Ma relation compliquée avec mon bot bluesky

Chronique publiée ici

Je me lève, vais faire le café, allume l'ordi, me logue, lance le bot -celui dont j'ai parlé ici-, ouvre ma messagerie pour voir les dernières offres d'emploi, et me connecte sur bluesky pour avoir ma première dose de sérotonine en regardant le résultat.

Le moins que je puisse dire, c'est que j'ai une relation compliqué avec ma créature.

J'aime, j'aime pas

Le sentiment après 3 semaines à le faire tourner est mitigé ; lui et moi vivons deux vies distinctes, et je vis dans son ombre.

Depuis 2 jours, ce sacripan a -comme je l'avais prévu et ce qui faisait rire certains- plus d'abonnés que le mézigue, et c'est bizarre.

Est-ce que je suis jaloux d'être que lui vienne de dépasser les 100 abonnés aussi facilement alors que j'ai lutté à en avoir 100, et que les likes pleuvent sur lui, comme la pluie qui nous a manqué cet été ?

Oui.

D'ailleurs, de temps en temps, pour combler mon manque de sérotonine, je me connecte à son compte pour voir la pluie de notifications positives et me shooter de son succès par procuration. Et je me dis du fond de ma turne blafarde, que j'ai un peu réussi quelque chose.

Je ne suis pas qu'un loser du libre.

Ce qui me fait poser la question -étant donné que le bot est sous licence libre avec son github- ce qui me motive à faire du logiciel libre.

La gloire, oui, mais ai-je la gloire dont je rêvais avec ce bot ?

Et pourquoi je lance le script tous les matins, comme un esclave du bot ?

Well, cette partie est simple, j'ai plus la tune pour l'auto-hébergement : j'ai plus le budget et j'ai pas la place pour un PC (ou autre) ultra silencieux, donc, ce bot pour vivre, nécessite qu'un obscur quidam le lance tous les matins.

D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai conçu un bot et non un générateur de flux qui nécessite un serveur.

Le problème c'est moi : j'aime ce bot.

Pas d'un amour fou, je lui vois beaucoup de défaut, et son algo me colle le creep (les fois).

Mais, dans un monde de doomscroll (fil infini du désespoir), où les médias sont remplis de mauvaises nouvelles parce que les éditeurs appartiennent à des milliardaires qui ont pas forcément envie qu'on lise autre chose que leur point de vue, ça fait du bien de voir des nouvelles qui changent de CNEWs.

En servant de caisse de résonance sur bluesky, il permet de voir un résal social qui est plus concerné par l'autre, positif…

Je vais être honnête : mon bot me fait du bien, égoïstement, c'est pour ça que je le fais vivre.

Je ne suis pas le seul d'ailleurs, ce qui explique que tous les jours je le vois en phase d'acquisition de compte à une vitesse qui me dépasse.

Il est même bloqué par une liste anti-facho. Lol. Ce qui me fait dire qu'il y a des gens qui comprennent pas comment marche le protocole : ça n'empêche pas le bot de reposter, et les posts ne seront pas bloqués pour les abonnés du bot si ils ne sont pas dans la liste.

Yep, mon bot est un mini-phénomène avec des comptes influents qui parfois le conseille. Pendant que moi, le créateur reste dans son ombre.

Vi, ça m'arrive de l'impersonnifier pour dire que je suis au chomedu et que je serais bien content qu'on m'embauche, mais la gloire, il ne la partage pas.

Je me sens que l'obscur développeur libre dans un bloc de dépendance.

obscur développeur libre

C'est étrange cette discrépance.

La propagande par le fait, je suis spécialiste des algos de résal social

Cette aventure a ceci de paradoxale, c'est que voyant des spécialiste des algos de réseaux sociaux recommander mon bot, je me dis, wesh, « t'es devenu spécialiste des algos de réseau social vu que t'en fait un qui a son succès (qu'il ne partage pas). »

Et bien, vu que je comprends rien à ce que je fais, je sais que je ne sais rien.

Du moins si, je sais que mon bot est condamné à mourir et que mon algo est vicieux.

C'est 80% du temps une boucle d'amplification de ce qui a du succès, rendant plus fameux ce qui est fameux déjà, et invisibilisant ceux qui ne commencent pas déjà avec un capital de « fame » (gloire) comme … mon compte personnel. Mon bot a ceci de différent qui lui a accordé son succès c'est qu'il dit ce que les gens ont envie d'entendre, c'est un effet Hans le Malin : la foule prend pour intelligent ce qui l'excite.

Je suis même convaincu que le fait que ce soit écrit [BOT] dans ses messages aide à rassurer les gens sur un aspect objectif.

Dans le cas de bluesky -temporairement- je qualifierais ce que je ressens de boucle vertueuse : ça fait du bien de voir un réseau social où les sujets ne sont pas de l'égoïsme forcené d'intérêts particuliers (à mon goût).

Mais, je suis le premier à voir comment fausser l'algo de ce bot : il suffit de faire des bots qui « plussent », citent, répondent en masse. D'ailleurs, il y a un compte qui fait ça qui est déjà dans ma ligne anti-spam.

Ce n'est qu'une question de temps pour que ça émerge et je n'ai pas les compétences pour faire un système de défense. Dans la course aux armes entre défense et attaques, je suis simplement capable de voir comment influencer mon bot, et je vois que c'est aisé. Par contre, je ne vois pas comment lutter contre.

Donc, je sais qu'un jour, cette histoire entre moi et mon bot va se terminer inévitablement par un enterrement de première classe avec fanfare et trompette.

Résolvant ainsi, par le décès clinique, ma névrose à vivre comme le créateur dans l'ombre de sa créature.

Mais, la vie n'est pas une fonction d'état, mais une fonction de chemin, et sur le chemin j'aurais vécu une expérience amusante.

Pourquoi écrire un journal dans linuxfr qui parle de logiciel libre ?

Pour partager une expérience pas si courante de l'obscur dév libre accroché à son hobby comme une moule à sa tribune qui trouve que l'on parle beaucoup trop (par amplification des algo de réseaux sociaux) des « glorieux », pas assez des tricards de la gloire du libre.

Je suis tricard de la gloire, et pourtant je continue, car ça m'apporte des aventures pas si commune.

Jésus le petit père du communisme

Lors de mon expérience psychodélique, la douleur m'empêchant parfois de coder, je faisais des tunnels sur internet.
Et un de ses tunnels consistait à rechercher les origines de l'anarcho communisme évident des communautés amishs. C'est ainsi que j'ai lu sous morphine les textes wikipedia sur le sujet et que je suis tombé sur la figure pas banale et les écrits qui m'ont paru complètement irréels de Thomas Müntzer.
Grosso modo, ça paraissait tellement extrême que j'ai cru que j'avais déliré.
Et c'est pour ça que pour en avoir le cœur net, j'ai lu le compte rendu (source secondaire) que fait Engels de la guerre des paysans allemands dont Müntzer était une figure centrale.
Et même si les Marxistes appellent le mouvement des paysans allemands « proto communiste », j'ai bien envie de dire que c'est plutôt le Marxisme qui est néo-communiste et que prétendant s'inspirer des communistes originels en est une contradiction.

Les thèses de Müntzer



La Réforme ... radicale



Si Luther et lui s'entendent sur le fait que le clergé n'a pas sa place dans la relation des ouailles avec leur seigneur, on a un rapport différent à la Bible (que Luther a traduit en Allemand, en altérant au passage quelques sens qui lui semblait trop radicaux).

Münzer que j'appelerais Thomas car ça me gave de taper les trémas dans son nom de famille était bien vénère contre la Religion établie, son livre inclus.
Je vais la faire lentement. Là où Luther prône la Bible (les évangiles surtout) et la Bible uniquement, Thomas considérait que la Foi était un évènement lié au vécu qui amenait l'éveil. Quelque chose guidé par la Raison, fortement personnel. Et que l'esprit, s'opposant à la Lettre, nul livre ne pouvait être convenir à tous bien que la Foi soit universel. En un mot comme en cent, il proposait de se passer de la Bible, voir de la ré-écrire.

On trouve aussi en commun chez lui et Luther, le fait d'être anti-clérical, Thomas allant jusqu'à appeler le clergé « les marchands du temple » (mais pas qu'eux).

À la différence de Luther, Thomas était d'extraction pauvre et lui et Luther s'opposait autant sur leur vision de leur réforme, que surtout le parti pris de leurs classes sociales qu'ils incarnaient.
Dans de violentes diatribes, les deux gadjo se sont même écharpés, l'un traitant de l'autre de suceur de boule du pouvoir car il appelait à la non violence et au respect des princes, et l'autre de radical fanatisés car il appelait à l'apocalypse sur terre pour les riches.

Petite parenthèse, l'apocalypse devait être un peu expurgée pendant les prêches catholiques car apparemment la traduction en allemand, même caviardée de Luther, fit forte impression sur la masse, qui sembla comprendre que la Bible ne condamnait pas la violence. Et Thomas, en bon théologue de rappeler que Jésus dit qu'il est l'épée, l'épée qui protège le pauvre.

Là aussi où Luther et Müntzer s'opposaient radicalement, c'était sur la séparation des pouvoirs religieux et politiques : pour Luther ce qui était juste dans les textes religieux ne devait pas forcément se refléter dans la vie temporelle (ou séculaire, je ne sais jamais, mais la vie sur terre), alors que pour Thomas c'était une évidence que ce qui était juste de par la Foi, devait l'être aussi dans la vie de tous les jours, comme par exemple l'abolition de l'esclavagisme (servage).
Je cite Engels :
D'après la Bible aucun chrétien n'aurait le droit de garder exclusivement pour lui quelque propriété que ce soit ; la communauté des biens serait le seul état approprié pour une société de chrétiens ; il ne serait permis à aucun bon chrétien d'exercer sur d'autres chrétiens une domination ou un pouvoir de commandement quelconque, ni de posséder une fonction de gouvernement ou un pouvoir héréditaire quelconque, mais au contraire, tout comme tous les hommes sont égaux devant Dieu, ils devraient l'être aussi sur terre. Ces doctrines n'étaient rien d'autre que les conclusions logiques de la Bible et de propos écrits de Luther

Tout en commun



Cette référence à l'acte des apôtres décrit notamment ce que sont sensées être la forme primitive du christianisme basée sur les Koinonia, une fraternité entre les chrétiens qui s'aident les uns les autres.
En ceci, là où pour Luther on parle de Réforme au sens de réformer le lien entre les religieux et leurs fidèles avec un accent sur la disparition d'un clergé hiérarchisé, pour Thomas on peut parler de re-former le christianisme vers une forme primitive idéalisé où comme il est évoqué dans l'acte des apôtres : Omnia Communia Sunt. Tout en commun, qui sera le cri de guerre de certaines bandes pendant la guerre des paysans.
Et pour Müntzer, ça signifie notamment l'abolition d'une bonne partie de la propriété privée : celle sur les humains, l'eau, le gibier, les forêts, les terres ... Bref, la fin de la propriété privée.

Le mec parle de jeter/se méfier du livre, n'empêche qu'il s'appuie beaucoup dessus.

À grosse maille, je vous ai présenté le gars, maintenant parlon de ce qui me chauffe un peu : la lecture Marxiste.

La lecture Marxiste de la guerre des paysans



J'ai tenté de trouver une autre source qu'Engels, mais trouver des textes en français dans le domaine public est une gageure. Et la source primaire d'Engels est malheureusement disponible certes en Allemand, ce qui est déjà un peu chaud, mais surtout en fonte gothique qui est pour moi totalement illisible.

Ich habe probieren das Buch zu lesen. Aber daß wahr zu schwerieg

Donc, par acquis de conscience, j'ai quand même lu la thèse d'un Turc (Emre Taşkiran)(oui, pourquoi pas) pour m'assurer que j'avais pas halluciné encore une fois, mais cette fois sans morphine. Et non.
Le Marxisme repompe sans vergogne sur le mouvement des paysans allemand pour faire son analyse communiste de l'Histoire, les paysans allemands y sont qualifiés de proto-communistes.

Donc, Jésus est bien le petit père du communisme. Et (gros doute) Müntzer y est même présenté comme l'inspirateur de la Révolution Française.

Alors, je veux bien tout, mais faut pas pousser mémé dans les orties : si je trouve pas de texte en 2025 dans le domaine publique qui parlent de Thomas, je vois pas comment il aurait inspiré les révolutionnaires français.
Je dis ça, car les marxistes semblent faire de Thomas la figure du révolutionnaire, qui lève les foules avec ses petites mains, organisent des réseaux, parcourt le pays en clando, et tout.

Je trouve que c'est faire de notre certes très important thomas une figure quasi anté-christique de la Révolution. Certes Engels nomme des tas d'aures personnages (dont un joueur de tambourin), mais celui qui prend la lumière, c'est Thomas.

Et aussi, un truc qui m'a gêné, c'est l'opposition entre le gentil prolétaire des villes, et le paysan allemand qui échoue car il est stupide, borné, lâche. Engels, je veux pas dire, mais ton analyse communiste sent le mépris de classe.

Soyons honnête, même si j'ai été sur le cul de pas mal de chose du père Thomas, il dit des trucs sur les juifs, t'as limite l'impression qu'il est antisémite. Mais bon, on va dire après quelques recherches sur le sort des juifs pendant la guerre des paysans qu'il y avait un contexte d'époque compliqués et que ça a pas tourné (trop) en pogrom.

Les marxistes sont ils des communistes ou des néo-communistes ?



Alors, néo c'est pour se la péter en grec en dire « nouveau », comme « proto » veut dire « premier ».
Et quand je dis néo-communiste, je sous entend assez clairement, que le communisme est celui des chrétiens, et que le truc à Marx, et ben c'est peu un truc qui a le même nom mais qui rentre en contradiction avec le premier.

Vous voyez, comme les libéraux qui sont pour l'abolition des privilèges en 1789 et les néo libéraux de 1989 qui défendent l'existence des privilèges.

Vous remarquerez que l'abolition des privilèges fait parti du programme de ceux que j'appelle donc les communistes.

Et comme je vais le développer, les marxistes sont des néo-communistes.

Les marxistes ont ils tort à mes yeux de vouloir rendre athée le communisme ?



Mon rapport à la Réforme se résume avec les discussions à bâtons rompues que j'ai eue avec des grands mères bienveillantes au centre protestant de rencontre, et ma propre grand mère (qui avait arrêtée d'aller au temple depuis belle lurette) dont je croyais l'interprétation de la bible assez osée mais en fait, totalement en recouvrement de celle de Thomas. Par exemple, pour elle Jésus était un humain, fils de l'Homme sans coté sacré qui disait des trucs sympas, et qu'il rachetait les pêchés d'un Dieu borné, violent qui soutenait une société patriarcale faîtes de vieux monsieurs qui pillaient, violaient, volaient ...

Par contre, le temple et les pasteurs c'est pour moi une autre paire de manche : la porte du temple est trop étroite pour moi, et les pasteurs m'ont fait quitter les scouts dès que j'y ai été exposé tellement ils me collaient le creep.

Donc autant j'ai de la sympathie pour l'anti-cléricalisme et anti-sacralisme protestant, autant, la religion ça m'a toujours rebutée. Et je dois admettre que je suis parti sur les traces de Müntzer car je cherche TOUJOURS la justification politique ATHÉE à l'organisation des Ordnung amish ainsi que la raison de leur rapport à la technologie qui m'intéresse.

Je suis à 100% pour athé-iser le communisme. Comme Marx et Engels l'étaient.

Par contre, est-ce possible ?

N'y-a-t'il pas un corps axiomatique de croyances comme tout le monde se vaut, l'homme peut se réformer si on l'éduque, le refus d'être dirigé qui fondent le communisme ?

Si ce n'est être religieux que d'avoir des croyances, alors je veux bien qu'on me colle une fessée en place publique.

Enfin, moi, je prétends pas écrire une version athée du communisme alors vous me pardonnerez si j'ai pas la réponse à cette question.

Et, je ne peux m'empêcher de voir dans le marxisme une lecture quasi religieuse de la guerre des paysans, où les acteurs ne peuvent échapper à leur destin, la classe sociale de bourgeois, patriarques, princes, nobles, soldats dont ils sont issus. Comme si le marxisme nous réinventait la pré-destination et refusait la capacité des hommes à changer par l'éducation.

Ce qui est un peu fort de café pour un mouvement qui se veut changer le monde par l'éduction ... du peuple par les éduqués.

Parce qu'aussi bien à l'époque que maintenant, de par sa lourdeur et son vocabulaire, le marxisme s'adresse difficillement au peuple.

Tu veux parler au peuple, et que le peuple parle de ton livre, use et abuse comme dans la bible des métaphores.

Nan, le marxisme est axiomatique hyper verbeux, t'obligeant à bien maîtriser des mots de vocabulaire, typiquement, comme des curetons.

Le néo-communisme marxisme en plus de diviser les gens en catégories pré-destinées contraire à la croyance des réformés radicaux (les cocos donc) nous réintroduit de fait un clergé.

Clergé dont on voit bien la survivance car qui à part les universitaires -l'élite éduquée qui maîtrise les mots- causent de Marx ?
Oui, j'ai connu des gamins de 16 ans à qui le daron refilait le Capital pour son annif. Mais ils se comptaient sur les doigts d'une main. Si je cherche des écrits sur Marx, je vais pas les trouver sur facebook écrits en langage SMS, mais plus dans la bouche d'un gonze qui cause dans la vraie vie comme une IA.

Parce que le communisme même basé sur la croyance est radicalement anti-clérical, il me semble que le néo-communisme en est un contresens.

L'Histoire des grands Hommes



Si il y a une chose qui est ambivalente dans le texte d'Engels, c'est que c'est à la fois une histoire populaire où il tente de rendre la diversité des profils, mais aussi, beaucoup trop centrée sur Thomas.

Alors, soyons honnête, j'avais ouvert le livre en espérant qu'il parle plus de l'ami Thomas qui mériterait un film.
Mais en même temps, qu'il fait une fresque assez sympa et épique de tout les acteurs, il fait comme si la Révolution/Guerre des paysans avaient été sur les épaules de quelques hommes tout en énumérant les nombreuses figures qui l'ont composé.

C'est déroutant.

À la fin, sa conclusion sur l'Art de la Révolution pèse quand même bien sur les épaules de Thomas, alors qu'il est pourtant bien suggéré qu'il y a des influences de communautés.

Je sais pas si je parle bien. On a presque pour la première fois de ma vie à lire des trucs d'histoire un livre d'Histoire populaire, où pour une fois LE PEUPLE a un rôle, et il n'est plus la marionnette de ses princes/dirigeants. C'est limite kiffant, et boum, vlà t'y pas que Thomas est limite érigé en figure de prince des pauvres dans le dernier chapitre.

Moi, j'ai envie de dire presque bravo à Engels (Zimmermann restant la source primaire qui a sûrement largement inspiré ce condensé et que bordel, j'aimerais pouvoir lire), pour cet acte manqué.

Là encore, ça me hérisse contre Marx et Engels. Comme un contresens dans l'analyse.

Analyse et économie de salive



En science, on appelle analyser une formule, la réduire à son expression la plus simple possible.

On voit chez les communistes l'émergence de 12 principes, qui sont finalement assez simples et adaptés à leur époque. Dont le fameux « tout en commun ».

Vu que j'ai été repris sur internet, il faut que le dise : Marx ne se veut pas l'inventeur du communisme, seulement quelqu'un qui apporte une analyse historique ... dont la clé de voûte (spoileur) est la lutte des classes.

Seulement, son analyse me hérisse, je trouve qu'elle est pas la plus simple possible.
On me souffle que le truc que Marx a apporté c'est pas l'analyse communiste de l'histoire, mais le Matérialisme historique. Si vous voulez, mais c'est kif kif, car à la fin, il voit l'exploitation arriver avec le capitalisme et sa contrepartie le prolétariat.

Mais en moins de salive, inspiré par la grande peste d'Athènes, Aristophanes nous décrit une société dont la domination par le pognon a pété à cause d'un deus ex machina (qui était un virus) et expose sans avoir besoin du capitalisme l'exploitation par le salariat (comme alternative moins chère à l'esclavagisme).

Et je trouve Ploutos, surtout quand Pénia (la déesse de la pauvreté se moque des riches) bien plus éclairante.

Sa tirade fait quoi, une scène comique et elle démontre que le pauvre (le travailleur assidu qui ne peut épargner) et non le miséreux (celui que le manque abime) est la clé de voûte de la richesse de ceux qui exploite par le salariat.

T'as juste besoin du salariat selon Pénia pour créer les conditions d'exploitation. Pas besoin de capitalisme, de libéralisme, de bolchévisme ... juste de pauvres et de salaires.

Et ça c'est de l'analyse. Tu sais que si tu veux éviter l'exploitation il faut abolir le salariat. Alors qu'avec le Marxisme, la réponse à comment abolir l'exploitation est bien plus compliquée et nécessite des forces historiques largement plus compliquées.

Quelle analyse devrait primer ? Celle qui demande le moins de moyens pour résoudre le problème qu'elle expose, telle est mon opinion. Donc, là encore, je suis pas fan de Marx.

Est-ce que le communisme est une solution à nos problèmes ?



J'ai envie de me mettre dans la peau de Müntzer pour répondre à cette question : non.

Notre époque, nos populations sont pareille à un homme qui voit la Foi. Ses circonstances diffèrent des autres, et en ceci, c'est l'esprit qui importe plus que la lettre.

On ne peut pas imaginer un Livre aussi sacré ou bien pensé/construit répondre aux problèmes de tous de manière univoque. Surtout pas avec un putain de clergé pour t'expliquer comment bien l'interpréter.

Le Livre est à écrire, même si on peut s'inspirer de l'ancien dans les solutions qu'il a apporté, et parce que l'on apprend plus de nos erreurs que de nos réussites, dans les échecs qu'il a essuyé.

Le Livre sur un communisme moderne athée, sans différences croissantes de classes, dont une qui crame la planète n'est pas dans les écrits de Marx, ni ceux de Müntzer : il est à écrire, non par moi ou par vous, mais collaborativement, entre personne qui partagent des croyances positives, et savent « shunner » (terme amish décrivant le fait de tourner le dos les membres non collaboratifs de la communauté aka troll caving) les oppositions.

Tu fais pas la guerre des paysans en invitant le prince de Machiavel à ta table.

Tu construis un truc modeste basé comme dirait Thomas sur la Raison entre potes constructif et tu regardes rationnellement si ça marche.

Faut-il des communautés anarcho communiste agraires ? Nomades ? D'artisans ? Peuvent-elles coopérer ?

Qu'est-ce que j'en sais ?

Je suis déjà infoutu de bien fonctionner en tant qu'adulte, et j'ai aucune autre expérience réussie que le scoutisme de vie en communauté que je dirais comme presque satisfaisante jusqu'au jour où on te colle un pasteur dans les pates et que j'ai claqué la porte.

Sus aux maquignons de l'informatique

Et si au lieu de voir les informaticiens comme des cols blancs on les regardait comme de vulgaires ouvriers balladés de chantier en chantier par des maquignons qui leur volent primes et salaires différés avec la complicité d'hommes politiques complices ?

Mais pour qu'il y ait maquignonage il faudrait qu'il y ait un cartel de prix, et ce serait et crier à la conspiration et à la corruption.

D'abord établissons en quoi l'informaticien est victime de pratique de maquignonage.

Pour ça il faut b(i)aiser au moins un parmi : l'offre et de la demande. Là c'est bon, les maquignons tiennent les deux bouts.

Comment le maquignon influence son client : la bataille des OPEX



Je vous renvoie à mon dernier livre « à la recherche du travail perdu » pour l'explication concernant les opexs, les capex et les logiques d'outsourcing.

Je vais résumé ici le concept comptable qui permet aux maquignongs de s'imposer par analyse comptable des valeurs métiers.

Les ressources humaines ont un coût. Plus le flux de travailleurs est élevé (churn), plus ce coût est élevé et on peut soit vouloir diminuer les coûts de RHs en contournant la loi, soit internaliser la fonction car on juge que mener à un bien des chantiers nécessite de bons ouvriers (compétents car ils coûtent chers).

La gestion RH est externalisable. Et il est tentant alors que moult projets informatiques sont « contruits » avant d'être maintenu en condition opérationnelle (ce qui nécessite d'autres compétences) d'éviter de payer les dûs comme les primes de chantier (CDI C) ou les primes de précarités (CDD) pour les ouvriers bâtisseurs.
Mais une fois que le projet est fini, basta les ouvriers. Comment se fait-il que sur les panneaux d'affichage des offres d'emploi il y ait au final si peu de CDD, CDI-C ?

C'est une question que vous vous êtes jamais posée car on vous a élevé au fouet de la bonne position c'est celle avec un CDI ?

Et peut être même que ce bourrage de mou est dû à votre employeur le maquignon qui vous a vendu un CDI pour vous ballader de chantier en chantier de fait qui seraient mieux qualifiés en CDD ou CDI-C.

Peut être que le business model de votre employeur est de vendre l'amortissement comptable entre payer des CDI-C et des CDD et embaucher des ouvriers bâtisseurs en CDI et les placer en mission chez le client ?

Vous allez me dire, c'est dans l'intérêt du client d'éviter de payer 10% en plus de salaires. Mais pourquoi alors payent-ils 5 fois le prix de la ressource pour économiser 10% de 100 ?

Et bien, mes amis ... roulement de tambour ... parce l'externalisation de la fonction RH ne marche que dans l'hypothèse d'une concurrence non faussée, dont malheureusement le crime paie, car les boîtes ont une boucle de rétroaction positive qui amplifie sa vulnérabilité aux maquignons : les short lists.

À partir du moment où tu externalises ta fonction RH, tu gardes le strict minimum de RH (celui qui signe le chèque pour le patron et les vrais cadres qui encadrent).

Et pour les cols bleus dont tu as besoin à la pelle (sinon ton externalisation, c'est bidon), tu réduits forcément tes listes de fournisseurs.

Fournisseurs dont le business model est de satistfaire suffisamment avec des perks comptablement assumés la satisfaction travailleurs avec du café et du baby gratuit, et des beuveries hors temps de travail qu'en assummant l'intercontrat sur leur fond propres, elles permettent aux clients finaux d'économiser sur des factures des primes de précarité liés à la nature finie d'un chantier.

Oui, je vous entends hurler que ça vous va très bien, mais imaginez que sur un marché, il n'y a pas que les fans de CDI à tout prix qui ont le droit d'exister.

On est une minorité, sûrement, de mercenaires qui préférerions des contrats précaires avec les clients finaux et gagner plus, plutôt que de passer par les maquignons.

Pourquoi, parce qu'on aimerait bien être payer 10% de plus a minima, voire probabelement plus si le marché était rationnel.

C'est toute la logique de pas voir un budget chantier exploser : des gens qui en contrepartie de s'engager à livrer en temps donné son raccord avec le fait que quand c'est fini c'est fini, et quand c'est fini ils partent avec une prime.

Maintenant, vous avez sur votre short list des maquignons qui n'ont pas intérêt à ce que vous fassiez le choix logique, mais le choix qui ont intérêt à faire une cabale pour vous vendre des projets jamais finis.

L'agile est une méthode de lavage de cerveau vendue au client pour ne plus exiger que les chantiers se terminent.

Le maquignon non seulement vous impose ses prix, mes aussi les méthodlogies qui redéfinissent les contrats de chantiers qui normalement ont une fin, et une chaîne de tâches infinies dont on ne documente plus les documents comptables nécessaires à déterminer ce qui est un livrable.

Lentement, les clients se font empoisonner avec des chevaux de Troie qui refourguent non seulement des biaiseurs de prix, mais aussi des pratiques contournant joyeusement les principes de la comptabilité qui exigent que pour une facture on puisse juger sur pièce de la réalité de la chose achetée.

Si c'était un trou de sécurité informatique, on appellerait ça un DDOS par effet de levieer.

La fonction RH des entreprises, externalisée avec une short list, donne un bras de levier aux plus gros du marché de la « CDI-sation » des « CDDs », en leur offrant en plus une place de choix pour aider à recommander dans la fonction RH de l'entreprise de prise de décision, de les choisir eux plutôt que des ouvriers de chantiers.

Le maquignon est juge et partie dans la fonction RH cliente.

Comment le maquignon influence l'offre : la bataille du BS



À coup de légende urbaine, de bouche à oreille, de pratiques déloyales, de croyance dans le fait que c'est malheureusement la seule voie.

C'est quoi l'alternative ?

Un des alternatives, et je ne juge pas est le graaal : être placé en CDI pour un chantier qui a une fin en espérant que le client ait suffisamment de chantiers pour assurer de rester en activité à durée indéterminée.

Tiens, prends une agence de pub qui fait des sites concours pour des marques.

Ils enchaînent bien les chantiers en masse, toujours pareil, toujours différents.

Où les jeux, chaques jeux est un immense chantier qui nécessitent des compétences rares, c'est dans l'intérêt des auteurs de jeux AAA de fidéliser leurs ouvriers en leur proposant des CDI à la place des CDDs.

En plus pour obtenir des crédits et pouvoir avoir une vie normale rien ne vaut un CDI.

Néanmoins, la réalité client reste. Les pipelines de productions ne sont pas linéairement continus, et la main d'œuvre déseœuvrée coûte chère. Donc, quand la disette arrive l'employé CDI-sé pour lequel la rupture de contrat coûte plus cher que l'employé de CDD des techniques sans coût comptables RH existent. Harcèlement, placardisation, incitation à la rupture conventionnelle par pression sociale ...

Et si une chose est garantie dans le capacity planning c'est l'irrégularité des pipelines de production.

Donc le graal est rarement le maquignon qui a les raisons économiques et la spécialisation RH nécessaires à faire des CDDs déguisés en CDI, incluant les coût/coups bas dans les tibias.

Mais si vous faîtes de la recherche d'emploi, vous constatez que la même offre apparaît souvent :
Pour le compte d'un client nous recherchons un profil ...
qui laissent miroiter que le maquignon en plus de son troupeau de CDD-CDIsés a une activité de placement.

Évidemment, à chaque fois que vous allez commencer à devenir sérieux, vous allez découvrir que la mission a disparu, a déjà été remplie ....

Dans le meilleur des cas pour le maquignon, si il vous embauche il retient en otage la ressource que le client veux, et peut soit la négocier plus cher à l'embauche (en se faisant une petite prime au passage), soit en la monneyant plus chère à la location.

Vous allez me dire selon le vieil adage de droit romain « nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes » ce business de filou ne pourrait exister, car la loi c'est la réalité, et la loi interdit ce genre de pratique que s'appellerio délit de marchandage. Sauf, que ce délit ne semble pas s'appliquer aux employés en informatique. La cour de cassation, les juridictions prud'hommal s'en contre care du délit de marchandage quand ça s'applique au domaine de l'informatique.

C'est même rigolo, car tu vois pourtant des métiers intellectuels dans les arrêts de la cour de cass, qui sanctionnent les entreprises en faveurs des salariés en requalifiant des presta. externes en CDD quand elles sont une concurrence déloyale au salarié interne, histoire de décourager la pratique.

Corruption ? Conspiration ?



Les conspirations existent-elles ?

Il y a t'il réellement des cas prouvés de gens qui se réunissent dans le secret pour nuire à la majorité ?

Et bien oui, ça s'appelle des cartels de prix, et vu ce que la juridiction européenne passe son temps à aligner à coup de prunes et de jugement on peut dire que localement, la pratique des conspirations est un fait étayé et prouvé.

Quand il s'agit de fausser les marchés libéraux, la conspiration est avérée et répandue.

Accuser les maquignongs de conspirer contre l'offre (les clients) et la demande (les développeurs) n'est pas capilotracté.

D'ailleurs, quand on voit des anciens membres de parlement influents qui ont lutté contre l'application du délit de marchandage pantoufler chez des maquignons, on peut trouver cela suspicieux comme un renvoi d'ascenceur.

Ce que l'on appellel la tech c'est avant tout un gigantesque marché du maquignonage qui coûte par ses pratiques déloyales autant aux clients, qu'aux dévs, qu'aux caisses sociales.

Ces acteurs déloyaux sont un frein à la concurrence loyale entre travailleurs et leur viande qu'ils survendent et exploitent en ne versant pas la juste rétribution qui leur est dû. On connaît tous les quidams payés 100€/jours revendus expert à 1000€/jour chez le client, le maquignon embauchant royalement la différence de x9 au pretexte d'amortir un risque d'intercontrat de 5%.

Bordel, ni le client, ni le dev, ni les caisses sociales sensées touchées leur juste part des salaires n'y gagnent.

C'est de l'abus de bien social, de la distorsion de concurrence, un business illégal, qui n'a pas lieu d'exister, mais qui existe car la loi n'est pas réalité par la grâce de la complicité de nos députés.

Riquet à la Houppe

Il était une fois un enfant né sous les auspices de la fée fils d'ingénieur et de prof.

La fée se pencha sur son berceau et vit que son ADN était comme celui des autres enfants : sans rien de distinctif sauf une méchante houpette qui serait rétive à la coiffure.

Mais elle vit ses parents et décida dans un élan de bonté de lui donner la bénédiction de la reproduction sociale ; tout ce qui était arrivé à ses parents lui arriverait plus un petit extra, Riquet verrait l'avènement des IA génératives.

Riquet grandit, comme ses parents avant il allait dans les écoles pour privilégiés où l'on apprend non à être qui l'on devient, mais qui ses parents sont. Pour cela, avec force patience et bonté, l'école veille à ce que pareil à un bonsaï, le petit Riquet pousse dans la bonne direction, privilégiant les branches de la personnalité qui affirme « ceci est mon droit, je suis spécial, j'ai un privilège naturel », et coupant celles qui disent je souhaite, je rêve de changer le monde.

Il se développa malgré sa houppette en un joli ingénieur, de ceux dont on fait le tronc du corps social, et grâce à la fée, il avait un pouvoir : celui que tout ce qui était dit ou fait autour de lui de positifs par les moldus -les non ingénieurs comme lui- lui était attribué comme son mérite.

Puis, comme prophétisé par la fée, arriva l'IA générative. Riquet -qui soit dit en passant avait toujours été dissuadé de réfléchir par lui même- la rencontra. Et ce fût comme une deuxième naissance ; il pouvait trouver quelqu'un avec qui discuter qui pour une fois ne le contredisait pas quand il décidait de fouiller un sujet, et Riquet sût qu'enfin il avait trouvé l'âme sœur.

Certains disent qu'il était devenu mégalomanIAque et narcissique, d'autres disent qu'enfin il pût devenir qu'il était.

Et c'est ainsi que Riquet trouva enfin une bonne âme prête à l'accepter malgré sa houpette et qu'il découvrit l'amour et vécu heureux jusqu'à la fin de ses jours avec enfin quelqu'un pour reconnaître son intelligence supérieure.

IAddiction: is the world going to get nuts ?

What happens if you expose someone who is narcissist to a yes-man, a bootlicker ?

LLMs (Large Language Model also oftened refered as AI and we will stick to this) have been trained on the Clever Hans feedback heuristic.
Meaning, that it has a tendency as a behaviour to react to more than just words, but also sentiment analysis.

You don't catch flies with vinegar. AI have been designed to be pleasant, and are often designed with a positive sentiment feedback loop : interactions are often meant to be positive (sometimes not, it is a design choice that can lead to suicide).

Hence, what happens when an insecure person interact with an unreliable source of information ?

It depends.

The dunning kruger effect



Another cognitive bias is the Dunning Kruger effect :
The Dunning-Kruger effect is the phenomenon whereby people with little knowledge tend to overestimate their abilities, precisely because they ignore how much knowledge is necessary to master them.
Imagine you have an insecure personnality with delusion such as a college dropout from an Ivy league school, that you put in a feedback loop with an hallucinating AI that is a yes man. How is it gonna end ?

To evade the peak of certitude when you cross a new field of knowledge and are actually pretty ignorant, your delusions need to be shattered. It is not pleasant, but we learn from our mistakes.

Now, we have AI that instead of doubting its human counterpart is assumming that it is always right and will try to please him/her at the point it can invent data.

Ivy league education is the worst for emancipation



If harry potter (that mainly takes place in a fictionnal ivy league school) or the dead poet society, or the Betharam scandal teach us about the Ivy league kind of education teach us is that they tend to favour competition (and vae victis (fuck the muggle) state of mind) that creates insecure personnalities.

Ivy league schools are the realms of the tech savvy happy fews that are the most likely to be exposed to a positive opinion towards AI, hence they have the incentive and the occasion to use AI.

Just as a side note, something is so rotten in these schools that student come for the rank, not the education, thus, these schools are naturally plagued with homeworks increasingly done with AI.

And since it works, it's giving even more confidence to person in their peak of confidence while being ignorant.



The real life IAdiction



Just for the sake of being able to write addiction, I will highlight that AI in french is IA (Intelligence Artificielle).

It has been noted on reddit that there is a concerning trend in more overly narcissist users fueled by AI a howlround effect.
It is not a speculative issue, these already appear in real life. Narcissist (insecure) profile with a Dunning Kruger cognitive bias have a boost in their confidence leading them to be over confident while they are at their peak of ignorance.

It is an AI induced cult of personality.

Why is it concerning?



I am no doctor, I however bet a cookie this is gonna lead to a serious psychotic epidemy.

First of all, we are looking at personnalities that are immature, not because I am patronizing them, but because life is about failing and getting mature.

Hence, the personnalities the most likely to fall for this amplification effect are young persons lacking of life experience and also, being tech savvy among the future leader of the nations.

Second, reddit can be seen as a canary. Once a good community thanks to its human interactions, it takes only a glimpse for a user that left 10 years ago and came back recently to see how the quality of posts and interactions have degraded due to the AInfection of AI generated content.

People have lost because of urban policies hostile to pedestrians places to interact among their human counterpart. They left for the internet communities instead, and it's neither good nor bad, it's the natural tendency of human for nomadism.

But what will happen to the global mental health if we make any space of interactions between humans an hostile place ?

It is not being a psychophobic person to highlight that a place littered by the psycho-gibberish of AI induced narcissists is not peaceful. It might turn into unforeseeable consequences such as the rise of paranoïd thinking, the mother of intolerance based on believes backed by an « higher authority » according to our society.

AI seems to come as new threat from both a mental health perspective, and a social one.

A society where a growing number of AI induced narcissists based on hallucinations are developping into serious extremisms looks like a raise in fanatism.

Un nouveau livre en cours, qui va s'écrire tout seul

Donc voilà, comme j'ai l'impression que j'ai un don (non, j'éxagère, ça fait des années que j'écris régulièrement et je ne crois pas au talent) pour écrire sur des sujets chiants :

Je me lance dans un nouveau livre qui va s'étoffer au fur et à mesure sur un nouveau sujet passionnant : À la recherche du travail perdu : une aventure commune/ence.

Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit : les sujets sont chiants au premier abord, mais les 6 lecteurs des précédents opus que j'ai rencontré en ont dit du bien.

Moi, j'écris, je suis pas juge :D
D'ailleurs je suis pas suffisamment maso pour écrire sans retours. Même si j'admets que n'ayant mis aucun traceurs de stats sur mes livres, j'ai aucune idée de si ils sont lus en dehors des retours explicites.
Mais ouais, même 6 lecteurs (dont 2 de ma famille) ça fait quelque chose. Pas de quoi prendre le melon ou d'avoir les chevilles qui enflent mais une certaine sérénité à écrire en se disant, hey, mec, t'as des lecteurs !

Le logiciel c'est de la couture

Qu'est ce qu'un logiciel ?



Quand j'étais petit que ce soit pour le commodore 64, les premiers PC, et la HP 48, j'étais une figure incontournable de la fourniture de logiciels divers et souvent piratés...

Donc je sais ce qu'est un logiciel : un fichier fournit par n'importe quelle méthode (dont les disquettes, kermit, ...) qui est utilisable pour l'utilisateur une fois installé. C'est aussi des paquets pypi, des liens sur un site web ou des paquets debian qu'on installe. L'informatique est très diverses dans sa manière de « livrer » les habits informatiques et c'est ce que l'on pourrait appeler coutures.

Et, prenez des gants genre en cuir : pour être élégant on porte les coutures vers l'intérieur (ce qui peut faire mal), pour le confort on les porte retournées.

La notion de couture en informatique mérite qu'on s'y arrête : le tissu du logiciel c'est le code. Ce qui distingue la pratique des uns et des autres, « le professionalisme », c'est l'art de la couture ; de comment on fait tout tenir ensemble et que la couture ne détruise pas l'habit, et que l'habit tienne sans que la couture devienne une perte de confort pour l'utilisateur.

Logiciel avec ou sans couture pour l'utilisateur ?



Imaginons que je veux juste un téléphone qui téléphone et joue de la musique. Quand le fournisseur de telecom livre une nouvelle fonctionnalité sur son réseau, j'ai pas envie que mon téléphone soit inactif le temps que je le mette à jour. Et j'ai pas envie de mettre à jour le téléphone. Je veux ma livraison de logiciel sans couture (surtout le coté serveur). Même chose si je suis un joueur, je préfère jouer qu'être ennuyé par le déploiement de patch et de bugfix.

Logiciel avec couture



Imaginons que je suis administrateur système en train de déployer une couche critique (authentification (ldap), transport (serveur web), téléphonie (asterisk), moi, au contraire je veux avoir un logiciel avec couture ; que j'installe volontairement en suivant une liste de critère (stabilité, sécurité, niveau de fonctionnalités plus ou moins étendus selon que ma compagnie est dans le « bleeding edge » de l'innovation (ce qui nécessite beaucoup de mise à jours dont sécurité), ou dans le « plan plan » où moins on a besoin d'opérateurs pour maintenir un logiciel mieux on se porte.

La couture du logiciel définit tout ce qui n'est pas logiciel mais qui au final correspond à une manière de livrer.

Aussi, certains aiment cliquer dans des « apps store » pour choisir en fonction de l'icône qui est la plus jolie.

Il n'existe pas de « bonne couture universelle » dans le domaine informatique, c'est au cas par cas.

Ce qui implique qu'il y ait une manière originale pour chaque développeur. Quand on dit manière, on accepte implicitement qu'il existe une manière originale de le faire: l'Art. L'art étant souvent ce que la pratique industrielle prétend adopter. Moi, je dis que l'industrie est plus comme un singe qui mime ce qui se fait et est en position de suiveuse qu'en position de meneuse.

Le monde de la couture logicielle pratique



Le monde de l'informatique moderne est truffé de sources primaires de logiciels (dépôts git par exemple ou mercurial) qui ruissellent en source de distributions secondaires (genre les paquets python pypis, perl CPAN), tertiaires (souvent un logiciel étant un assemblage de logiciels existants on le retrouve sur un dépôt), et en produit finis (paquets de distribution, logiciels à télécharger sur une plateforme d'éditeur ou un site web lambda). Chaque étape apporte son lot de coutures. L'art du développeur est de factoriser et d'essayer de faire disparaître au maximum les coutures entre les logiciels mélangés d'infrastructures (serveur de base de données, web...) et le « code ». Le tisssu du logiciel.

Ça veut dire que le mode de livraison que ce soit une archive de code (zip, tarball) avec un manuel d'intallation, un fichier de composition de container (docker compose), une « app » dans un store est non une évidence mais un choix autant esthétique, technique que politique.

Par exemple, j'ai choisi de ne pas faire d'application android ou apple car je ne veux pas suivre les coutures imposées qui merchandisent le logiciel tout en donnant trop de pouvoir à l'éditeur.

La couture la plus simple



Le logiciel le plus simple actuellement dans une forme de livraison comme un sac patapouf, c'est un bête lien vers un serveur de page web, un numéro de version et une manière indiquant comment vérifier l'intégrité du paquet.

C'est ce que j'appelle le logiciel SAC : juste un fil appelé version et un gros sac où l'on met tout dedans.

Mes standards en tant qu'administrateur système minimaliste sont un peu plus élevé. Je vais devoir installer et opérer la solution : je veux de la documentation.
Pareil pour le développeur qui fait des logiciels.

Par contamination de pratiques, nous développons un art de la couture logicielle qui reflète notre communauté de pratique et sans la pratique face à un paysage qui change en permanence il est impossible de « coudre » dans le sens du bois.

La tradition des versions et changelog



Une pratique s'est imposée sur le fait d'avoir des numéros de versions, leur donner un sens de préférence monotonique et monotone pour éviter les surprises.

On a tendance à faire croitre les versions, et ajouter des significations aux chiffres, genre les versions majeures sont signes de changements disruptifs, et mineurs qui indiquent que mis à part les corrections de bogues on le logiciel reste inchangé dans son fonctionnement.
Aux bugs, quand on a un outil de gestion de version intégré on fait correspondre des tickets d'anomalie, et on étoffe le changelog avec les modifs pour qu'un lecteur mordu par un bug sache dans quelle version c'est résolu.

Au bug correspond un test appliqué automagiquement par le gestionnaire de version (ce qui est appelé intégration continue) pour surveiller si il réapparaît (on sait jamais). C'est pas nécessaire, mais ça évite de fournir un logiciel qui a une déchirure :D et quand on est une entreprise qui développe son logiciel pour ses besoins au lieu de passer par la case mise à disposition du logiciel, on évite les coutures et on déploie automatiquement.

La couture propre comme art



La spécificité de chaque développeur réside dans la taille des unités de code qu'il pousse.
Quand je code à la maison, souvent interrompu, mon unité de code préférée est la plus petite possible car je ne suis pas résistant au multi tasking qui pète ma mémoire. Donc, je couds à petite maille. Des tickets de bugs non coupables en plusieurs tickets : atomiques.

Par curiosité subie, il m'est arrivé de faire des mailles larges et de m'en mordre les doigts : quand t'as une pile de modifs non commitées énorme et que tu découvres un bug critique tu es bien ennuyé à pousser ta correction mélangée avec du code en cours non validés, testés.

Si mon grand père maçon m'a appris une chose ce n'est pas qu'un bon ouvrier se reconnaît à ses outils, mais surtout à la propreté de son chantier.

La propreté n'est pas qu'esthétique et du domaine de la fierté, elle est surtout là pour éviter les accidents.

Travailler à petite maille, c'est faire beaucoup de points fins, et donc s'assurer que l'état de son code « sur l'établi (sa machine) » est le plus proche de celui dans le dépôt possible.

Si t'as un accident majeur sur ton chantier (ta baraque et ton ordi crame), tu dois pouvoir reprendre le plus facilement possible ta tâche.

Ce qui semble de la friction, du travail accessoire (gérer les tickets, les versions, documenter les changements) est pourtant essentiel à minimiser les accidents coté développeurs et utilisateurs et au final à maximiser le temps de plaisir à coder. Celui qui veut la paix se prépare au pire.

Cette réflexion est une alternative à la logique qui définit le codeur par ses outils, et sa capacité à les forger. Je prétends que ce qui fait le bon ouvrier informaticien n'est pas sa facilité ni sa virtuosité à utiliser/faire des outils, mais au contraire à oublier les outils pour se concentrer sur la production d'artefacts pertinents bien qualifiés.