La situation au moyen orient ressemble à l'idéal libéral : laisser une bande startups faire des états en compétitions et exploiter les ressources de la manière la plus efficiente possible.
Les "califats" gèrent les populations comme des bons managers en employant le bourrage de crane et la contrainte.
Leur business model est un modèle de sauterelle qui sautent de villes en villes tant qu'il y a des choses qui rapportent (antiquités pillées écoulées sur le marché de l'art qui est en bulle, pétrole, noeud de commerce).
Les gestionnaires empochent un max en ignorant les lois qu'ils veulent (environnement, impôts, droit, propriété, contrats) et en créant taxes et lois qui les arrangent.
Les marketeux/propagandistes font passer un simple enrichissement personnels en lutte de valeur.
Les investissements du califat en technologie numérique laissent émerger les traces d'un business plan efficient et donc d'investisseurs. Oui : les califats sont avant tout des entreprises à caractère économiques. Ils sont plus des entrepreneurs sauvages efficient que des fous religieux.
Les populations ne sont plus représentées dans la gouvernance, on a donc à faire à des aristocracies féodales nomades en mode VC. Au moins, les ordres sont transmis de manière efficients et les salaires maîtrisés. Le rêve du business man.
Mais pour qu'une entreprise prospère, il faut qu'il y ait une opportunité sur le marché. Quelle est elle?
L'arabie saoudite est contente que le gaz de schistes ne soit plus rentable car ça leur prolonge leur rente de situation sur le pétrole, et diminue les poches présentes en Syrie (le pétrole extrait ne repousse pas). De là à dire que l'Arabie est un associé financier des califats c'est pousser loin, mais il y a clairement du positif pour eux.
La Russie est contente de voir un concurrent local avoir son fond de commerce siphonné et est mécontente que le prix du pétrole qui indexe le prix du gaz soit aussi bas. Donc la Russie tente de faire remonter le pétrole. Car ça diminue les rentes de Poutine et ses proches.
Le moyen orient est partitionné d'une manière incroyablement instable depuis 1917 sous la tutelle de l'Europe pour éviter le retour de la puissance turque. Et ça marche: diviser pour mieux régner. Il faut admettre que depuis 1 siècle les puissances occidentales ont méchamment mis la main à la patte pour foutre le bordel à cet endroit. Juif contre arabes, arméniens contre turque, grecs contre turques, musulmans contre musulmans.
La turquie a malheureusement votée pour son Le Pen local qui est évidemment aussi corrompu que les autres. Je dis pas que la turquie est explicitement complice. Je dis que la corruption endémique laisse la porte ouverte à des opportunistes pour faire du business gris. Un état corrompu aura toujours des frontières poreuses.
Les pays sans pétrole eux profitent d'une baril inférieur à 50$ depuis un an, mais ne peuvent en profiter car ils sont tous en récession et qu'il n'y a pas de demande malgré des investissements soutenus (QE) en optimisation des moyens des productions deversés dans les bourses. On relance la croissance non par la création de nouveau produit mais par la création de nouveaux marchés monopolistiques immatériels sans effets sur le monde physique autre que de brûler du pétrole pour faire tourner l'écologie "verte" sous perfusion d'électricité à bon prix. L'informatique croit dans un marché où elle est artificiellement bon marché. Je ne m'étendrais pas sur l'incompréhension étonnante de nos élites qui se focalisent sur la recherche d'énergie bon marché alors que nous avons en fait un problème de divergence croissante entre puissance disponible et demande sur les pics d'activité.
En l'état les pays du G20 sont comme des voitures dans lesquelles les moteurs seraient surpuissants, mais on a crame tellement de ressources en continue pour maintenir cette puissance qu'on en perd en efficience.
Pendant ce temps, toutes les populations du monde se disent. C'est pas si pire. De toute façon on s'en sortira, on émigrera, on fera le dos rond, on rejoindra le plus fort si nécessaire...
Le XXIéme siècle est le siècle de l'individualisme et du libéralisme.
Observons voir si ça marche. Le coté positif? La surexploitation pétrolière augmente son coût d'extraction moyen donc son prix inhérent. Si on arrête d'évaluer les prix en $ mais qu'on évaluait le $ comme monnaie indexée sur le pétrole et que l'on considère le pétrole comme un étalon monotonique légèrement croissant, alors le message serait que les économies sont en déflation explosive ce qui surenchérit le coût du travail et rend artificiellement rentable toute automatisations des processus (d'où le graal de l'IA le robot universel qui peut remplacer tout travailleur)...
La part des capitaux détenus augmentent en valeur relative pendant que celle du travail (devenu rente) augmente pour ceux qui en ont un (merci papa, merci maman), et diminue pour les autres.... on est de retour vers une géopolitique victorienne/napoléonienne.
Napoléon qui aimait bien faire tirer l'armée sur les travailleurs, piller les oeuvres d'art des pays étrangers (egypte, grêce, italie) pour les revendre, s'approprier les ressources des pays, qui a inventé la BdF (la fed avant la fed) afin de "frapper sa monnaie", qui se faisait financer par les industriels et leur rendait la monnaie, qui manipulait les lois et institutions pour son profit personnel; qui distribuait des colifichets aux gens qui allaient sur les fronts en vendant l'héroïsme et des beaux uniformes comme d'autres donnent des kalash et vendent le paradis, rétablissait l'esclavage, et transformait l'éducation national en moule à élite formée à ses besoins pas trop critique, qui rétablissait la monarchie comme mode de gouvernance.
En général, en période napoléonienne et victorienne il y a pleins de guerres et les civils trinquent, et en général, les gouvernements s'en foutent des populations et envoient tout le monde au casse pipe.
Je dis que la première forme d'opposition active contre ces régimes est avant tout de ne pas participer aux conflits qu'ils forcent.
Mais quand les gens vivent dans la misère, comment ne pas finir par avoir des gens suffisamment désespérés pour voir la guerre comme un moindre mal face à leur quotidien sans futurs?
Ce siècle sera celui de la révélation que les Républiques sont des supports efficients pour des systèmes féodaux stables (mode fourmi). Mais qu'une forme moins structurées d'oligarchie agressive (mode cigale) à la Napoléon ou ISIS les battera toujours.
Pendant ce temps les populations croient dans la politique au lieu de la faire comme d'autres vont à la messe le dimanche.
Réveillez vous. Si vous relisez Socrates, Clisthène, Solon, Périclès il est écrit noir sur blanc que la République a été faite pour lutter contre la démocratie.
La République doit tomber.
J'espère qu'en regardant Star Wars vous remarquerez que les Républiques même imaginaires sont dirigées par une aristocratie. Star Wars est un bel exemple de propagande idéologique en faveur d'un système politique. L'empire et la République se distinguent en peu de choses. Des hommes forts prennent le pouvoir et sont légitimés par un système camériste dont la représentativité et le pouvoir sont ignorés.
Qui nous dit que la République représentent tout le monde? Avec quel argent construit-telle ses navires? L'empire et la République laisse dans une fausse dichotomie gentils méchants les institutions inchangées à chaque changement de pouvoir. Les seuls vrais gagnants de Star Wars sont les jedis qui sont juste une caste de guerriers soldats gardiens des institutions.
Mais qui garde les gardiens?
No comments:
Post a Comment