Je suis fin vénére.
J'ai tenté de lire sur la twittosphère et dans les médias qui se veulent informer des vraies news ...
Ce qui j'y ai lu, c'est juste des tissus de jugements de valeur et une caricature.
J'y ai grandi, étudié, vécu.
Comme tout le monde j'y ai bien vu que les règles du jeu étaient pas les mêmes selon que t'étais un fils de riche ou de notable qui lèche les couilles du pouvoir ou un gadjo comme un autre.
Comme tout le monde, je me suis dit, spa grave, compense : avec tout ce que tu devras faire comme effort en plus, à la fin, ça te fera des biceps à rétamer leur gueule de fifes plus tard quand cela comptera.
Seulement, année après année, la possibilité de faire valoir mes capacités, comme pour les autres est toujours défendue dans les bourgs par des barrières invisibles toujours plus imprégnables de ségrégations.
Des barrières défendues à coup de tout le monde sait. Des préjugés qui n'apparaissent que quand les gens sont bourrés, ou que l'on fait des études anonymisées.
Ta vie de banlieusard tu la passes à te battre, puis éventuellement à te résigner.
Mais, voilà quand je vois l'immigration pointée du doigt, je me dis ouais.
Ces sales immigrés en costard cravates qui envahissent nos centres villes, prennent le pouvoir et nous poussent en périphérie tout en fuyant la diversité grâce à des mécanismes subventionnés par l'état ils me font gerber.
Je me souviens quand la nouvelle gauche de Rocard a colonisé le Val d'Oise avec son cortège de technocrates, les Alain Richard, les Valls, les DSKs et autres. Ce que nous on appelle les parachutés. Venus remportés des circonscriptions bâties sur une tradition de gauche ouvrière pour les transformer en droite magouilleuse.
La droite n'a pas fait mieux, et le FN, soyons clairs, ils font leurs votes sur les zones rurales gentiment accrochées aux villes par Pasqua pour que la gauche gagne pas.
J'ai vu aussi les profs venir de Paris, Sceaux, Fontainebleau, Orsay profiter des injections massives de pognons pour se faire leur petits postes de mandarins dans nos lycées et universités. Mais quand il s'agissait d'enseigner, ils venaient nous jeter à la face qu'on était tous des nuls. Au point qu'ils mobilisaient les moyens de l'éducation nationale pour faire des classes ghettos dites classes CAMIF avec leurs enfants et ceux des bourges.
J'ai vu les Total, Nike, Peugeots et autres grandes marques qui paient pas leurs impôts venir s'installer grâce aux exemptions de charges ou d'impôts sous prétexte qu'on était des endroits difficiles et pas nous embaucher. Pour que leurs cadres venus des chez les bourges dans leurs souliers vernis puissent se sentir à l'aise on a fermé les lieux de cultures alternatifs subventionnés pour ouvrir leurs lieux de culture savantes.
J'ai vu les hommes politiques, venir y faire leurs fiefs. Avoir leur petit joujous, se faire subventionner leurs voitures paris dakar par les mêmes grands groupes que ceux dont les impôts étaient allégés, et obtenir des contrats de construction à la zoom zoom.
Conséquemment, nos campagnes ont été bétonnées, nos petits commerces et nos petites industries ont pour beaucoup fermées.
Merci qui? Ces émigrés en costard cravate balancés depuis Paris venu se faire leur petits privilèges sur notre dos.
Le Val d'Oise a subi un cancer du bétonnage tel que les routes sont saturées. Nos campagnes sont blindées de pavillons de bobos venus préserver leur vie de famille. Tous les logements nous permettant de rester encore employable sur paname au SMIC sans voitures sont maintenant au prix de paname.
Pendant ce temps, pour satisfaire leur mode de vie et l'avidité de
nos élus en pots de vins, les grandes surface ont été étendues si
fortement que nos centres villes autrefois vivants ressemblent à des
musées. Nos petits commerces, artisans, se prennent cette concurrence déloyale dans les dents. Nos PME se bouffent la concurrence des grands groupes qui se voient accordés des conditions favorables. Et c'est nous qui sommes montrés du doigt. J'ai la bave aux lèvres rien que de penser à toutes les conneries que l'on nous fourbi sans y penser.
Et on voit ses tronches d'abrutis parigots se pavaner en talon aiguille, mocassins à gland et poussette siglées de marque de voiture de luxe comme des nababs, et expliquer par le truchement de leur boîte à connerie siglée d'une pomme comment ils apprécient leur expérience de la diversité.
Diversité mon CUL!
On a même installé des caméras parce qu'il semble que flâner y est devenu un crime. La police municipale y traque même en filature les dangereux terroristes pédestres qui s'aventure sans ressembler à la nouvelle faune. J'entends leurs talky walky crépiter de leur remarque sur le coté suspect des gens qui parlent reubeus. Mais gros cons, les reubeux, les blacks, les tos, les polaks et les ripalous ils sont intégrés ici. Ça fait depuis plus longtemps que vous qu'ils sont là, ils ont droit à vivre dans leurs putains de villes sans être emmerdés par des poules mouillées de snobs venus d'ailleurs. Des bourres pifs et des coups de boules, t'en prends, t'en distribue, ça fait partie de la vie. Et si t'as peur de ça, comprends que la misère ça rend certains violents.
Moi la violence j'aime pas. Mais des fois pour rendre les gens moins violents, d'abord tu renvoies la taloche, et ensuite après tu peux causer.
Nos collèges autrefois métissés, deviennent uniformément remplis des plus pauvres. Les profs, ces curés pédophiles de l'égalité des chances, envoient leurs minots dans les écoles cathos, et conseillent aux bourges d'en faire autant. Mais bordel, comment on peut s'intégrer dans des boîtes dirigés par les bourges si on donne aucune occasion aux gamins du crus d'apprendre leurs codes cachés de sectaires puériles?
Comment, comprendre la finesse du rock à 3 temps pour faire son kéké dans un rallye aux musiques d'un autre siècle comme socle des valeurs française quand on écoute les musiques de son temps? Quand on mélange allégrement le manouche, le reubeu et l'argot dialecteux des vieux de not' coin?
Et cet accent de merde qu'ils nous envoient dans notre face avec leurs euuuh pointus à la fin de chaque phrase, leur diction monotone sans rythme que si on a pas on se fait virer des entretiens? Ensuite il nous disent c'est l'accent tourangeau. Mais, que nenni. À Tours, y jacte pas avec un cul de poule pour terminer leurs phrases. C'est du bullshit visant à nous mettre la face dans la merde, et nous traiter de quoi? De paysans? De vulgaire? Oui on est vulgaire. En latin vulgaire, ça veut dire le peuple. On cause métissé car NOUS sommes métissés.
Mais franchement, quand j'entends les bobos en terrasse de rads à paname se gargariser de connaître la diversité du monde parce qu'ils ont fait du trekking en Mongolie, la fête à Ibiza ou Goa, mais qu'ils ont la trouille de passer le périf, je les prends pour des gros putains de Tartuffe de la diversité.
Donc, voilà le mal des banlieue, c'est les cravateux et leurs enfants bobos, ces arrivistes venus des bourgs de Paris et de la Province se faire leurs petite tambouille sur notre dos, tout en nous méprisant, qui grâce soit à l'administration centrale jacobine, soit au parti politiques, soit aux trucs culturels nous dénient de notre espace, notre économie, notre représentativité et notre culture. Et qui se lâchent partout dans les médias de leurs jugements à l'emporte pièce pour nous expliquer que le mal des banlieues c'est que nous sommes énervés.
Mais mec, tu serais à notre place, tu serais fin vénére et tu te retiendrais tous les jours d'envoyer des coups boules balayettes dans les dents à ces putains d'immigrés en costard cravate qui viennent nous envahir et nous juger.
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