ORC : Ordre René Carmille
Je vous conseille comme entrée en la matière sa page wikipedia.
Je suis pas fan des grands hommes, pourtant parfois, tel Hypocrate pour la médecine, y’en a un qui se pose là pour l’informatique, et pour moi c’est René Carmille et il incarne les valeurs éthiques que les informaticiens devraient garantir comme un corps de métiers non à leurs clients, mais à la Communauté, celle qui inclut les sans dents, les écartés des systèmes, les pauvres.
Un ordre basé sur l’éthique du nécessaire combat à protéger les données de tous et toutes équitablement, du puissant, de l’arbitraire tout autant que du microscope du marketeux.
Un ordre qui échange de valeur morale dont la non discrimination radicale tout autant de ses pairs, que du sujet de ses œuvres puisse légitimement se mettre sur la place public pour :
- défendre ses propres sociétaires si ils font valoir leurs droits moraux (soutien aux lanceurs d’alertes) ;
- développer une expertise judiciaire et légale sur les sujets de l’influences d’informations, l’altération de données ;
- prestataires de reconnaissance d’actes authentiques signés électroniquements ;
- formateur en sécurité informatique à l’aune de la sécurité du travail/aéronautique (culture juste) ;
- édicter des normes d’accessibilités aux données tant pour le handicap que pour la sécurité ;
- prendre en charge la formation populaire ;
- ouvrir sa gueule quand un dispositif informatique menace les libertés fondamentales dont celles à ne pas subir de discriminations.
Tout ça c’est l’idée de l’Ordre René Carmille (ORC) qui a pour base de servir sans asservir ou se servir.
L’histoire de René Carmille
Je ne me sens pas la force d’aboutir à récit symbolique univalent, et c’est tout l’intérêt de ce personnage dont le cœur de l’Histoire se déroule autour de la plus précieuse des données : l’identifiant.
Si je devais faire un blason pour ma fonction de développeur backend je choisirais un bouclier qui protège des données.
Si je devais faire un blason quand je me mets au frontend je choisirais celui d’une information qui comme un arbre est poussée partout, car la vocation de l’application frontale est d’inonder son public de l’information pertinente.
Quand je regarde la vie de Carmille tant sur la création des identifiants, que l’exploitation du mécanographe pour automatiser la mobilisation ou l’aide à la création de faux pour la Résistance : il y a des débats qui traversent sa vie et dont la lecture de la biographie par tous et toutes peut faire l’objet de débat intéressant pour introduire une éthique de l’informatique comme science de catégorisation de tout, et son exploitation.
L’idée de l’Ordre René Carmille (l’ORC) est dans un monde où les entreprises sont irresponsable des choix de leurs logiciels, de créer une profession qui prend la responsabilité d’objecter par conscience politique et historique à certains chantiers informatiques pouvant résulter dans la discrimination d’individus qui ne soit pas établies comme utiles et acceptée comme telle par la société civile de manière explicite et démocratique.
Le serment d’Hypocrate claque comme serment moral, tout le monde sait dans les grandes lignes de quoi il s’agit : la fidélité du médecin va au patient avant d’aller à l’Autorité.
Il en faut un pareil pour l’informatique où en échange de défendre l’usager de l’usage discriminatoire des données, on se donne les moyens d’y déroger.
Un ordre qui soit une personne morale légitime établie avec des avocats pour défendre ceux qui respecteront ce serment serait d’ordre de la dissuasion réaliste.
Ce serment est trop important pour que j’écrive seul, mais je tiens à y introduire une clause radicalement non discriminatoire. Pourquoi ? Parce que c’est la question au cœur du tri que l’on peut faire avec les outils informatiques. Il est du devoir d’un corps social de garantir par son indépendance financière et administrative en ces temps troubles qu’une frontière ne sera pas franchie.
En plus sans se la péter, Hermès est considéré comme le dieu de tutelle des informaticiens car il était le dieu des messagers, des croisements, des voleurs et des marchands.
La nécessité du compagnonnage
Dans l’Histoire de la catégorisation des humains, les Grandes Écoles, les savants, les entreprises privées ainsi que les administrations n’ont pas été force de protection des citoyens. Pourquoi parce qu’on ne peut ignorer la réalité sociale qu’un employé est par définition dépendant de son employeur. Pour permettre aux sociétaires de son ordre l’indépendance financière, un service coopératif auto-financé est une nécessité.
Il faut voir à ouvrir la pratique informatique au delà d’une minorité, qui par pression sociale tout autant que biais culturels pourrait ne pas avoir la masse critique et intellectuelle pour réagir.
Face à une offre d’enseignement privé visant à satisfaire les entreprises avant les citoyens et les étudiants l’idéal serait une formation sur le modèle ouvrier allant du semi conducteur en passant par le système d’exploitation, du pilote jusqu’à l’application en passant par le réseau.
Si le compagnon délivre une œuvre l’informaticien aussi. C’est une des vocations nécessaire à produire du logiciel libre.
Il est à noter qu’en informatique les meilleurs d’entre nous n’ajoutent pas du code : ils en enlèvent et que c’est encore plus respectable que d’en écrire.
La nécessaire maîtrise de ses outils
Mon grand père tailleur de pierre insistait sur le coté unique de chaque chantier obligeant le tailleur de pierre à non seulement tailler la pierre, mais concevoir ses propres outils à base de palans et d’échafauds.
L’informaticien pousse bouton formé dans les écoles d’ingénieur ne connaît que « la bonne manière de faire » qui nécessite des cadres de plus en plus compliqués.
Dans cette jungle d’outils, langages et bidouilles de systèmes d’exploitations si il est illusoire de vouloir que chaque artisans informaticiens soit capables de créer tout ses outils depuis rien il n’est pas non plus souhaitable d’envisager une mono-culture des outils surtout quand ceux ci sont propriétaires.
Néanmoins, une sobriété amish des outils est souhaitable pour ne pas dépendre de l’industrie, une sobriété énergétique aussi, car il n’y a pas lieu d’imaginer que des algorithmes NP complets donnent lieu à des dépenses d’énergies autres qu’exponentielles en se généralisant.
Une corporation ne peut exister sans accorder une place de choix à la participation à la confection des outils (libres), et comme le futur ne peut être prédit, la diversité des outils sera cultivée.
Commencer un jour
L’informatique a été dépolitisée de droite, il suffit de voir les sites de nouvelles techniques censurer activement (HN, lobste.rs) ou par manque d’intérêt les luttes syndicales dans le monde informatique.
Il suffit de travailler avec les cohortes d’écoles universitaires spécialisées dans le traitement des données pour constater l’absence de conscience quant à la destinée des données ou au bon respect des pratiques tant pour la protection des utilisateurs (RGPD) que leur accès au plus grand nombre (WCAG).
L’informatique est un sujet qui doit être politisé et il ne faut pas qu’un informaticien puisse se cacher derrière l’argument d’airain du procès Nuremberg : je n’ai fais qu’obéir aux ordres.
C’est pour ça que je lance seul pour commencer l’ordre René Carmille, la première esquisse d’un mouvement politique et corporatiste en informatique basé sur la non discrimination radicale.