Non commutativité et signification en probabilité

J'aime pas les actuaires (ceux qui font les calculs de risques pour les assurances).

La chose qui m'a toujours dérangé, c'est leur utilisation de l'algèbre linéaire. Algèbre que par ailleurs j'adore.

En algèbre linéaire tout est simple. a x b = b x a

En mécanique quantique, c'est pas toujours le cas.

Prenons un exemple simple : je tiens une orange et lui fait faire un tiers de tour par son diamètre verticale que je tiens, et un tiers de tour par un axe perpendiculaire fixe. Et bien si je fais dans l'ordre inverse, je ne suis pas au même endroit. C'est la base de la mécanique quantique et de la théorie des groupes.

Et c'est pour ça que tout le monde déteste la mécanique quantique.

Appliquons ça à un cas simple : la probabilité de réussir en entreprise comme cadre sup étant une femme dans deux cas : femme devenue riche vs née riche.

Une personne née dans un milieu riche de sexe féminin a-t'elle les mêmes probabilités de réussite qu'une personne devenue riche de sexe féminin ?
Autrement dit : P(F,R) ?= P(R,F)

Ou autrement noté [R,F] est il nul (on note commutateur l'opérateur tel que [A,B] = AxB - BxA)

La réponse est non. Donc la discrimination sur la richesse d'origine et le sexe sont liées. Donc soit les femmes ont des problèmes avec la richesse, soit les riches on des problèmes avec les femmes. Les deux peuvent être vrais simultanément, mais il est rare que ce soit d'égale amplitude (coincidence).


Que nous apprend la mécanique quantique ? Que si deux observables ne commutent pas ils ne forment pas une base indépendante explicative. Ils sont couplés.

Imaginons que je fasse des clusters avec de l'Intelligence Artificielle (comme on dit), je vais me retrouver avec une matrice à N dimensions qui suit les bases de l'algèbre linéaire. Mais n'appliquant pas l'analyse par commutation des dimensions pour mesurer leurs couplages je vais probablement confondre des corrélations et des causations.
Ex: les milieux industriels catholiques sont traditionnellement femmes averses : c'est l'effet de la loi salique sur les héritages héritée du judéo-christianisme. Toutes les femmes ne sont pas discriminées, mais elles sont sûrement plus discriminées que dans d'autres cultures pour l'accession au patrimoine.

Donc on va avoir pour un vecteur d'état |F> FxR est supérieur à RxF (en supposant qu'on fait la mesure dans un pays de culture catholique). Il y a une succession plus probable. Et le temps étant l'accident des accidents, une chronologie (donc dans ce cas une corrélation lié à une causation)


Comment distinguer coincidence de causation ? Et bien, c'est simple, t'as encore suffisamment de dimension probablement couplées pour pouvoir vérifier. Ex : mesure de [Handicapé, Riche] ou [Femme, Handicap].... Une dimension peut même être constituée dans un référentiel de base quantique comme une opération de dimension distincte selon les observateurs initiaux (c'est ce qu'on appelle préparer un état). Ex : la discrimination selon le sexe si elle variait selon le code postale, et influençait la richesse obligerait à prendre comme base une mesure de "richesse au lieu X", reflêtant probablement des différences des cultures initiales (ex Toulouse vs Paris). Les dimensions que l'on obtient en tentant de réduire les dimensions peuvent ne pas correspondre à quelque chose que l'on sait mesurer a-priori, mais que le travail théorique mettra en évidence et aboutira à la création de nouvelles mesures, car on a découvert "une dimension cachée" composite de 2 dimensions.






L'analyse des commutativités est un outil fort pour déterminer si deux facteurs sont indépendants, donc la réduction des degrés de symmétries. Fort, certes, mais pas absolu. On est jamais à l'abri d'une coincidence, ou d'un couplage silencieux)

Vous allez me dire, comment en mécanique quantique avec de l'algèbre linéaire, les gens font pour théoriser cela ?

Si j'ai le temps, je vous parlerais des développement selon les puissances de lambda, connu en math et en informatique sous le terme : ycombinator. Ce qui est rageant, c'est qu'en info c'est synonyme de récursion alors qu'en mécanique quantique ce n'est pas le cas : dans la vraie vie on ne fait jamais un nombre de mesures illimitées (chaque termes constant dans une équations DOIT être mesurable). Donc, on encadre et valide la non divergence à l'infini de nos termes.

Pour en revenir aux actuaires, je leur ferais confiance le jour où ils arrêteront de nier l'évidence : ils utilisent les mauvaises mathématiques pour leur problèmes.


Pour en revenir aux informaticiens, leur IA je me torche avec. Leurs matrices sont effectivement utilisables si on néglige les coûts à la fausse alarme, fausse détection.  Seuls les psychopahtes trouvent ok de tuer une personne pour en sauver 300 en se posant même pas la question de savoir si c'est évitable. Pour eux cela sera toujours un progrès. Mais il y a une fainéantise intellectuelle qui a mon avis n'est pas acceptable.

De par le nombre de dimension que l'informatique permet d'évaluer qui est démesurée, une fainéantise crasse s'est installée chez les utilisateurs.

Expliquer un phénomème avec 1000 dimensions là où seulement 10 suffiraient est à mon avis ridicule. Surtout dans des séries temporelles où des effets de retard réinjectent une dimension tantôt dans une dimension tantôt dans une autre. Ce que l'IA apporte c'est un oracle comme la pythie de Delphes qui n'a de valeur prédictive tant que le développeur sait ce qu'il doit trouver. Le jour où l'on laissera ces outils à des idiots (ce qui est déjà le cas), l'oracle risque de devenir une religion sans fondement scientifique avec non une compréhension de leur efficacité, mais une volonté de croyance dans leur efficacité qui va renforcer des préjudices cachés.

Ce qui me fait chier en informatique, c'est de devoir fréquenter des gens pédants qui assez souvent sont restés dans la science du XIIIé siècle et dont au final l'attitude est assez proche des anti-vaxxers, flat-earthers et creationistes.

No comments: