Sus aux maquignons de l'informatique

Et si au lieu de voir les informaticiens comme des cols blancs on les regardait comme de vulgaires ouvriers balladés de chantier en chantier par des maquignons qui leur volent primes et salaires différés avec la complicité d'hommes politiques complices ?

Mais pour qu'il y ait maquignonage il faudrait qu'il y ait un cartel de prix, et ce serait et crier à la conspiration et à la corruption.

D'abord établissons en quoi l'informaticien est victime de pratique de maquignonage.

Pour ça il faut b(i)aiser au moins un parmi : l'offre et de la demande. Là c'est bon, les maquignons tiennent les deux bouts.

Comment le maquignon influence son client : la bataille des OPEX



Je vous renvoie à mon dernier livre « à la recherche du travail perdu » pour l'explication concernant les opexs, les capex et les logiques d'outsourcing.

Je vais résumé ici le concept comptable qui permet aux maquignongs de s'imposer par analyse comptable des valeurs métiers.

Les ressources humaines ont un coût. Plus le flux de travailleurs est élevé (churn), plus ce coût est élevé et on peut soit vouloir diminuer les coûts de RHs en contournant la loi, soit internaliser la fonction car on juge que mener à un bien des chantiers nécessite de bons ouvriers (compétents car ils coûtent chers).

La gestion RH est externalisable. Et il est tentant alors que moult projets informatiques sont « contruits » avant d'être maintenu en condition opérationnelle (ce qui nécessite d'autres compétences) d'éviter de payer les dûs comme les primes de chantier (CDI C) ou les primes de précarités (CDD) pour les ouvriers bâtisseurs.
Mais une fois que le projet est fini, basta les ouvriers. Comment se fait-il que sur les panneaux d'affichage des offres d'emploi il y ait au final si peu de CDD, CDI-C ?

C'est une question que vous vous êtes jamais posée car on vous a élevé au fouet de la bonne position c'est celle avec un CDI ?

Et peut être même que ce bourrage de mou est dû à votre employeur le maquignon qui vous a vendu un CDI pour vous ballader de chantier en chantier de fait qui seraient mieux qualifiés en CDD ou CDI-C.

Peut être que le business model de votre employeur est de vendre l'amortissement comptable entre payer des CDI-C et des CDD et embaucher des ouvriers bâtisseurs en CDI et les placer en mission chez le client ?

Vous allez me dire, c'est dans l'intérêt du client d'éviter de payer 10% en plus de salaires. Mais pourquoi alors payent-ils 5 fois le prix de la ressource pour économiser 10% de 100 ?

Et bien, mes amis ... roulement de tambour ... parce l'externalisation de la fonction RH ne marche que dans l'hypothèse d'une concurrence non faussée, dont malheureusement le crime paie, car les boîtes ont une boucle de rétroaction positive qui amplifie sa vulnérabilité aux maquignons : les short lists.

À partir du moment où tu externalises ta fonction RH, tu gardes le strict minimum de RH (celui qui signe le chèque pour le patron et les vrais cadres qui encadrent).

Et pour les cols bleus dont tu as besoin à la pelle (sinon ton externalisation, c'est bidon), tu réduits forcément tes listes de fournisseurs.

Fournisseurs dont le business model est de satistfaire suffisamment avec des perks comptablement assumés la satisfaction travailleurs avec du café et du baby gratuit, et des beuveries hors temps de travail qu'en assummant l'intercontrat sur leur fond propres, elles permettent aux clients finaux d'économiser sur des factures des primes de précarité liés à la nature finie d'un chantier.

Oui, je vous entends hurler que ça vous va très bien, mais imaginez que sur un marché, il n'y a pas que les fans de CDI à tout prix qui ont le droit d'exister.

On est une minorité, sûrement, de mercenaires qui préférerions des contrats précaires avec les clients finaux et gagner plus, plutôt que de passer par les maquignons.

Pourquoi, parce qu'on aimerait bien être payer 10% de plus a minima, voire probabelement plus si le marché était rationnel.

C'est toute la logique de pas voir un budget chantier exploser : des gens qui en contrepartie de s'engager à livrer en temps donné son raccord avec le fait que quand c'est fini c'est fini, et quand c'est fini ils partent avec une prime.

Maintenant, vous avez sur votre short list des maquignons qui n'ont pas intérêt à ce que vous fassiez le choix logique, mais le choix qui ont intérêt à faire une cabale pour vous vendre des projets jamais finis.

L'agile est une méthode de lavage de cerveau vendue au client pour ne plus exiger que les chantiers se terminent.

Le maquignon non seulement vous impose ses prix, mes aussi les méthodlogies qui redéfinissent les contrats de chantiers qui normalement ont une fin, et une chaîne de tâches infinies dont on ne documente plus les documents comptables nécessaires à déterminer ce qui est un livrable.

Lentement, les clients se font empoisonner avec des chevaux de Troie qui refourguent non seulement des biaiseurs de prix, mais aussi des pratiques contournant joyeusement les principes de la comptabilité qui exigent que pour une facture on puisse juger sur pièce de la réalité de la chose achetée.

Si c'était un trou de sécurité informatique, on appellerait ça un DDOS par effet de levieer.

La fonction RH des entreprises, externalisée avec une short list, donne un bras de levier aux plus gros du marché de la « CDI-sation » des « CDDs », en leur offrant en plus une place de choix pour aider à recommander dans la fonction RH de l'entreprise de prise de décision, de les choisir eux plutôt que des ouvriers de chantiers.

Le maquignon est juge et partie dans la fonction RH cliente.

Comment le maquignon influence l'offre : la bataille du BS



À coup de légende urbaine, de bouche à oreille, de pratiques déloyales, de croyance dans le fait que c'est malheureusement la seule voie.

C'est quoi l'alternative ?

Un des alternatives, et je ne juge pas est le graaal : être placé en CDI pour un chantier qui a une fin en espérant que le client ait suffisamment de chantiers pour assurer de rester en activité à durée indéterminée.

Tiens, prends une agence de pub qui fait des sites concours pour des marques.

Ils enchaînent bien les chantiers en masse, toujours pareil, toujours différents.

Où les jeux, chaques jeux est un immense chantier qui nécessitent des compétences rares, c'est dans l'intérêt des auteurs de jeux AAA de fidéliser leurs ouvriers en leur proposant des CDI à la place des CDDs.

En plus pour obtenir des crédits et pouvoir avoir une vie normale rien ne vaut un CDI.

Néanmoins, la réalité client reste. Les pipelines de productions ne sont pas linéairement continus, et la main d'œuvre déseœuvrée coûte chère. Donc, quand la disette arrive l'employé CDI-sé pour lequel la rupture de contrat coûte plus cher que l'employé de CDD des techniques sans coût comptables RH existent. Harcèlement, placardisation, incitation à la rupture conventionnelle par pression sociale ...

Et si une chose est garantie dans le capacity planning c'est l'irrégularité des pipelines de production.

Donc le graal est rarement le maquignon qui a les raisons économiques et la spécialisation RH nécessaires à faire des CDDs déguisés en CDI, incluant les coût/coups bas dans les tibias.

Mais si vous faîtes de la recherche d'emploi, vous constatez que la même offre apparaît souvent :
Pour le compte d'un client nous recherchons un profil ...
qui laissent miroiter que le maquignon en plus de son troupeau de CDD-CDIsés a une activité de placement.

Évidemment, à chaque fois que vous allez commencer à devenir sérieux, vous allez découvrir que la mission a disparu, a déjà été remplie ....

Dans le meilleur des cas pour le maquignon, si il vous embauche il retient en otage la ressource que le client veux, et peut soit la négocier plus cher à l'embauche (en se faisant une petite prime au passage), soit en la monneyant plus chère à la location.

Vous allez me dire selon le vieil adage de droit romain « nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes » ce business de filou ne pourrait exister, car la loi c'est la réalité, et la loi interdit ce genre de pratique que s'appellerio délit de marchandage. Sauf, que ce délit ne semble pas s'appliquer aux employés en informatique. La cour de cassation, les juridictions prud'hommal s'en contre care du délit de marchandage quand ça s'applique au domaine de l'informatique.

C'est même rigolo, car tu vois pourtant des métiers intellectuels dans les arrêts de la cour de cass, qui sanctionnent les entreprises en faveurs des salariés en requalifiant des presta. externes en CDD quand elles sont une concurrence déloyale au salarié interne, histoire de décourager la pratique.

Corruption ? Conspiration ?



Les conspirations existent-elles ?

Il y a t'il réellement des cas prouvés de gens qui se réunissent dans le secret pour nuire à la majorité ?

Et bien oui, ça s'appelle des cartels de prix, et vu ce que la juridiction européenne passe son temps à aligner à coup de prunes et de jugement on peut dire que localement, la pratique des conspirations est un fait étayé et prouvé.

Quand il s'agit de fausser les marchés libéraux, la conspiration est avérée et répandue.

Accuser les maquignongs de conspirer contre l'offre (les clients) et la demande (les développeurs) n'est pas capilotracté.

D'ailleurs, quand on voit des anciens membres de parlement influents qui ont lutté contre l'application du délit de marchandage pantoufler chez des maquignons, on peut trouver cela suspicieux comme un renvoi d'ascenceur.

Ce que l'on appellel la tech c'est avant tout un gigantesque marché du maquignonage qui coûte par ses pratiques déloyales autant aux clients, qu'aux dévs, qu'aux caisses sociales.

Ces acteurs déloyaux sont un frein à la concurrence loyale entre travailleurs et leur viande qu'ils survendent et exploitent en ne versant pas la juste rétribution qui leur est dû. On connaît tous les quidams payés 100€/jours revendus expert à 1000€/jour chez le client, le maquignon embauchant royalement la différence de x9 au pretexte d'amortir un risque d'intercontrat de 5%.

Bordel, ni le client, ni le dev, ni les caisses sociales sensées touchées leur juste part des salaires n'y gagnent.

C'est de l'abus de bien social, de la distorsion de concurrence, un business illégal, qui n'a pas lieu d'exister, mais qui existe car la loi n'est pas réalité par la grâce de la complicité de nos députés.

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