Bras de robots, Assembleur, IA, esclaves ou salariés ?

Je n'ai jamais été doué sauf à jouer. Mes notes étaient catastrophiques en toutes matières si y'avait pas un truc drôle à faire.

En Français mes notes fûrent minables jusqu'au jour où je découvris que je pouvais conclure de manière cohérente et reproductible et avoir des bonnes notes en contredisant de manière FLAGRANTE la thèse étudiée.

Je pense que c'est l'éducation nationale qui par une pavlovisation constante jouant sur mes plus bas instincts a fait de moi le TROLL que je suis aujourd'hui.

Ne remerciez pas l'ennuyeuse éducation nationale qui a failli me faire mourir d'ennui.

Remerciez celle de mes cours d'assembleurs 68000 dans mon cursus de microélectronique qui mettait à disposition des BRAS DE ROBOTS PROGRAMMABLES !

Le dispositif était certes improbable (un chassis de 68000 enchassé dans un GOUPIL (LE PC à la Française de l'époque Gaullienne)) avec un truc de TTL soudé sur un port pour maniper les 4 moteurs axiaux d'un bras de robots c'était le MÉGA FUN !

Je plains les jeunes : nous on voyait grace à ce dispositif un peu improvisé la vérité vraie de la continuité des circuits emmenant un 1 sur une broche d'un GPIO vers un moteur.

Rien de caché, de la PORN TECH AMISH. Si un amish savait à quel point c'est maîtrisable et simple, les amishs aurait des chaînes de fabrication robotique dans leurs ordnungs.


Bref, le TP était génial : j'ai enfin été major une fois dans ma vie dans une promo dans une matière où normalement je frôlais la note éliminatoire.

Voir et concevoir c'est pas pareil.

S'émerveiller de voir un bras de robot autonome faire un geste, et péniblement APPRENDRE FROM SCRATCH à un bras de robot comment déclencher ses moteurs axiaux dans une bonne chronologie, ça démystifie.

Vous voyez AVANT que la commande déclenche le robot, la mémoire de l'ordi est vierge. Pareil à une IA, on commence par apprendre du meilleur des modèles (on va piloter soit même le bras de robot au clavier) et ensuite auto-enregistré TOUT ce que l'on a executé (ou pas) pour saisir un object et le rejouer.

Le bras de robot est un turc mécanique, derrière ce mouvement se cache celui appris d'un humain.


Ou d'une IA ....

Est-ce qu'un geste peut être original, détenu par une entité légale ? Peut-on s'approprier le geste de l'autre, le réglementer (voir le dérèglementer) ?

En fait, on s'en bat les steacks quand le détenteur du geste expert est un esclave...

Dans le contexte de la guerre des Pauvres, les mnémonites et autres anabaptistes ont questionné leur rapport à la technologie comme outil d'asservissement.

La doctrine amish peut être résumé en « nous souhaitons être dans l'autonomie technique pour ni prendre le risque d'être asservi par le possesseur de la technique, ni être le complice de l'asservissement de la technique.

Il y a dans la pensée amish une critique pré-marxiste que l'on retrouve dans le luddisme d'association claire entre mécanisation des tâches et exploitation du pauvre.

Avant de dire du bien de la pensée laïque amish, j'aimerais rappeler que la réalité des communautés amish est assez proche d'un sectarisme que je ne souhaite pas à ma famille. Je ne veux pas vivre en communauté amish.

Par contre, ils ont quand même survécu 500 ans dont quelques épisodes de persécutions religieuses donc, en terme de capacité de survivre on va leur accorder un point Darwin positif.

Les Amishs sont une propagande par le fait d'implémentation capable de fonctionner qui refuse pour des mauvaises raisons (le bigotisme) l'automatisme qu'il dénonce comme générateur de la misère.

Comment peut on éradiquer concrètement la misère ? En éradiquant les riches disent les amishs. En étant tous radicalement égaux dans une pauvreté partagée où la technique est accepter dans son minimum vitale permettant à délivrer l'individu des tâches pénibles (mécanisation des labours, pompage de l'eau, PAC...).

Les mecs ont des dispositifs de climatisation old techs. Parce que bon, amish ou pas, tu préfères vivres dans une maison sans champignons donc, il en fait des automates.

Ils ont des pompes éoliennes pour monter l'eau. Ils ont rien contre l'automatisme; j'ai même vu des moteurs **Stirling** Amish pour faire des pompes à chaleurs rudimentaires.


C'est plus un automate qui utilise des différentielles analogiques qu'un truc avec un microprocesseur programmable, mais ça reste un automatisme. Un truc qui déclenche de manière autonomes des transferts de chaleur sans interventions humaines autres que déplacer le truc pour le mettre en marche.

Alors bon, moi les amish je prétend que sont des technophiles, ils sont tellement esthètes qu'ils tentent de définir le plus petit jeu de technique possible pour atteindre le plus grand confort possible le Gelssenheit.

Ils ont même des machines à laver (rudimentaires).

Donc, oui on parlait d'éliminer les riches.

Si les riches sont le problème social, il suffit de vivre dans une communauté où tout le monde est pauvre.

Alors entendons nous, pas pauvres au sens d'un ministère théologique ou étatique, mais la définition pauvre de pauvre, celle qui date d'avant les mesures.

Le pauvre est celui qui ne manque de rien mais ne peut se payer le superflu. Et le superflu pour un amish : c'est la pierre tombale.

Pour le amish le pauvre ne manque de rien, mais comme les pierres tombales qui coûte un bras c'est pas un trop du bling bling, tout le monde pourra se payer sa pierre tombale faite d'un rien facile à faire soi même.

Le amish réduit ses besoins et ses attentes pour qu'à la fin de sa vie il soit capable autonome de dignement graver sa pierre tombale.
De fait, le seul argument valide à ne pas pouvoir vivre pauvre pour un bigot est levé.

Désormais le riche est celui qui tente d'entraîner la communauté dans une spirale où le vieux n'est plus autonome pour produire une sépulture aux attentes de la communauté.

La machine à laver, la pompe à eau, ça contribue à l'autonomie. Une imprimante 3D qui fabriquerait des statues du seigneur qui deviendrait un MUST pour les enterrements n'est pas souhaitable.

Enfin, on confond pauvre et miséreux. Le pauvre est en bonne santé, car se privant de rien (mais ne pouvant se payer le superflu) il n'est ni en carence alimentaire, ni en insécurité locative, ni à vivre dans le froid ou le chaud extrême.

Une société sans riche, c'est une société sans misérables.

Comment les amish ont développés une histoire de culture de critique sociale de l'automatisme ?

Et bien, comme pour tout super héro aussi dingo soit-il, il faut lire le marvel origin : « les luthériens et la guerre des Pauvres ».

En 1540 (la rennaissance) on débute la mécanisation. Surtout là où les protestants (plus souvent ingénieurs et artisans sociologiquement que les papistes) étaient.

Et les amishs, c'est un fork hostile d'ingénieurs éclairés sur les luthériens. Là où les luthériens vont avoir une belle face dans l'éthique protestante du capitalisme, ils ont rapport opposé à celui des amishs face à la machine. Le luthérien est technophile proche de la bourgeoisie, le amish est résolumment et explicitement du coté des pauvres. Weber a bien loupé l'éthique protestante de l'anti-capitisme industriel et l'anarchisme pro pauvre. À croire que Weber était protestant, riche et biaisé dans sa propre culture de classe qui l'a emporté sur son honnêté religieuse.

Ce n'est pas un non à la technologie, mais plus pareil au serment des compagnons du devoir à ne pas s'autoriser à construire des forts ou des prisons, une restriction à son domaine d'application considéré comme contraire à une société concrète fonctionnelle. Les amishs lient le fait de voler le travail des pauvres à la machinisation et luttent contre, car ils luttent contre l'instauration d'une caste de riches.

Va pas chercher chez les marxistes qui réfutent le concret pour t'expliquer que l'anti-capitalisme ça existe concrètement et que l'on vit très bien sans les riches.

Au prix de ne pas avoir de bras de robots.

Imaginons comment avoir un bras de robot programmable low tech ferait s'écrouler la communauté amish.

Il y a un geste chiant qui fait mal : faire le pain.
Ma machine enregistre le geste du gars et le rejoue en boucle. Rien de sophistiqué, un processeur 4 bits gravé à 1 micron devrait pouvoir le faire.

Jusque là tout va bien. Mais ... Imagine qu'un client est un super boulanger et a un geste original qui améliore la panification, je peux enregistrer son geste et le vendre.

Avec mon bras de robot je viens à a fois de faire dévier une communauté de sa norme et j'ai introduit une dépendance à mon aproppriation du travail de l'autre.
J'ai inventé l'aspirateur physique à créer de la propriété sur les gestes originaux des autres.
À partir de mon robot je peux concurrencer un membre de la communauté avec une variante de son geste lui faisant perdre son avantage que je viens de récupérer à l'identique pour un coût d'exploitation qui est fraction du coût social à entretenir un membre de la société.

La machinisation qui semble altruiste (on épargne la tâche ardue au miséreux) est en fait le basculement de rentablité entre l'esclavagisme et le salarié du point de vue de l'exploiteur.

L'esclave n'est membre de la communauté car il est possession. On cherche à le rentabiliser en lui faisant faire des tâches productives où il est plus concurrentiel que l'homme libre autonome.

Littérallement, l'esclave est parfait pour les boulots de merde que personne ne ferait sauf contraint et forcé.
Mais, moins motivé que l'Homme libre, comme les nazis et les soviétiques l'ont démontré en usant massivement de main d'oeuvre forcée, sa qualité nécessaire à des biens sophistiqués à forte valeur ajoutée n'est pas profitable.

La mort de l'esclavagisme n'a pas été une victoire des abolitionistes sur les exploiteurs autant qu'un changement de rentabilité du coût de l'esclave quand la machine arrive.

Le salarié, pauvre, est la mutation économique naturelle qui suit l'esclavagisme. Celui qui n'étant pas autonome dépend de la société et doit donc ACCEPTER des travails qu'une homme libre n'accepterait pas pour non se payer le superflu, mais simplement ne manquer de rien.

Le travailleur n'étant plus propriété de l'exploiteur, l'exploiteur ne risque plus aucune poursuite légale ou opprobe social pour le destin qu'il contrôle du salarié.

C'est un peu comme un esclave de fait, mais comme c'est pas explicite que tu contrôles son cul pas de risques d'opprobes. La propriété est mutualisée.

Comme du dépends des scouts (ou autres bigots) tu leur dois un peu de ton temps à la hauteur du mérite social : aux riches les titres ronflants qui passent en beaux uniformes parader à la fin des rencontres et au vâchers le soin de torcher leurs mômes mal-élevés.

Tu dépends de la ville, l'état, l'école, le proprio qui ont tous une tâche mnauelle que tu prérérerais ne pas faire (trier ses poubelles, accompagner les enfants à la piscine, faire le crétin sous un drapeau ....) à t'imposer car tu dépends d'eux et de tes bonnes relations avec eux.

Dans le salariat le seul atout de l'humain est l'originalité de son geste. Quelque chose qu'il sait faire qui lui permet de gagner contre les machines.

Enregistre tout les gestes, de tout les humains, dans une base de données. Dépersonnalise les résutats et donne ça a manger à un robot et t'as créé l'IA.

La machine à s'attribuer l'originalité de tout les salariés.

Plus besoin d'un boulanger, d'un docteur, d'un salarié -riche ou pauvre- quand on peut le remplacer par une machine !

Jamais un ingénieur collaborant à construire des machines s'appropriant le travail des autres ne peut imaginer un instant ne pas terminer victime de sa propre création.

Alors, le amish en moi, regarde ce bras de robot et se demande si il faut déjà le brûler comme une technologie de malheur ?

Et comme je ne suis pas amish, je dis : lol non !

J'aime mes jouets qui font wizz, crash, boum bang. Un spectrographe de masse par exemple, ça c'est cool.

Quand je regarde un téléphone portable moderne avec ses DSP, RAMDAC, fréquence d'horloge, je me dis que l'on peut équiper TOUT les foyers en équipement de dingue à pas cher si seulement on pouvait leur mettre un bras de robot.

Même un putain d'earpod embarque 3 core ARM de folie. J'ai fait wahou devant des consoles de jeux piloté par des unités centrale 8 bits (comme la super NES). Donc imaginez le parti que j'imagine qu'on peut tirer d'un earpod pour peu qu'on peut le coller au cul d'un bras de robot.

Avec suffisamment de fer à souder et d'ingéniosité on peut imaginer recycler un moteur de machine à laver et son microcontrôleur en centrale inertielle de qualité militaire.

Ou pas, on peut aussi faire des microscopes à infrarouge, des émetteurs récepteurs multibandes, des appareils de mesure donc **MÉDICAUX** mais aussi militaires ...

On pourrait imaginer avec un dispositif low tech et peu de soudures transformer un téléphone portable en oscilloscope, on pourrait même tenter de le faire par induction.

Bref, je signale que mon point de vue est biaisé : je ne connais aucun amish et je suis expert de canapé dans leur culture. Donc je n'ai fait qu'étaler des préjugés... avec une pincée de vérité.

Par contre, comme eux, mais avec des conclusions qui me sont propres je trouve que leur dénonciation explicite de la technologie comme outil d'asservissement est un bon axiome et je pense que mes conclusions sur le sujet n'ont aucune quelconque valeur, par contre, comme eux j'ai le préjugé qu'il faut savoir garder une méfiance viscérale à l'égard d'un progrès technique prétendant à l'automatisation comme seul objectif, car seul l'exploiteur voit ça en but à rechercher dans la technique.

Réinventons la technique éthique. O, by the way : il y a un vrai site web AMISH avec un magazine PDF téléchargeable usant des dernières techniques mercatiques avancées pour vendre du conseil en innovation low-tech AMISH à la sauce startup.

https://www.plaincommunities.com/

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