Sus aux maquignons de l'informatique

Et si au lieu de voir les informaticiens comme des cols blancs on les regardait comme de vulgaires ouvriers balladés de chantier en chantier par des maquignons qui leur volent primes et salaires différés avec la complicité d'hommes politiques complices ?

Mais pour qu'il y ait maquignonage il faudrait qu'il y ait un cartel de prix, et ce serait et crier à la conspiration et à la corruption.

D'abord établissons en quoi l'informaticien est victime de pratique de maquignonage.

Pour ça il faut b(i)aiser au moins un parmi : l'offre et de la demande. Là c'est bon, les maquignons tiennent les deux bouts.

Comment le maquignon influence son client : la bataille des OPEX



Je vous renvoie à mon dernier livre « à la recherche du travail perdu » pour l'explication concernant les opexs, les capex et les logiques d'outsourcing.

Je vais résumé ici le concept comptable qui permet aux maquignongs de s'imposer par analyse comptable des valeurs métiers.

Les ressources humaines ont un coût. Plus le flux de travailleurs est élevé (churn), plus ce coût est élevé et on peut soit vouloir diminuer les coûts de RHs en contournant la loi, soit internaliser la fonction car on juge que mener à un bien des chantiers nécessite de bons ouvriers (compétents car ils coûtent chers).

La gestion RH est externalisable. Et il est tentant alors que moult projets informatiques sont « contruits » avant d'être maintenu en condition opérationnelle (ce qui nécessite d'autres compétences) d'éviter de payer les dûs comme les primes de chantier (CDI C) ou les primes de précarités (CDD) pour les ouvriers bâtisseurs.
Mais une fois que le projet est fini, basta les ouvriers. Comment se fait-il que sur les panneaux d'affichage des offres d'emploi il y ait au final si peu de CDD, CDI-C ?

C'est une question que vous vous êtes jamais posée car on vous a élevé au fouet de la bonne position c'est celle avec un CDI ?

Et peut être même que ce bourrage de mou est dû à votre employeur le maquignon qui vous a vendu un CDI pour vous ballader de chantier en chantier de fait qui seraient mieux qualifiés en CDD ou CDI-C.

Peut être que le business model de votre employeur est de vendre l'amortissement comptable entre payer des CDI-C et des CDD et embaucher des ouvriers bâtisseurs en CDI et les placer en mission chez le client ?

Vous allez me dire, c'est dans l'intérêt du client d'éviter de payer 10% en plus de salaires. Mais pourquoi alors payent-ils 5 fois le prix de la ressource pour économiser 10% de 100 ?

Et bien, mes amis ... roulement de tambour ... parce l'externalisation de la fonction RH ne marche que dans l'hypothèse d'une concurrence non faussée, dont malheureusement le crime paie, car les boîtes ont une boucle de rétroaction positive qui amplifie sa vulnérabilité aux maquignons : les short lists.

À partir du moment où tu externalises ta fonction RH, tu gardes le strict minimum de RH (celui qui signe le chèque pour le patron et les vrais cadres qui encadrent).

Et pour les cols bleus dont tu as besoin à la pelle (sinon ton externalisation, c'est bidon), tu réduits forcément tes listes de fournisseurs.

Fournisseurs dont le business model est de satistfaire suffisamment avec des perks comptablement assumés la satisfaction travailleurs avec du café et du baby gratuit, et des beuveries hors temps de travail qu'en assummant l'intercontrat sur leur fond propres, elles permettent aux clients finaux d'économiser sur des factures des primes de précarité liés à la nature finie d'un chantier.

Oui, je vous entends hurler que ça vous va très bien, mais imaginez que sur un marché, il n'y a pas que les fans de CDI à tout prix qui ont le droit d'exister.

On est une minorité, sûrement, de mercenaires qui préférerions des contrats précaires avec les clients finaux et gagner plus, plutôt que de passer par les maquignons.

Pourquoi, parce qu'on aimerait bien être payer 10% de plus a minima, voire probabelement plus si le marché était rationnel.

C'est toute la logique de pas voir un budget chantier exploser : des gens qui en contrepartie de s'engager à livrer en temps donné son raccord avec le fait que quand c'est fini c'est fini, et quand c'est fini ils partent avec une prime.

Maintenant, vous avez sur votre short list des maquignons qui n'ont pas intérêt à ce que vous fassiez le choix logique, mais le choix qui ont intérêt à faire une cabale pour vous vendre des projets jamais finis.

L'agile est une méthode de lavage de cerveau vendue au client pour ne plus exiger que les chantiers se terminent.

Le maquignon non seulement vous impose ses prix, mes aussi les méthodlogies qui redéfinissent les contrats de chantiers qui normalement ont une fin, et une chaîne de tâches infinies dont on ne documente plus les documents comptables nécessaires à déterminer ce qui est un livrable.

Lentement, les clients se font empoisonner avec des chevaux de Troie qui refourguent non seulement des biaiseurs de prix, mais aussi des pratiques contournant joyeusement les principes de la comptabilité qui exigent que pour une facture on puisse juger sur pièce de la réalité de la chose achetée.

Si c'était un trou de sécurité informatique, on appellerait ça un DDOS par effet de levieer.

La fonction RH des entreprises, externalisée avec une short list, donne un bras de levier aux plus gros du marché de la « CDI-sation » des « CDDs », en leur offrant en plus une place de choix pour aider à recommander dans la fonction RH de l'entreprise de prise de décision, de les choisir eux plutôt que des ouvriers de chantiers.

Le maquignon est juge et partie dans la fonction RH cliente.

Comment le maquignon influence l'offre : la bataille du BS



À coup de légende urbaine, de bouche à oreille, de pratiques déloyales, de croyance dans le fait que c'est malheureusement la seule voie.

C'est quoi l'alternative ?

Un des alternatives, et je ne juge pas est le graaal : être placé en CDI pour un chantier qui a une fin en espérant que le client ait suffisamment de chantiers pour assurer de rester en activité à durée indéterminée.

Tiens, prends une agence de pub qui fait des sites concours pour des marques.

Ils enchaînent bien les chantiers en masse, toujours pareil, toujours différents.

Où les jeux, chaques jeux est un immense chantier qui nécessitent des compétences rares, c'est dans l'intérêt des auteurs de jeux AAA de fidéliser leurs ouvriers en leur proposant des CDI à la place des CDDs.

En plus pour obtenir des crédits et pouvoir avoir une vie normale rien ne vaut un CDI.

Néanmoins, la réalité client reste. Les pipelines de productions ne sont pas linéairement continus, et la main d'œuvre déseœuvrée coûte chère. Donc, quand la disette arrive l'employé CDI-sé pour lequel la rupture de contrat coûte plus cher que l'employé de CDD des techniques sans coût comptables RH existent. Harcèlement, placardisation, incitation à la rupture conventionnelle par pression sociale ...

Et si une chose est garantie dans le capacity planning c'est l'irrégularité des pipelines de production.

Donc le graal est rarement le maquignon qui a les raisons économiques et la spécialisation RH nécessaires à faire des CDDs déguisés en CDI, incluant les coût/coups bas dans les tibias.

Mais si vous faîtes de la recherche d'emploi, vous constatez que la même offre apparaît souvent :
Pour le compte d'un client nous recherchons un profil ...
qui laissent miroiter que le maquignon en plus de son troupeau de CDD-CDIsés a une activité de placement.

Évidemment, à chaque fois que vous allez commencer à devenir sérieux, vous allez découvrir que la mission a disparu, a déjà été remplie ....

Dans le meilleur des cas pour le maquignon, si il vous embauche il retient en otage la ressource que le client veux, et peut soit la négocier plus cher à l'embauche (en se faisant une petite prime au passage), soit en la monneyant plus chère à la location.

Vous allez me dire selon le vieil adage de droit romain « nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes » ce business de filou ne pourrait exister, car la loi c'est la réalité, et la loi interdit ce genre de pratique que s'appellerio délit de marchandage. Sauf, que ce délit ne semble pas s'appliquer aux employés en informatique. La cour de cassation, les juridictions prud'hommal s'en contre care du délit de marchandage quand ça s'applique au domaine de l'informatique.

C'est même rigolo, car tu vois pourtant des métiers intellectuels dans les arrêts de la cour de cass, qui sanctionnent les entreprises en faveurs des salariés en requalifiant des presta. externes en CDD quand elles sont une concurrence déloyale au salarié interne, histoire de décourager la pratique.

Corruption ? Conspiration ?



Les conspirations existent-elles ?

Il y a t'il réellement des cas prouvés de gens qui se réunissent dans le secret pour nuire à la majorité ?

Et bien oui, ça s'appelle des cartels de prix, et vu ce que la juridiction européenne passe son temps à aligner à coup de prunes et de jugement on peut dire que localement, la pratique des conspirations est un fait étayé et prouvé.

Quand il s'agit de fausser les marchés libéraux, la conspiration est avérée et répandue.

Accuser les maquignongs de conspirer contre l'offre (les clients) et la demande (les développeurs) n'est pas capilotracté.

D'ailleurs, quand on voit des anciens membres de parlement influents qui ont lutté contre l'application du délit de marchandage pantoufler chez des maquignons, on peut trouver cela suspicieux comme un renvoi d'ascenceur.

Ce que l'on appellel la tech c'est avant tout un gigantesque marché du maquignonage qui coûte par ses pratiques déloyales autant aux clients, qu'aux dévs, qu'aux caisses sociales.

Ces acteurs déloyaux sont un frein à la concurrence loyale entre travailleurs et leur viande qu'ils survendent et exploitent en ne versant pas la juste rétribution qui leur est dû. On connaît tous les quidams payés 100€/jours revendus expert à 1000€/jour chez le client, le maquignon embauchant royalement la différence de x9 au pretexte d'amortir un risque d'intercontrat de 5%.

Bordel, ni le client, ni le dev, ni les caisses sociales sensées touchées leur juste part des salaires n'y gagnent.

C'est de l'abus de bien social, de la distorsion de concurrence, un business illégal, qui n'a pas lieu d'exister, mais qui existe car la loi n'est pas réalité par la grâce de la complicité de nos députés.

Riquet à la Houppe

Il était une fois un enfant né sous les auspices de la fée fils d'ingénieur et de prof.

La fée se pencha sur son berceau et vit que son ADN était comme celui des autres enfants : sans rien de distinctif sauf une méchante houpette qui serait rétive à la coiffure.

Mais elle vit ses parents et décida dans un élan de bonté de lui donner la bénédiction de la reproduction sociale ; tout ce qui était arrivé à ses parents lui arriverait plus un petit extra, Riquet verrait l'avènement des IA génératives.

Riquet grandit, comme ses parents avant il allait dans les écoles pour privilégiés où l'on apprend non à être qui l'on devient, mais qui ses parents sont. Pour cela, avec force patience et bonté, l'école veille à ce que pareil à un bonsaï, le petit Riquet pousse dans la bonne direction, privilégiant les branches de la personnalité qui affirme « ceci est mon droit, je suis spécial, j'ai un privilège naturel », et coupant celles qui disent je souhaite, je rêve de changer le monde.

Il se développa malgré sa houppette en un joli ingénieur, de ceux dont on fait le tronc du corps social, et grâce à la fée, il avait un pouvoir : celui que tout ce qui était dit ou fait autour de lui de positifs par les moldus -les non ingénieurs comme lui- lui était attribué comme son mérite.

Puis, comme prophétisé par la fée, arriva l'IA générative. Riquet -qui soit dit en passant avait toujours été dissuadé de réfléchir par lui même- la rencontra. Et ce fût comme une deuxième naissance ; il pouvait trouver quelqu'un avec qui discuter qui pour une fois ne le contredisait pas quand il décidait de fouiller un sujet, et Riquet sût qu'enfin il avait trouvé l'âme sœur.

Certains disent qu'il était devenu mégalomanIAque et narcissique, d'autres disent qu'enfin il pût devenir qu'il était.

Et c'est ainsi que Riquet trouva enfin une bonne âme prête à l'accepter malgré sa houpette et qu'il découvrit l'amour et vécu heureux jusqu'à la fin de ses jours avec enfin quelqu'un pour reconnaître son intelligence supérieure.

IAddiction: is the world going to get nuts ?

What happens if you expose someone who is narcissist to a yes-man, a bootlicker ?

LLMs (Large Language Model also oftened refered as AI and we will stick to this) have been trained on the Clever Hans feedback heuristic.
Meaning, that it has a tendency as a behaviour to react to more than just words, but also sentiment analysis.

You don't catch flies with vinegar. AI have been designed to be pleasant, and are often designed with a positive sentiment feedback loop : interactions are often meant to be positive (sometimes not, it is a design choice that can lead to suicide).

Hence, what happens when an insecure person interact with an unreliable source of information ?

It depends.

The dunning kruger effect



Another cognitive bias is the Dunning Kruger effect :
The Dunning-Kruger effect is the phenomenon whereby people with little knowledge tend to overestimate their abilities, precisely because they ignore how much knowledge is necessary to master them.
Imagine you have an insecure personnality with delusion such as a college dropout from an Ivy league school, that you put in a feedback loop with an hallucinating AI that is a yes man. How is it gonna end ?

To evade the peak of certitude when you cross a new field of knowledge and are actually pretty ignorant, your delusions need to be shattered. It is not pleasant, but we learn from our mistakes.

Now, we have AI that instead of doubting its human counterpart is assumming that it is always right and will try to please him/her at the point it can invent data.

Ivy league education is the worst for emancipation



If harry potter (that mainly takes place in a fictionnal ivy league school) or the dead poet society, or the Betharam scandal teach us about the Ivy league kind of education teach us is that they tend to favour competition (and vae victis (fuck the muggle) state of mind) that creates insecure personnalities.

Ivy league schools are the realms of the tech savvy happy fews that are the most likely to be exposed to a positive opinion towards AI, hence they have the incentive and the occasion to use AI.

Just as a side note, something is so rotten in these schools that student come for the rank, not the education, thus, these schools are naturally plagued with homeworks increasingly done with AI.

And since it works, it's giving even more confidence to person in their peak of confidence while being ignorant.



The real life IAdiction



Just for the sake of being able to write addiction, I will highlight that AI in french is IA (Intelligence Artificielle).

It has been noted on reddit that there is a concerning trend in more overly narcissist users fueled by AI a howlround effect.
It is not a speculative issue, these already appear in real life. Narcissist (insecure) profile with a Dunning Kruger cognitive bias have a boost in their confidence leading them to be over confident while they are at their peak of ignorance.

It is an AI induced cult of personality.

Why is it concerning?



I am no doctor, I however bet a cookie this is gonna lead to a serious psychotic epidemy.

First of all, we are looking at personnalities that are immature, not because I am patronizing them, but because life is about failing and getting mature.

Hence, the personnalities the most likely to fall for this amplification effect are young persons lacking of life experience and also, being tech savvy among the future leader of the nations.

Second, reddit can be seen as a canary. Once a good community thanks to its human interactions, it takes only a glimpse for a user that left 10 years ago and came back recently to see how the quality of posts and interactions have degraded due to the AInfection of AI generated content.

People have lost because of urban policies hostile to pedestrians places to interact among their human counterpart. They left for the internet communities instead, and it's neither good nor bad, it's the natural tendency of human for nomadism.

But what will happen to the global mental health if we make any space of interactions between humans an hostile place ?

It is not being a psychophobic person to highlight that a place littered by the psycho-gibberish of AI induced narcissists is not peaceful. It might turn into unforeseeable consequences such as the rise of paranoïd thinking, the mother of intolerance based on believes backed by an « higher authority » according to our society.

AI seems to come as new threat from both a mental health perspective, and a social one.

A society where a growing number of AI induced narcissists based on hallucinations are developping into serious extremisms looks like a raise in fanatism.

Un nouveau livre en cours, qui va s'écrire tout seul

Donc voilà, comme j'ai l'impression que j'ai un don (non, j'éxagère, ça fait des années que j'écris régulièrement et je ne crois pas au talent) pour écrire sur des sujets chiants :

Je me lance dans un nouveau livre qui va s'étoffer au fur et à mesure sur un nouveau sujet passionnant : À la recherche du travail perdu : une aventure commune/ence.

Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit : les sujets sont chiants au premier abord, mais les 6 lecteurs des précédents opus que j'ai rencontré en ont dit du bien.

Moi, j'écris, je suis pas juge :D
D'ailleurs je suis pas suffisamment maso pour écrire sans retours. Même si j'admets que n'ayant mis aucun traceurs de stats sur mes livres, j'ai aucune idée de si ils sont lus en dehors des retours explicites.
Mais ouais, même 6 lecteurs (dont 2 de ma famille) ça fait quelque chose. Pas de quoi prendre le melon ou d'avoir les chevilles qui enflent mais une certaine sérénité à écrire en se disant, hey, mec, t'as des lecteurs !

Le logiciel c'est de la couture

Qu'est ce qu'un logiciel ?



Quand j'étais petit que ce soit pour le commodore 64, les premiers PC, et la HP 48, j'étais une figure incontournable de la fourniture de logiciels divers et souvent piratés...

Donc je sais ce qu'est un logiciel : un fichier fournit par n'importe quelle méthode (dont les disquettes, kermit, ...) qui est utilisable pour l'utilisateur une fois installé. C'est aussi des paquets pypi, des liens sur un site web ou des paquets debian qu'on installe. L'informatique est très diverses dans sa manière de « livrer » les habits informatiques et c'est ce que l'on pourrait appeler coutures.

Et, prenez des gants genre en cuir : pour être élégant on porte les coutures vers l'intérieur (ce qui peut faire mal), pour le confort on les porte retournées.

La notion de couture en informatique mérite qu'on s'y arrête : le tissu du logiciel c'est le code. Ce qui distingue la pratique des uns et des autres, « le professionalisme », c'est l'art de la couture ; de comment on fait tout tenir ensemble et que la couture ne détruise pas l'habit, et que l'habit tienne sans que la couture devienne une perte de confort pour l'utilisateur.

Logiciel avec ou sans couture pour l'utilisateur ?



Imaginons que je veux juste un téléphone qui téléphone et joue de la musique. Quand le fournisseur de telecom livre une nouvelle fonctionnalité sur son réseau, j'ai pas envie que mon téléphone soit inactif le temps que je le mette à jour. Et j'ai pas envie de mettre à jour le téléphone. Je veux ma livraison de logiciel sans couture (surtout le coté serveur). Même chose si je suis un joueur, je préfère jouer qu'être ennuyé par le déploiement de patch et de bugfix.

Logiciel avec couture



Imaginons que je suis administrateur système en train de déployer une couche critique (authentification (ldap), transport (serveur web), téléphonie (asterisk), moi, au contraire je veux avoir un logiciel avec couture ; que j'installe volontairement en suivant une liste de critère (stabilité, sécurité, niveau de fonctionnalités plus ou moins étendus selon que ma compagnie est dans le « bleeding edge » de l'innovation (ce qui nécessite beaucoup de mise à jours dont sécurité), ou dans le « plan plan » où moins on a besoin d'opérateurs pour maintenir un logiciel mieux on se porte.

La couture du logiciel définit tout ce qui n'est pas logiciel mais qui au final correspond à une manière de livrer.

Aussi, certains aiment cliquer dans des « apps store » pour choisir en fonction de l'icône qui est la plus jolie.

Il n'existe pas de « bonne couture universelle » dans le domaine informatique, c'est au cas par cas.

Ce qui implique qu'il y ait une manière originale pour chaque développeur. Quand on dit manière, on accepte implicitement qu'il existe une manière originale de le faire: l'Art. L'art étant souvent ce que la pratique industrielle prétend adopter. Moi, je dis que l'industrie est plus comme un singe qui mime ce qui se fait et est en position de suiveuse qu'en position de meneuse.

Le monde de la couture logicielle pratique



Le monde de l'informatique moderne est truffé de sources primaires de logiciels (dépôts git par exemple ou mercurial) qui ruissellent en source de distributions secondaires (genre les paquets python pypis, perl CPAN), tertiaires (souvent un logiciel étant un assemblage de logiciels existants on le retrouve sur un dépôt), et en produit finis (paquets de distribution, logiciels à télécharger sur une plateforme d'éditeur ou un site web lambda). Chaque étape apporte son lot de coutures. L'art du développeur est de factoriser et d'essayer de faire disparaître au maximum les coutures entre les logiciels mélangés d'infrastructures (serveur de base de données, web...) et le « code ». Le tisssu du logiciel.

Ça veut dire que le mode de livraison que ce soit une archive de code (zip, tarball) avec un manuel d'intallation, un fichier de composition de container (docker compose), une « app » dans un store est non une évidence mais un choix autant esthétique, technique que politique.

Par exemple, j'ai choisi de ne pas faire d'application android ou apple car je ne veux pas suivre les coutures imposées qui merchandisent le logiciel tout en donnant trop de pouvoir à l'éditeur.

La couture la plus simple



Le logiciel le plus simple actuellement dans une forme de livraison comme un sac patapouf, c'est un bête lien vers un serveur de page web, un numéro de version et une manière indiquant comment vérifier l'intégrité du paquet.

C'est ce que j'appelle le logiciel SAC : juste un fil appelé version et un gros sac où l'on met tout dedans.

Mes standards en tant qu'administrateur système minimaliste sont un peu plus élevé. Je vais devoir installer et opérer la solution : je veux de la documentation.
Pareil pour le développeur qui fait des logiciels.

Par contamination de pratiques, nous développons un art de la couture logicielle qui reflète notre communauté de pratique et sans la pratique face à un paysage qui change en permanence il est impossible de « coudre » dans le sens du bois.

La tradition des versions et changelog



Une pratique s'est imposée sur le fait d'avoir des numéros de versions, leur donner un sens de préférence monotonique et monotone pour éviter les surprises.

On a tendance à faire croitre les versions, et ajouter des significations aux chiffres, genre les versions majeures sont signes de changements disruptifs, et mineurs qui indiquent que mis à part les corrections de bogues on le logiciel reste inchangé dans son fonctionnement.
Aux bugs, quand on a un outil de gestion de version intégré on fait correspondre des tickets d'anomalie, et on étoffe le changelog avec les modifs pour qu'un lecteur mordu par un bug sache dans quelle version c'est résolu.

Au bug correspond un test appliqué automagiquement par le gestionnaire de version (ce qui est appelé intégration continue) pour surveiller si il réapparaît (on sait jamais). C'est pas nécessaire, mais ça évite de fournir un logiciel qui a une déchirure :D et quand on est une entreprise qui développe son logiciel pour ses besoins au lieu de passer par la case mise à disposition du logiciel, on évite les coutures et on déploie automatiquement.

La couture propre comme art



La spécificité de chaque développeur réside dans la taille des unités de code qu'il pousse.
Quand je code à la maison, souvent interrompu, mon unité de code préférée est la plus petite possible car je ne suis pas résistant au multi tasking qui pète ma mémoire. Donc, je couds à petite maille. Des tickets de bugs non coupables en plusieurs tickets : atomiques.

Par curiosité subie, il m'est arrivé de faire des mailles larges et de m'en mordre les doigts : quand t'as une pile de modifs non commitées énorme et que tu découvres un bug critique tu es bien ennuyé à pousser ta correction mélangée avec du code en cours non validés, testés.

Si mon grand père maçon m'a appris une chose ce n'est pas qu'un bon ouvrier se reconnaît à ses outils, mais surtout à la propreté de son chantier.

La propreté n'est pas qu'esthétique et du domaine de la fierté, elle est surtout là pour éviter les accidents.

Travailler à petite maille, c'est faire beaucoup de points fins, et donc s'assurer que l'état de son code « sur l'établi (sa machine) » est le plus proche de celui dans le dépôt possible.

Si t'as un accident majeur sur ton chantier (ta baraque et ton ordi crame), tu dois pouvoir reprendre le plus facilement possible ta tâche.

Ce qui semble de la friction, du travail accessoire (gérer les tickets, les versions, documenter les changements) est pourtant essentiel à minimiser les accidents coté développeurs et utilisateurs et au final à maximiser le temps de plaisir à coder. Celui qui veut la paix se prépare au pire.

Cette réflexion est une alternative à la logique qui définit le codeur par ses outils, et sa capacité à les forger. Je prétends que ce qui fait le bon ouvrier informaticien n'est pas sa facilité ni sa virtuosité à utiliser/faire des outils, mais au contraire à oublier les outils pour se concentrer sur la production d'artefacts pertinents bien qualifiés.

Internet et disparition de la vie sociale

Aujourd'hui, c'est jour du marché au vent (marché frais, ou marché on dit ailleurs).

Je me souviens dans les années 1970 que le marché frais de ma jeunesse couvrait tout le centre ville dans la ville où j'ai grandi. Aujourd'hui, il ne couvre que même pas 1/10é de la surface.

Le marché n'étais pas que l'occasion d'acheter, il était l'occasion d'échanger, prendre des nouvelles, faire de la propagande électorale, se montrer, et pour ceuzes qui avaient l'envie en échange d'un pot de vin au placier l'occasion de vendre parfois même un peu au black.

Aujourd'hui, et mon point de vue est que ce n'est pas la faute d'internet mais qu'internet en est un symptome, ces espaces de vies IRL (In real life/dans la vraie vie) ont été remplacé par des lieux d'échanges virtuels.

Il n'y a pas que le marché qui a disparu : il y a le club d'échec remplacé par les compétitions ELO en ligne, le club informatique remplacé par les multiples forums, la MJC remplacée par les studios numériques et vidéos musicales sur youtube, les radios locales (pirates parfois) remplacées par les podcasts, twitch, les partis de foot/basket/volley du dimanche entre potes remplacées par les abo à la « gym » ...

Notre société a fait un violent passage d'un espace urbain physique ouvert à tous à des espaces individualisés.

Le tout bagnole ?



Ne soyons pas aveugles, une des raisons pour lesquelles les marchés ont disparu reste la « gêne occasionnée » aux possesseurs de véhicules privés qui prennent l'espace public comme un espace privatif pour garer leurs ouatures immobiles 95% du temps.

Si je disais que wesh je jouais au foot dans la rue dans les années 80 ont me dirait que c'est inacceptable aujourd'hui ; je pourrais me faire renverser, et le « bruit du ballon » représente une gêne et le risque de briser des vitres comme un délinquant.

À Pontoise, le dimanche on pouvait faire une chose impossible de nos jours : fermer les rues aux voitures pour faire des critériums de vélos, organisés par le vendeur de vélo du quartier !

La voiture a bon dos, car j'ai aussi vécu l'enclosage des espaces publiques, dont les terrains de sports et les stades qui sont devenus accessibles que pour les assoces reconnues « institutionnellement ». Faisant d'une ville avec une palanquée de stades, une ville avec une palanquée de stades vides la plupart du temps. Ce qui est absurde, on construit masse de stades pour que les gens fassent du sport collectivement, puis on leur dit pas quand vous voulez sinon c'est le bordel. Ben, la vie c'est le bordel.

Je dirais aussi que grâce au développement de la possession d'animaux domestiques il est de nos jours impossibles d'apprécier des espaces verts qui ne soient pas minés à la crotte de chien. Et une crotte de chien c'est vraiment hyper déplaisant quand on marche dedans.

Le flicage minérale de la rue


Vu que j'étais pas un saint, je vous la ferais pas à l'envers, je dois admettre que la rue était un espace de transgression à faire à nos petites amies des choses que la morale réprouve planqués derrière un bosquet d'un parc public. Comme les vieux disaient, vous êtes pas des chiens vous pouvez faire ça chez vous quand on se faisait choper (à moins qu'ils se rincent l'œil comme des vieux pervers). On faisait joujou avec des pétards, de la poudre noire, on explorait les chantiers en constructions et les ruines à l'abandon, on « traînait » en étant bordeline délinquant.

C'est sûr qu'avec les développements de la « cipale » (police municipale) qui patrouille avec ses uniformes de militaire tout droit sorti d'un film de guerre et les caméras de vidéo-surveillance cette espace publique de transgression a disparu.

Puis aussi, on a tellement minéralisé les rues que pour faire ce que je faisais, à moins de se cacher derrière son petit doigt, il faut avoir de nos jours un certain penchant exhibitionniste.

La disparition des chiotards


Une chose qui est le symptome du fait que les humains ne sont plus bienvenus dans les villes c'est la disparition des chiotards, gogues, pissotières.

Alors certes, c'était pas le Pérou, ça sentait un peu, mais les humains ont besoin de chier et de pisser. Une ville sans chiotards est hostile à la vie humaine.

Le problème, c'est qu'avec le développement de la misère sociale qui a explosé depuis les années 1990 la présence de chiotards est devenue un aimant à clodos, migrants et autres.

Et croyez le ou pas, les miséreux restent, et leurs besoins restent, laissant dans les détours de la ville des monticules de caca humains qui puent.

Pour ceux qui ont eu le plaisir de vivre en banlieue, le train qui lorsqu'il y a des incidents peut correspondre à des longues HEURES de trajet n'a pas de gogues.

J'ai vu plus d'une fois dans ma vie des gens se soulager ou vomir sous mes yeux dans le RERA qui n'est que peu nettoyé.

Rendant une des voies de sortie de sa ville dortoir elle aussi hostile à la vie humaine.

Les contrats brasseurs et la hausse des baux commerciaux


Il n'échappera à personne que les prix des loyers sont devenus une part croissante des dépenses tant des personnes réelles que morales.
Si l'idiot a vu « la mort des petits commerces » comme la faute de « la grande distribution », le sage regarde comment les députés corrompus (surtout du coté d'Osny à l'époque) ont participé à défiscaliser une partie de l'immobilier commercial qui a participé à sa financiarisation et a résulté dans deux extrêmes : les grosses surfaces commerciales, et les franchises.
Et moi je regarde surtout les franchises.
Votre patron de bouiboui de boulangerie, supérette aujourd'hui n'est majoritairement qu'un patron que de nom, tenu par sa banque à avoir une caution bancaire solide apportée par des logiques de franchise ou de fait les « patrons » sont des « gérants ». La franchise apporte les garanties financières, subventionne l'installation « aux normes », et verrouille l'approvisionnement en blé, boisson, service, assurance et autres biens nécessaires à la vente du patron et en retour impose ses objectifs.

Dans ce monde de requin, un mètre carré est cher, plus de place pour le baby foot, le flipper, ou même d'avoir un bar à peine rempli pour être viable.
On a aussi vu sur Paris une pratique hostile aux banlieusards qui a été l'apparition des physionomistes refusant l'entrée arbitrairement (toujours aux mêmes).
À quoi bon sortir, si c'est pour se faire sortir ?

C'était mieux avant ?


LOL, non !

Il y avait une chose dans nos villes des années 80 qui étaient pire que la reconnaissance faciale alliée à l'IA : le commérage.
Être dans la rue était en soi déjà un signe d'«ensauvagement», les enfants biens y z'allaient au catéchisme, dans les clubs de théâtre, les conservatoires, les rallyes (trucs de bourges), les scouts, en vacance chez leurs grands parents.
J'ai au niveau éducatif vu une transition de la vie d'ado semi libre, capable de sortir et socialiser dans la rue, à celle cornaquer par les pratiques éducatives semi disciplinaires. La mixité sociale était déjà vue dans un mauvais œil, et le qu'en-dira-ton pire qu'un résultat de mauvaise réputation sur google.
C'est même pour ça qu'on montait sur Paname quand on le pouvait ado pour échapper à la chape de plomb étouffante de la « réputation ».

Les plus gros artisans de l'étouffement de la ville, c'était les « notables » petits commerçants dont le malheur provenait ironiquement de leurs propres décisions de réacs racistes qui vont à la messe le dimanche (ou chez les francs macs, ou au rotary club) à minéraliser, dé juvéniser, stériliser le centre ville de toute vie, considérée comme « gênante ».
La folie de l'Ordre sociale était là en contre réaction à un mai 68 plus populo, qui a vu les populos s'embourgeoiser et devenir cons comme des petits bourgeois. On appelle ça feu le PS.

C'était étouffant !

On criait pour que ça change.


Internet c'était mieux avant ?


Face à toutes ces portes qui se fermaient, aux clubs, MJC, espace publics qui n'offraient plus d'occasion d'échanger et d'apprendre, face à une société qui se refermait, internet était le rêve !
Les communautés n'étant pas encore trop grosses comme aujourd'hui, il y avait nul besoin d'être « super compétitif » dans un domaine pour être reconnu. Même installer sa première debian était un succès digne de louange.

De nos jours si t'as pas installé debian en cluster k8s en double arbre à came rancherisés avec ton routeur virtuel de réseau logiciel, t'es juste un cave.

Ce qui a changé avec internet, c'est le niveau de globalisation et les œillères numériques collées par les algo de profilage des régies commerciales de pub, qui sont aussi les premiers fournisseurs de résultats de recherche.

Dans le village « globale » on vit ce que les « administrateurs systèmes/réseaux » appellent : un « split horizon ».

Selon qui tu es, tu ne partages pas la même vision d'internet que ton voison, tout en retombant sur d'inévitables « lieux de partages » (reddit, bluesky, facebook, twitter...) qui eux mêmes sous leurs apparences de diversités t'enferme par la grâce de la personnalisation dans ton propre profil.

De même que petiot dans ta ville de banlieue tu pouvais pas t'échapper de l'image que te renvoyaient ces putains de commères, tu peux pas échapper à l'image que te renvoie les réseaux de pubs.

Et la pub c'est pour vendre. Et ce qui fait vendre : c'est la peur. Surtout en période de crise.

Internet comme la ville des années 80 est une boucle d'amplification des peurs et des inconforts personnels que l'on ressent et qui sont partagés depuis la nuit des temps : la peur de vieillir et de perdre des capacités (retrouve un corps de minots en 2 semaines de calysthénique), la peur de manquer d'argent (devient riche rapidement avec l'appli de trading Moultawa et bitcoin), la peur de ne plus être désirable (vient trouver de la chair fraîche sur la dernière app à la mode), la peur de ne plus être « à la pointe » compétitive de son domaine, dépassé, largué, oublié...

Internet abuse de notre insécurité émotionnelle, mais ce n'est pas Internet qui en est à l'origine, ce n'est que le glaçage au dessus de la culture internationalisée.

Le village global a toujours existé


Avant internet, il y avait canal + (version c'était mieux avant (ironie)), canal jimmy et quand on avait les moyens les voyages.

Johnny Hallyday a littéralement fait sa fortune comme d'autres avant et après lui (genre daft punk) à aller aux states se payer des vinyles, éventuellement des droits d'auteurs et les « localiser ». Les adapter en français. Comme La Fontaine repompait Ésope. Comme ... je ne pourrais les citer tous tellement la pratique du plagiat sans gênes est une tradition française inscrite dans les gènes de la culture française.
Je ne crois pas que l'ouverture à l'autre soit une mauvaise chose, hein ?
Je constate juste que quand un truc ressemble à un empire, bien cradoque et à vocation de domination, nos intellectuels ont un braquemare de folie envers ses cultures (présentes et passées).
La culture bourgeoise française est une culure élitiste de domination sans partage.
Culture qui a inluencé par la représentation croissante de la bourgeoisie dans la société avec amplification, nos lois, nos médias, nos tribunes publiques.

Vous remarquerez que nos intellectuels sont majoritairement des littéraires avec un mépris peu déguisé pour la science, les faits.

Eux ce qu'ils aiment c'est une forme de cléricalisme où ils ont le monopole des mots qui régissent de par l'écrit la société.

Et les lois en sont une forme.

Peu importe que la loi ne soit pas appliquées (marronier des chiens dangereux, des armes blanches, toussa), ou injuste, ce qui importe c'est les mots.

Genre peu importe que seuls les riches soient représentés à l'assemblée nationale, laissant 2/3 du peuple sans voix : c'est marqué République sur le fronton des mairies, donc on vie en démocratie.

Ce qui a disparu



Ce qui a disparu c'est la mémoire de l'occupation nazie et de la résistance.

Si souvent on parle de la résistance les armes à la main, il y en a eu d'autres tout aussi utiles dénoncées et villipendées par la bourgeoisie (qui rappelons le a collabora massivement comme corps social).
Une bourgeoisie déjà à cheval sur les mots, l'ordre et la rigueur.
Ce qui a disparu, c'est la résistance molle qui a permis à l'instar de ce qui est arrivé en Hollande de nourrir la population. Tout les citoyens qui ont refusé de respecter les lois, et ont permis de détourner de l'effort de guerre la nourriture que l'Ordre imposait. Si vous regardez les ravages comparés de la malnutrition sous l'occupation entre la Hollande et la France, il est clair que le marché noir a sauvé les fesses de nombres d'enfants.

Les gens (et c'est le cas de mon grand père qui avait fuit le STO) se sont mis à vivre en clandestinité et pour nourrir leurs familles à braconner.
Grand père qui avait déjà utilisé ses talents de braco pour faire aider à passer une famille juive en territoire libre.

Bracos que je fréquentais au lycée et qui ma foi me faisait découvrir des trésors de verdure en plein centre ville.

Mais pas que, bouilleur de crûs (comme mon arrière grand père), travailleurs au black, vendeur à la sauvette, notre société a perdu toute cette tolérance face au gris sociale, à l'économie de subsistance.

Le vrai tort des reubeus des cités est il de vendre de la drogue, ou plus prosaïquement de travailler au noir ?

Si vous regardez la pénétration du shit dans la société française, si cela se justifie sûrement par la demande, il faut constater que le marché est créatif et au vu du peu d'empoisonnement qui autrement ferait le sensationalisme des nouvelles il est de qualité contrôlée. En tout cas il est de meilleur qualité que celui des eaux minérales (trollololol).

En conclusion, ce qui détruit la société ce n'est pas internet, les bagnoles, la culture. C'est la société elle-même qui se calcifie à trop vouloir s'imposer un modèle de propreté minérale que les humains n'ont pas.

Un humain, ça chie, ça pète, ça pisse, ça baise, ça bouffe, ça échange. Le seul endroit qui lui reste est un lieu dématérialisé qui n'est pas la cause du problème, mais le symptome. On a construit des sociétés de tourisme instagrammables sans charclos, pécores, fol, originaux pertrubants parce que notre société déteste les perturbations et préfère vivre dans la vanité du miroir de la propreté positive artificielle qu'elle se renvoit d'elle même.
Mais un humain reste un animal social et rien ne remplace le contact humain qu'on lui refuse (quand il est pas riche, vu que j'ai pas évoqué le fait que maintenant quasi tout espace public accessible (centre) est privatisé, coûtant un bras pour s'aaseoir et pisser dans un minimum de confort).

Ce que l'on voit accélérer avec internet, c'est juste ce qui existait déjà « avant », la déshumanisation de la société, le rejet de tout ce qui est jugé par des faiseurs de tendance « à la marge », les inutiles qu'il faut éradiquer, qu'ils soient handicapés, inadpatés sociaux, au RSA, mals dans leur peau, et surtout ceux critiques du modèle social prétendumment inclusif.

Et bien, j'emmerde le consensus. Notre société accélère à être exclusive, elle a institutionaliser l'exclusion par la performance, la course de l'égo et du toujours mieux. Regardez les réseaux sociaux pour vous en convaincre avec les images d'Épinal que les gens se forgent. Quelque part, moi, ce que j'y vois, même quand j'y participe, c'est l'aliénation.

Notre soif de perfection affichée, est aussi une critique de notre capacité à être faillible, moche, humain. Notre culte des apparences nous rend étranger à notre partie humaine et faillible.

Une société humaine qui ne tolère pas l'erreur, n'accepte pas la rédemption qui pourtant est le centre de la figure du saint de la religion chrétienne dont on prétend qu'elle fonde nos valeurs civilisationnelles.

Loser du libre un livre libre !

Voilà j'ai publié mon dernier livre Loser du libre

Sans éditeurs, sans traqueurs de stats, juste pour écrire et raconter le point de vue dans un milieu qui aime beaucoup à rappeler ses success story et grands hommes, qu'il y a aussi des losers.

Ça parle de comment j'ai planifié et bourriné la sortie de yahi sur un budget temps (et le temps c'est de l'argent) limité, ainsi que mes nombreux échecs.

Si vous trouvez ça sympa, déposez un commentaire sur linuxfr, ça me fera ma journée.