Évitons une 2é vague de la COVID par la formation

J'ai suivi une formation de pompier pendant mon service militaire, ait été formé au secourisme aux louveteaux (protestants!) et suis un secouriste du travail (dont la formation n'est plus à jour).

Si une chose me frappe dans le COVID c'est les réactions parfois exagérées de certains qui sont énervés de ne pas voir les gens faire les bons gestes.

Je pourrais presqu'être d'accord car je suis un accroc des infos (les bons gestes sont évidents par st Simonach!)

Cependant, voyez vous je sais que si un accident se produisait et qu'un secouriste avait sa formation à jour (ça se reconnaît à la rapidité de réaction) je ne bougerais pas car même avec 40 ans de formations, je sais que j'ai oublié.

En secourisme, la formation est renouvelée une fois par an et adaptée à l'endroit : par exemple pendant ma formation au Québec j'ai appris qu'administrer l'epipen (genre un gros shoot d'atropine à injecter au niveau du cœur avec une seringue) était un geste requis, en France c'est méchamment proscris. Et lors de la formation les gens du métiers (ambulanciers) nous expliquaient pourquoi (notamment à nous les maudits français ;) ) : pas le même endroit, pas les mêmes risques.

Pourquoi ? Parce qu'on est humain. On ne sait pas tout, et surtout, notre mémoire est pas hyper fiable.

Cependant en France ou au Québec, les formateurs insistent : notre formation a un impact de 2% de survivabilité supérieure pour les victimes rien que parce que l'on va faire les relativement bons gestes.

Pas forcément parce qu'on est mieux que les autres, juste parce qu'on a été formé (et reformé).

Autre chose : on doit repasser nos formations car les savoirs évoluent. Par exemple pour un nourrisson on se concentre sur le bouche à bouche (arrêt respiratoire), pour les adultes le massage cardiaque, mais ça pas été toujours le cas (en tout cas pas en 1980 à ma première formation, lol)

La télé et le gouvernement racontent de la marde, et je me dis que comme en secourisme où l'on lutte contre des sagesses populaires comme taper dans le dos d'une personne qui s'étouffe alors qu'il faut faire la manœuvre de Heimlich (oui je sais Heimlich croix rouge toussa, mais j'aime Heimlich) est important.

Je me dis en tant que secouriste périmé du travail, et si ?

Et si, au lieu de coller des amendes à ceux qui ne respectent pas les mesures de prévention on proposait aux gens à suivre des formations objectives de sécurité n'allant pas plus loin que ce que l'on sait ? Tous n'appliqueraient pas, mais déjà un poil mieux serait pas mal. On lutte contre une exponentielle.

Le coût pour la collectivité serait faible (formation ~ 1000€/jour pour 20 étudiants et une formation COVID pourrait prendre 1/2 journée) et je pense que le résultat serait meilleur.

Car, arrêtons de culpabiliser et braquer les gens. Honnêtement en tant que bon protestant qui n'a jamais été à l'office (et qui supporte pas la bible) je trouve que l'idée de réformer les gens (les aider à être meilleur par le débat) au lieu de les culpabiliser et punir marche mieux

Moi même, je suis convaincu que je ne suis plus secouriste car ma formation n'est plus à jour : j'ai toujours les bases, mais je n'ai plus les bons réflexes (et le temps importe : 3 min sur un arrêt cardiaque ou respiratoire). J'interviens quand je vois un chbinz, mais si une personne semble plus à jour, je me retire car je sais que je ne sais plus. J'ai besoin actuellement de me reformer non parce que je n'ai pas de vertus mais parce que mon cerveau humain dégrade l'information des risques et procédures.

Et donc mon idée est au lieu de coller des amendes discriminatoires à la con : formons, formons, et adaptons continuellement nos formations à l'état des connaissances certaines.

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