Les gens imaginent que le colonialisme c'était tout un pays heureux de mettre en esclavage et piller les ressources d'un pays étranger. En tout cas c'est la fable moderne qui est racontée qui à l'avantage de culpabiliser.
Mais, le colonialisme commence toujours pas la souffrance locale.
En France, que ce soit sous Louis XIV, Napoléon I ou II, Louis Philippe, François Ier ou la République pendant que l'état conquérait, le peuple souffrait.
Les peuples des colonisateurs ont autant soufferts que les colonisés : monter une expédition coûte une blinde, et cet argent est pris aux plus vulnérables, donc, les atrocités subies par les colonisés sont à l'aune de celles subies par les métropolitains.
Vous me direz, pas tous.
Et c'est là où pour comprendre Macron et son gouvernement colonial, il faut comprendre ce qu'est le colonialisme.
Pour ça on a les discours de nos grands défenseurs du colonialisme, papes, rois, et aussi sous la République des gens comme Jaurès et Ferry. Qui défendent la mission civilisatrice, plaçant quelques élites en supériorité sur des masses ouvertement étrangères sur fond de racisme.
Et on ne peut avoir de colonialisme sans racisme : il suffit d'imaginer une supériorité.
Et c'est Clémenceau qui exprime le mieux ce qu'est le colonialisme radicalement : la primauté de la Force sur le Droit.
Le colonialisme commence par un pouvoir détenu par la Force. Et sa seule justification ne peut être rationnelle, elle doit donc construire son discours.
Mais bon, comment des gens raisonnables arrivent-ils à penser qu'il est normal de se faire dominer ?
Pour ça il y a 4 mamelles : la culpabilisation, la peur, le doute et l'endoctrinement.
L'endoctrinement c'est l'art de vous dire ce qu'il faut penser.
Comme Goebbels disait pour une bonne propagande il faut 90% de vérité. L'art du colonialisme c'est de faire décréter la vérité par des autorités. Académie, Agences, journaux, experts ...
La plupart des gens imaginent que le racisme se limitent à la couleur de peau. C'est faux.
Le racisme se limite à la croyance dans la supériorité (ou l'infériorité) d'une catégorie lié à un traît d'autant plus fort qu'il est hérité. Et l'endoctrinement est quotidien.
Les amateurs d'animaux de races (chiens, chevaux, chats...) sont des racistes, qui créent des animaux dégénérés, certes, mais qu'ils croient supérieurs. Nul étonnement que la reine Victoria qui a lancé la mode et la dynastie Windsor/Gotha qui l'a continuée soient des exemples de colonialistes.
Zola, Flaubert & co avec leur hérédité naturaliste où les pauvres sont destinés à être pauvres de part les vices de leurs parents sont aussi des racistes. Cette fois, la race passe du domaine de la biologie à celle de la caste sociale.
On rejoint au final l'idéal de la République de Platon du racisme fondateur de la force : la plupart est née faible car mauvaise, la force s'auto-justifie par une élite que l'on appelle les sages qui ont besoin d'être protéger d'une masse envieuse de leur réussite. Mais pour l'intérêt de tous, il faut confier le pouvoir aux sages que l'on reconnaît de par leur réussite.Le mythe du self made man de la silicon valley est vieux.
Le racisme de Platon est celui de la primauté des intellos et des riches sur la plèbe
Mais bon, évidemment qu'ils ont raison. Leur logique se mord la queue. Prenez un fils de pauvre qui mange pas à sa faim, un fils de riche gras double qui fait le double du poids, mettez les sur un ring ... le lourd l'emporte sur le léger presque tout le temps. Et rendez la richesse héréditaire ... évidemment que vous allez créer une race de gagnant.
Vous pouvez étendre ça au raisonnement de pas mal de bigots de toutes les religions sans distinctions ; derrière la religion se cache la croyance que conformer sa famille à des vertus les rend plus forts de générations en générations. La religion est une forme de racisme. Les racistes puissants ne se détestent pas. Au contraire, l'union fait la force. Il n'est pas étonnant de voir des intellos laïcards, des bigots de tous bords, s'unir dans la cause sacrée de défendre la République.
C'est ça le colonialisme et le racisme moderne : faire croire à la populace que le hasard héréditaire est un mérite, leur laisser l'occasion de se mesurer aux élites héréditaires dans des combats truqués dont les rares réussites gênantes sont promues (achetées) comme les nouveaux symboles de la capacité du systèmes à se renouveler. Mais bon, artistes, journalistes, universitaires, politiques, capitaines d'industries, religieux ... restent des bons fils de.... ou parfois un Christophe Rocancourt ou un Benalla.
Dans un système colonial, seuls les tricheurs et les fils de putes s'en sortent.
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