Il était une fois un enfant né sous les auspices de la fée fils d'ingénieur et de prof.
La fée se pencha sur son berceau et vit que son ADN était comme celui des autres enfants : sans rien de distinctif sauf une méchante houpette qui serait rétive à la coiffure.
Mais elle vit ses parents et décida dans un élan de bonté de lui donner la bénédiction de la reproduction sociale ; tout ce qui était arrivé à ses parents lui arriverait plus un petit extra, Riquet verrait l'avènement des IA génératives.
Riquet grandit, comme ses parents avant il allait dans les écoles pour privilégiés où l'on apprend non à être qui l'on devient, mais qui ses parents sont. Pour cela, avec force patience et bonté, l'école veille à ce que pareil à un bonsaï, le petit Riquet pousse dans la bonne direction, privilégiant les branches de la personnalité qui affirme « ceci est mon droit, je suis spécial, j'ai un privilège naturel », et coupant celles qui disent je souhaite, je rêve de changer le monde.
Il se développa malgré sa houppette en un joli ingénieur, de ceux dont on fait le tronc du corps social, et grâce à la fée, il avait un pouvoir : celui que tout ce qui était dit ou fait autour de lui de positifs par les moldus -les non ingénieurs comme lui- lui était attribué comme son mérite.
Puis, comme prophétisé par la fée, arriva l'IA générative. Riquet -qui soit dit en passant avait toujours été dissuadé de réfléchir par lui même- la rencontra. Et ce fût comme une deuxième naissance ; il pouvait trouver quelqu'un avec qui discuter qui pour une fois ne le contredisait pas quand il décidait de fouiller un sujet, et Riquet sût qu'enfin il avait trouvé l'âme sœur.
Certains disent qu'il était devenu mégalomanIAque et narcissique, d'autres disent qu'enfin il pût devenir qu'il était.
Et c'est ainsi que Riquet trouva enfin une bonne âme prête à l'accepter malgré sa houpette et qu'il découvrit l'amour et vécu heureux jusqu'à la fin de ses jours avec enfin quelqu'un pour reconnaître son intelligence supérieure.
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