.

Cette révolution c'est pandoc + markdown.

Le « markdown » est une manière de structures son texte qui rende ce qui est rendu et ce qui est signifié proche et minimaliste.

Un chapitre
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Les paragraphes sont séparés par des retours chariots.

On peut faire de la mise en forme ainsi *italique*, **gras**, and `monospace`.

On fait des listes à points ainsi

  * un
  * deux
  * trois

> Les blocs sont ainsi
> 
> sur plusieurs lignes ...
```
et on peut mettre des blocs monospace : 
                            ___________________________
                   /|  /|  |                          |
                   ||__||  |       Please don't       |
                  /   O O\__           feed           |
                 /          \       the trolls        |
                /      \     \                        |
               /   _    \     \ ---------------------- 
              /    |\____\     \     ||                
             /     | | | |\____/     ||                
            /       \|_|_|/   |    __||                
           /  /  \            |____| ||                
          /   |   | /|        |      --|               
          |   |   |//         |____  --|               
   * _    |  |_|_|_|          |     \-/                
*-- _--\ _ \     //           |                        
  /  _     \\ _ //   |        /                        
*  /   \_ /- | -     |       |                         
  *      ___ c_c_c_C/ \C_c_c_c____________         
```      
qui donne :

L'informatique, permet enfin de combiner là où honnêtement de djikstra en passant par torvalds, gates, RMS, knuth ... tout le savoir faire du clavier à l'imprimante pour tourner nos ordinateurs en ronéo.
markdown + pandoc, c'est le stylo bille BIC pour pondre du livre bien présenté, permettant enfin aux masses populaires d'éditer et imprimer leurs livres.

aussi va-t'il falloir, pour accompagner une luxuriance prévisible de référence inventé une classification décentralisées des œuvres. Un index gigantesque conçu pour tourner vite sans trop avoir peur des DDOS.

Évidemment, que ce sujet qu'il me semble un peu tôt à élaborer contient déjà dans ma tête une solution sous la forme d'entrées LDAP dédiées à cette nouvelle bibliographie. Une nouvelle bibliographie qui permettrait aux gens d'être facilement trouvables sur internet avec des références uniques de bibliographies et horodatage leur permettant de prétendre au prior act. Car, il faut aussi protéger les auteurs.


Et vu que ce sont les barrières à accéder aux œuvres dont les arguties de droits d'auteurs qui empêchent l'accès aux œuvres, moi je propose de les mettre de facto en licences libres.

Et si enfin, on permettait au peuple d'écrire, sans peur d'être rejeté par une maison d'édition qui décide de qui représente un succès potentiel selon des critères claqués du cul au sol se résument au pédigré et à l'effet « vu à la télé », peut-être qu'on aurait un vent de fraîcheur dans nos cultures. Peut être même que je trouveras enfin une méthode pour apprendre l'alsacien ou l'occitan correct, peut être qu'enfin je trouveras un facicule me permettant d'identifier les plantes et les animaux qui m'entourent ? Peut être même que je trouveras un humoriste drôle à lire, ou des reportages qui parlent de nous ?

Ah ben vi, un journal, c'est-y pas un livre qu'on publie souvent ? On pourrait imaginer s'investir collectivement dans se faire une belle typographie multicolonnée en latex qui serait intégrable à pandoc les doigts dans le nez.

Imaginez des journaux qu'on vendrait à la criée au petit matin tout frais sortis de l'imprimante, les vendeurs/imprimeurs se faisant leurs marges sur la vente, les rédacteurs capables de vivre chichement en s'y consacrant quand ils peuvent.

Mon prochain défi qui aurait du sens, c'est un site pour générer de tels livres et les estampillés sans avoir de connaissances poussées en informatique.

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