Guerre et politique (Thucydide et Platon)

L'académie militaire de west point qui forme la crème des officiers US cite et recommande toujours la lecture de la guerre du Péloponèse.

Je déteste lire Platon : c'est hyper verbeux, et une fois qu'on décrypte ce qui est dit, c'est assez révoltant.

Mais je pense que ces 2 ouvrages ensembles sont une aide à voir le point de vue critique Républicain d'une guerre qui a été la première à être totale.

Guerre totale dans sa référence moderne fait référence au tournant de 1943 quand les nazis se voyant en train de perdre Gobbels dans son discours à appelé à pratiquer une accélération des exterminations et ce que nous appelons des crimes de guerres et parlé de guerre totale. Mais nul doute n'est possible quand à la référence pertinente antique.

Maintenant que le point Godwin est gagné, oublions les nazis. Regardons en parallèle le péloponèse antique et le monde de 1943.

Décider de qui était les gentils et méchants en 1942 comme en -442 est aisé : on a les méchants dictateurs pratiquants l'esclavagisme, la prise de terres au nom du plus fort pour s'étendre et de l'autre on a la cité défenseuse de la liberté, prospère, noble, cultivée : Athènes.

En plus la République athénienne n'est pas très différente de notre système politique. Même la ville conçue comme la première métropole avec les belles demeures de riches dans un coin, celle des pauvres dans d'autres et un système de vote basé sur le gerrymandering (charcutage électoral) en tout point semblable aux républiques modernes.

Vous allez me dire, athènes avait aussi des esclaves, et était basée sur la politique de Platon, et en tant que ville centrait tout sur la xénophobie.
Qui est l'étranger (xénos) ?

Celui qui ne parle pas la même langue ? Le barbare ?
Celui qui est pauvre ? Qui ne parle pas la même langue raffinée ?
Celui qui ne croit pas nos Dieux ? (lol, les temples étaient vu comme étant primairement une source de revenue dans la cité c'est pour ça que les écclesiasthes avaient des sièges. Ils étaient là pour parler thune, pas Dieux)
Celui qui ne respecte pas nos lois ? (well, pour une cité marchande la seule qui compte, c'est les contrats commerciaux)


C'est tellement important de savoir ça que le sujet de qui est barbare ou non, qui a le droit d'être admis dans la cité où sur quel critère est centrale à la ville.
Parler des flux d'immigrations et leurs sélections pour une ville marchande étaient le centre des débats et appelé Politique. Par exemple, Platon explique pour éviter que le travailleur coûte trop cher c'est bien d'importer du travailleur pauvre d'autres pays qui parle pas la même langue et qui a une dent contre le local.
Ça mate les révoltes, ça évite l'union, ça profite aux marchands (qui ont la majorité à l'assemblée).
Alors, distinguons pauvres et miséreux. Ce que mon époque appelle classe moyenne est souvent un pauvre selon Platon, et notre pauvre un miséreux. Le pauvre ne manque de rien mais ne peut se payer le superflu ce qui est la condition idéale pour devoir accepter n'importe qu'elle taffe.

Platon disserte que les riches, les sages, les savants, les touristes sont toujours bienvenus. Platon il trie les étrangers aux uns il donne des ghettos où s'entasser avec les locaux pour se mordre le nez, aux autres des places de citoyens de première classe.
Vous voyez ? Que vous soyez pro-Sparte ou pro-Athènes on a quand même une belle matière à réflexion tant la situation est similaire aux conflits modernes.

Notamment, la notion de Guerre totale.

Je trouve au même titre que l'Illiades et l'Odyssée que la guerre du Péloponèse sont les deux plus belles œuvres anti-militaristes.

Ces 2 œuvres mériterait un génie aussi dédié à la paix que Frank Miller l'est au militarisme pour rendre un hommage pop et bien percurtant au duélisme héléne face au militarisme et aux guerres.

M'enfin, revenons à la guerre du Péloponèse : faut admettre que les longues pages dressant les malheurs des pauvres subissant les guéguerres : c'est chiant, pas sexy, interminables et pas bandant. Privés de leurs libertés, propriétés, entassés dans une ville sur peuplée avec des gens qui les aiment pas, car leur villes de chauvins et son frère ennemi pète couille ont décidé que maintenant cramer les champs, arracher les oliviers pété les infras c'était devenu okay. Et t'as eu des masses de réfugiés dans la ville déjà pas jojo pour les pauvres, et même et surtout les athéniens pauvres.

Alors, moi je suis héléniste : ce que vous vous appelez un pauvre, j'appelle ça un miséreux ; il est tellement cassé de la vie par manque de thune trop polongé qui l'a pu l'a santé ou qu'il est démotivé.

Ce que moi j'appelle un pauvre : vous vous appelez ça un prolo, une classe moyenne, un bon citoyen. Le bon gars, celui qui ne manque de rien, mais ne peut pas se payer le superflu. Genre certains mettent la barre à l'iphone, moi je dis c'est une question de mesure où je ne sais pas mettre le curseur entre avoir accès à de l'eau courante ou une résidence secondaire. Sauf que quand t'as pas accès à l'eau courante, tu vas passer de pauvre à miséreux bientôt, je te le promets. Car axiome #1 le miséreux n'a plus la santé pour travailler donc à moins d'être riche (avoir le superflu) il va devenir miséreux (car sans revenu).

Vous voyez la pensée grecque est simple, causale.

En fait, vu l'allongement de la durée de vie, en fait c'est quand c'est plus vraiment important de savoir qui a le superflu ou non que l'on peut avoir l'information. A la mort, on regarde qui a mourru en manquant, qui a mourru sans manque et sans laisser à d'autres. Je considère donc que la pauvreté est une zone large dont la frontière avec la misère ne peut malheureusement être validée que post mortem. Donc de mon point de vue, la bataille entre ceux qui disent être dans la misère, la pauvreté et la richesse est un débat qui ne peut être tranché objectivement par l'observation qu'à la mort avec des choses peut être moins objectives quand on cause des impacts des transmissions de superflus.

T'as même genre un roi qui a fait un « happening » à faire balancer des pièces d'or autour de lui à sa mort pour en causer (epic win : argument prouvé post mortem).

Bref, les pauvres, et les conséquences de la première guerre où les mecs vont jusqu'à arracher les oliviers faut le faire.

On est pas dans les terristoires palestiniens avec des tracteurs ou de la dynamite là. On parl de l'antiquité. C'est un bois costaud l'olivier. Il en fait de la rage et de la détermination pour les péter, et c'est une tragédie.

Même dans les comptes des milles et une nuit, un des contes nous narre l'histoire du calife enquêtant sur une cargaison d'olive. Un produit qui est omniprésent dans les milles et une nuit. Comme d'autres bonnes choses.

Bref, je me dis que le symbole ayant traversé les époques, il est pertinent. Celui basculé dans la misère, la terreur et la mort, alors qu'il se croyait pauvre et à l'abri (bref la classe moyenne possédante, comme tout le monde) car 2 pays, se font une guerre dans laquelle t'es pas impliquée, un conflit de voisinage entre gros cons, mais comme je suis au milieu ils te crame ta terre.

T'imagines genre t'as nos producteurs de tomates en serre qui passent de la pauvreté à la misère car son business qui tenait que l'hiver ben y va pas tenir avec le coût de l'énergie.

Et tu vois comme le producteur de tomate il sait ça, il va faire comme à Athènes selon l'idéal platonicien accepté le job payé au plus bas prix.

Après tout Athènes, c'est la ville qui attire la gloire, le bling bling, les flottes mercenaire (donc un peu violeux parfois) ce qui nécessite un volant de mec qu'en pleine plein la tronche. Platon explique bien avec des fractions comment il faut penser les nombres des villes en criant are pyhagore pour obtenir des ratios harmonieux de privilèges sociaux basé sur le commun accord de tous et des riches surtout, devait tendre vers le plus grand nombre de pauvres possibles pour offrir la meilleure qualité de vie à ceux qui méritaient une ville meilleure que les autres (car ils sont meilleurs) : les philosophes.

BHL roi, ubu roi, philosophes roi, c'est kif kif.

Bon, ça me paraît évident que sur ce point Platon déconne à fond, heureusement, qu'une bonne partie est dépassée, sinon ce serait déprimant d'imaginer la force du conservatisme à se conserver. Genre, la perte de dépaysement en lisant la littérature antique te passerait avec un goût amer de cigüe.

Bref, vous allez me dire on peut toujours rebondir. Et moi je dis on peut toujours rebondir.

Et paf, une maladie .. genre à la COVID aérosol. Alors, on sait pas grand chose, sauf les disciples d'hippocrates qu'ont dit, on a comparé les malades et les pas malades, et c'est nos clients qui paient le plus qui meurent : lol.

Imaginer que les gymnases étaient ouverts à tous à Athènes c'est non. Tu crois que c'était marqué service publique gratuit pour le patrimoine de l'UNESCO?

C'était un vrai business le tourisme, platon en parle on croirait là encore une plaquette d'actualité pour le tourisme. Le couplet sur le voyage qui forme la jeunesse car apprendre des autres c'est cool, MAIS, on veut pas que nos pauvres se cassent, car la main dœuvre locale pour faire des tâches de servitudes (pas nombreuses à l'époque certes on organisait des grands raout à touristes que quelques fois l'ans et fallait servir et nourrir les toursites qui permettaient aux marchants et négociant de bien vivres). Une petite minorité. Certes.

C'est comme en grèce de l'époque, tu dis pas je suis pauvre sauf quand t'es riche.

Tu dis que t'es pauvre ça passe. Les gens comprennent que t'es vraiment pauvre (que tu le dises ou pas), t'es comme pestiféré.

Là encore je me répète, ce qui sépare moi et l'autre de la misère et la pauvreté ce n'est pas forcément ce que nous contrôlons en majorité, mais l'aléas. Aléas si fort (mais bien biaisé) que jusqu'à la mort on ne sait pas qui vivait pauvre ou riche, mais à leur mort, ça se voit mieux.

Après avoir lu la guerre du péloponèse à la question es tu riches miséreux ou pauvre, je ne peux que répondre qu'il y a trop d'aléa pour savoir.
Les morts les plus terribles de la guerre ne sont parfois pas les soldats, mais les civils d'autres cités impliqués dans une guerre qu'il ne souhaitait pas qui a fait qu'ils ont clamsé d'une grippette dans la ville où ils étaient entassé par la cité qui les méprisait et les avait collé dans la merde.

Je dis pas que Sparte était bandante. Je pense que les gens devraient arrêter de focaliser sur les batailles de loubards (sparte et athènes) qui ont entraînés une région dans la famine et les morts.

Bref, les classiques antiques quand ils collent trop avec une ambiance actuelle, sur une durée qui a été bien usante et plus longue qu'une espérance de vie à court terme, tu te dis : c'est un livre du passé et non une prophécie. Une conincidence, fortuite, stressante si elle ne l'est pas.

Vous comprenez, si une culture est si forte qu'elle reprend le chemin de sa chûte, en 2500 ans, ça veut dire qu'elle a pas changée en 2500 ans et donc qu'elle va rechûter à tout pareil.

Alors tu fermes le livre et tu dis j'ai mal lu. Ce serait par trop cafardant.

C'est ça un livre bien écrit, car même mal lu, il raisonne avec ton présent et défi dans des phrases simples qui ont su passer le temps que : la guerre totale c'est la chute de la civilisation.

La guerre totale c'est celle où les millions qui basculent et meurent violemment de misère ne sont enregistrés non par leur noms quand ils sont fameux, mais comme la masse à l'arrière plan d'athènes agonisante de sa peste. Puant sur des charniers. Si nombreux qu'on avait ni le temps ou la force de les enterrer et rendre les hommages. Le superflu dans lequel des pauvres claquait toute leur paie. Des mecs qui se croyaient riches mêmes sont morts comme des miséreux sans pierre tombales dans une fosse commune. Ça en fait des miséreux de la dernière heure, mais des miséreux tout pareil dans ma définition.

La guerre totale, celle qui se joue depuis des décennies sporadituqement dans notre histoire et monte en intensité et qui risque de s'étaler sur plon long que nos existences.

Notre culture a déjà fait le chemin du suicide par anihilation des infras/civiles dont l'on se fout royalement. Il suffit le nombre de voir le ratio article tambour et trompettes pour féter les nouvelles militaires comparés à la faiblesse de celle causant de tout les héros du génie et de la logistique qui tiennent les appros des civils en eau, électricité, combustible, nourritures, biens ....

Car, sans les travailleurs qui faisaient que la grèce avait des biens à échanger, de la nourriture, forcé d'être déplacés dans des régions lointaines, l'économie régionale qui était bien interdépendante (et la grèce était influente donc ça a bien choqué jusque loin à l'étranger) ben ça a bien collé pas mal de monde dans la misère puis la mort, entraînant plus de morts et de misère. Un bilan humain dépassant en cumulé celui des soldats et stratèges directement sous les ordres des puissants. Une guerre totale est une guerre où le risque de mourir est d'autant plus grand que vous n'êtes justement pas impliqué dans la décision du conflit. La guerre pour les civils c'est des balles perdues souvent amies qui fauchent aveuglement les voisins, les amis, la famille. Une guerre souvent politique ou philosophique. Bref, un motif si perché qu'il en est au sol.

Le consensus mondial pratiqué par toute les nations consistant à attaquer infras et civils comme moult nations modernes (france comprises) ont pratiqué même après la 2éme guerre mondiale incite à penser qu'on fait des répétitions pour la guerre du péloponèse. Un conflit sans gagnant où tout le monde perd, mêmes et surtout la majorité qui veut pas jouer.

Il y a 11 ans j'ai tué un ami, et je suis pas en taule

Ça va faire 11 ans le 31/12/2011 que j'ai tué Édouard.

C'était à la suite d'un burnout (raah l'excuse de babtou fragile) que l'dood m'a appelé et m'a demandé à crécher à 22h00 un 31/12/2011.

Crevé, pinté, j'ai dit mec je suis au bout de la corde : cause marche forcée au taffe, aujourd'hui : trop pas...

Le lendemain, après un réveillion seul pour mes 40 ans, avec la gueule de bois les schmidts m'ont réveillé avec une question simple : « Vous connaissez Edouard L**** ? »

L'est mort dans un squat. L'a OD d'héro.

Vous allez dire : s'pa ma faute, lt'ais toxo. Mais fuck, alcool, MDMA, coco, héro on était toxo. Nos after du vendredi c'était genre 7 fucking pintes, et la semaine tout les jours on faisait presqu'autant.

J'ai pt'et sûrement la rage sur le milieu toxique de l'informatique, mais le mec qu'a tué mon pote car il a oublié d'avoir le truc 0 de l'humanité cause qu'il était fatigué c'était moi. Le putain de sens des PRIORITÉS. Tendre la main à ceux,AU MOINS À SES POTES, dans le besoin.

Même au royaume des merdes égoïstes, je suis le roi. Je sais dire merde. J'aurais du dire merde à qui de droit et non pas à ceux qui comptent.

Sûr le taffe c'était des connards, mais j'avas pas été la connasse du siècle de me laisser tasser, il l'aurait pas mouru le dood.
Je m'ai planté dans l'annif, cause, 10 ans ça pète mieux, mais sérieux, j'aurais pas quitté le pays sans ça.

Je reste une merde egotiste, mais le conseil de la pire des mardes c'est que si vous voulez pas vivre avec des morts sur la conscience je vous conseille de réviser vos priorités, comme j'ai appris que j'aurais du le faire plus tôt.

Édouard, je suis désolé, j'ai été une merde, j'espère qu'à l'avenir je ne le serais plus, mais j'ai peur et surtout je peux t'adresser toutes mes prières et vœux ... tu ne reviendras pas ... à cause d'un connard.

Le synchrone et l'asynchrone

Le synchrone et l'asynchrone sont une notion importante en ingénieries aussi bien pour construire des moteurs que du code informatique, que des usines.


Pourtant ... alors qu'en informatique on arrive pas à s'entendre sur ce terme au sein même de la profession, la notion employée est-elle la même que celle des autres, et n'est-elle pas cinompréhensible sans introduire du contexte ?

Souvenez vous de cet adage disant qu'avant toute chose le code, c'est de la politique ... au sens de déléguer des tâches...

D'abord commençons par les choses sur lesquels on sera tous (sauf parfois moi) qu'elles sont synchrones :

  • les moteurs synchrones,
  • la natation synchronisées,
  • les horloges
  • le retour des saisons, de la pleine lune et des marées,
  • le retour des touristes avec les beaux jours
La définition la plus brutes de décoffrage de « synchrone » c'est en rythme, à l'unisson, comme des soldats napoléoniens marchant au pas se faire trucider sous les projectiles adverses.
La logique de synchronicité est à la fois en même temps (syn-avec + chronos + temps) et lié dans son action par un lien rigide.
Un « un deux » en foot est un mouvement synchrone entre 2 joueurs.
Des montres réglées magiquement par des serveurs radioguidées à travers le monde sont synchronisées, ce qui permet à notre société d'avoir une logistique.

les feux de circulation (sémaphores) sont synchronisés afin que quand c'est vert pour les uns ce soit le rouge des autres.
La saisons scolaire, les examens nationaux sont synchronisés, les bilans comptables annuels sont synchronisés...
En fait, la synchronisation n'est pas la périodicité, mais elles sont souvent liées.
Genre, pour un agriculteur sont activité physique est synchronisée à celle des choses avec les quelles il interagit genre les saisons. Et comme les saisons sont régulières en fréquences alors la synchronicité de son activité avec les saisons entraîne que son activité professionelle est planifiable en cycle. Ce n'est pas sycnchrone => périodicité :les récoltes sont saisonnières parce que l'activité de l'agriculteur étant synchronisée avec la disponibilité des ressources (dont chaleur) qu'il a une activité fortement «saisonalisée».
Donc par couplage, (c'est ce qu'on appelle vivre en société et coopérer) de l'activité saisonnière de métier assez structurant pour notre survie (bouffe) que notre société est synchronisée sur le maillon le plus faible et ou important.
Maintenant qu'est ce qui est « asynchrone » ?
Littérallement : ce qui n'a pas de temporalité.
Un accident est asynchrone.
Une moissonneuse batteuse qui tombe en panne pendant une récolte EST asynchrone. MAIS, par effet de synchronisation de tout les agriculteurs la probabilité des accidents asynchrones de moissonneuse batteuse a la propriété d'avoir plus de chance d'arriver en même temps que les récoltes. Donc, il y a un paradoxe d'observations et que l'asynchrone est souvent observé de manière synchrone et que les emmerdes (choses asynchrones) dans un contexte synchronisé ont tendance à voler en escadrilles.
On dit en physique statistique que le temps est l'accident des accidents.
C'est parce qu'au niveau microscopique des collisions d'atome d'une manière irréversible arrivent que nous dérivons la propriété observable de température (avec un thermomètre) qui en fait permet d'établir une flêche du temps.
Et je pense qu'on ne va pas couper à la question pourquoi il y a t'il quelque chose plutôt que rien ?
Je viens quasiment de dire que tout est asynchrone puisque notre mesure de ce qui est synchrone (le temps) dérive de la référence à des accidents statistiques qui arrivent aléatoirement.
La temps et donc la synchronisation sont des abstractions humaines, pour distinguer quand un évènement est programmable ou non.
Quand un évènement est anticipable on le dira synchronisable et de nature à créer des choses synchrones : genre faire du pain.
En fait, le problème avec parler comme un livre, c'est qu'en vérité les tâches ne sont synchrones que si et seulement si on les force à être synchrones en faisant des préparations.
Il faut que j'ai la farine, l'eau et de la levure vivante pour faire du pain.
Si je n'ai pas les ingrédients ALORS une tâche asynchrone vient d'apparaître acheter la farine ou préparer un levain ou acheter de la farine.
Mais dans un livre on oublie que l'ordre de certaines tâches pour faire le pain ne sont pas important.
Il n'est pas important que vous réveilliez votre levure avant de préparer le plain de travail pour mélanger farine et eau. Disons qu'il existe juste une fenêtre de synchronisation forte entre mettre la levure vivante dans le pétrain avant de le mettre à lever.
C'est clairement l'oeil de l'observateur qui classe dans ce cas la tâche comme totalement synchrone, et permet au codeur de créer une machine à pain qui va permettre à des gens de créer une machine qui prenant chaque ingrédient va après appui sur un bouton sortir un pain en un temps déterminé.
Le plus simples des mécanismes synchrones est un intérupteur.
Dessus on bâti mon robot préféré : un auto-cuiseur pour le riz. T'appuies sur un bouton et t'as le riz 30 minutes plus tard.
Que les auto-cuiseurs aient une logique asynchrone matérialisée par une lame de métal qui se déforme quand le riz est suffisamment chaud pour passer de cuisson rapide à lente est un détail du point de vue de l'utilisateur. Au final c'est une tâche pilotable à ma demande qui a un fonction déterminée et déterministe de production en un temps donnée.
Si je modélisais la lame de métal en javascript je ferais un on_hot(function() { temperature.switch(low) }.
Vous commencez à me voir arriver avec l'enfer des callbacks, mais le callback est une parmi les nombreuses manière de gérer ce qui est asynchrone. La lame de métal vierge de tout design pattern dans l'autocuiseur fait son office en se déformant par les lois de la physique et non celle de la logique abstraite d'un PhD en math.
Est-ce que vous remarquez que j'ai commencé par taquiné les observables physiques globaux comme le mouvement des planètes qui inspira les interpréations les plus fantaisistes de moults religions pour en arriver à des robots ménagers ?
Quelque part le premier robot synchrone est justement l'objet de la vénération à 250 000 boules pièce par les classes dirigeantes et on appelle ça une montre.
Que la logique de temps synchrone absolu soit une contre vérité physique claquée au sol ne peut lutter contre des millénaires de prêtres ayant fait croire qu'en observant les étoiles ils ont tout compris du temps.
Les leaps seconds en informatique sont là pour nous rappeler que les durées des jours, des mois, des années varient car contrairement à ce que les prêtres imaginaient la mécanique des cieux n'est pas une horloge synchronisée, car tout n'est pas lié rigidement. Aussi pseudo périodique soit-il, le système solaire est chaotique dans son mouvement. La périodicité d'un jour que l'on observe est métastable et ... depuis aussi loin qu'on a des chronomètres mécaniques.
Je sens le premier de la classe en train de se dire, il me bullshite on a eu cette conversation vendredi et il avait l'air de plutôt voir une différentiation solide entre synchrone et asynchrone. Yep, c'est le maître qui décide ce qui est synchrone ou asynchrone, mais la nature de toute chose reste fondamentalement asynchrone.
La synchronisation correspond à un état de liaison de tâches artificiel fait pour organiser le travail de manière à satisfaire un maître.
Si on a fait des usines c'est pour rendre la tâche de faire sien un bien synchrone. Je vais chez le concessionnaire, j'arrive j'appuie sur un bouton, un commercial arrive, je lui dis la voiture que je veux, je lui donne un chèque ou quelque autres jetons, il me donne une facture/contrat en échange et je repare immédiatement avec une voiture qui a demandé la synchronisation de moults évènements en amont.
La fabrication d'une voiture dans l'usine d'henri le bâtard a été fait pour que le salarié soit synchronisé sur la tâche des autres dans un enfer abrutissant du bruit des moteurs synchrones qui tournent, des livraisons synchronisées de ressources de campagnes de pubs .... La synchronisation est l'accident des accidents nécessaire à ce que la transformation des ressources naturelles soit délivrées dans l'expérience la plus plaisante possibles aux maîtres.
L'expérience de vie du mineur de manganèse nécessaire à faire des alliages n'est pas synchrone, elle est fait d'accident (dont d'avoir choisi de naître pauvre dans un pays pauvre) qui fait qu'il ne profitera jamais du résultat de sa tâche.
En tant que codeur, j'ai aucune empathie avec le silicium, et abuser de technique d'exploitations pour finir le boulot et rentrer le plus tôt possible ne me pose aucun problème moral ou éthique, et j'embrasse l'exploitation du silicium comme un Beruf, une vocation.
En ceci, j'embrasse la synchronisation car les ordinateurs avec lesquels j'ai grandi et que j'aime sont fondamentalement synchrones (M68K, MIPS, 6502, x386, 486). En fait pas vraiment.
L'accident, la plaie dans le cul du développeur, c'est évidemment ce qui n'est pas prévu, et c'est ce que les utilisateurs aiment. Genre tu déplaces une souris, tu cliques et booom ça explose.
L'asynchrone c'est l'accident que t'as prévu. Et fasse à l'imprévisible t'as masse stratégie mais voyons les plus courantes en revue, en commençant ce qui parle le plus en français : ALLER AU RESTO.
Vu que j'ai fait du service à l'anglaise, à la russe et à la française (mais que je me souviens jamais lequel est lequel) je vais vous montrer différemment scénario que l'on qualifiera d'asynchrone ou synchrone pour les workers (travailleurs) et le les consommateurs (utilisateurs).
Le routier :
  • j'arrive au resto, j'ai une expérience asychrone (car non scriptée) de prise de commande, je pose mes fesses et expérimente un repas synchrone car à chaque fin de plat automagiquement le suivant apparaît. La magie de ce synchronisme apparent est : des serveurs qui planifient la cuisine (scheduleur) et "pollent" les clients
  • du point de vue du travailleur dans une synchronicité de la fenêtre du service je vis 2 heures de travails subis basé sur des alarmes qui sonnent les ordres, les tâches partitionnées dont certaines interruptibles (les pates ont besoin de 7 minutes pour cuire sans que je les regarde)
  • Le «mleko bar» polonais (qui ressemble aux vieux restau du quartier latin):
    • T'arrives dans une file, t'attends, tu donnes ton ordre (souvent de la cuisine déjà préparée en aval), tu t'assois, t'attends et quand on te sonnes parce que ton plateau repas est prêt tu vas le chercher avec entrée, plat dessert dessus
    • du point de vue du travailleur, tu prépares en masses tes plats avant le coup de fouet et tu vis une expérience synchrone
    Je n'ai cité que mes 2 types de restau favoris, hein ? Il y aussi les palaces, les mess officiers, les buffets, la soupe popu ...
    J'insiste sur le fait qu'en expérience utilisateur le synchrone désigne la partie dans une interaction où tu es celui qui est en position de diriger la tâche de l'autre.
    Mais, il y a aussi le synchrone - synchrone. Prenez la cantine scolaire de l'école de ma fille : parce que l'évènement est récurrent (synchronisable et non synchrone donc), les pitchous peuvent arriver à la cantine sans qu'il y ait d'expérience asynchrone ni pour les élèves, ni pour les travailleurs.
    Le prix à payer est l'absence de « choix » et les polémiques qui reviennent comme des maronniers à chaque rentrée sur les choix de viandes, légumes ... imposés de manière jacobine à tous et à toutes.
    Le l10n (localization) est un sujet trop touffu en informatique pour que j'en cause aujourd'hui, mais il m'en chauffe pour être honnête.

    Revenons au travailleur celery (un travailleur supposé asynchrone) en cuisine et au client (le web service).
    Imaginons que je suis un dev socratique qui sait qu'il ne sait rien, mais qui sait le prix à la connaissance.
    De mon point de vue qui sait qu'il ne sait rien et est limité, je vais vouloir une interface synchrone pour un monde fondamentalement asynchrone. Je vais dire : je veux arriver au comptoir dire je veux telle ressource ou résultat, et j'ai.
    Manque de bol, comme j'utilise le web qui est tout cassé, la tâche que je veux n'est pas instantannée (genre un repas sur mesure avec une cuisson spécifique). Et bien l'asynchrone vise à rendre l'expérience de celui qui veut pas attendre pour une tâche qui est forcément longue est pleine d'aléas paraisse standardisée par un ordre qui paraît simple : fais moi un jambon beurre cornichon halal/kosher/végétarien.
    Bon ok, ça ne le fait pas, faisons plus simple une commande mc do avec l'interface qui te permet de modifier ta commande.
    L'UX du consommateur de mc do est asynchrone. Tu passes ta commandes, tu as un ticket avec un task id et tu vas avoir un callback du serveur sur quand ta command est prête. Une fois ton ticket émis en borne, la cuisine (la queue) affiche ta commande, les workers (équipiers mc do) se voient gentiment incité à acquitter réception (ACK) de la commande et commencer à travailler. Mc Do est doué pour router l'information sur deux pub-sub (broadcast) un en cuisine (préparation du chaud) et un en comptoir (boisson, déssert, et autre truc demandable à des robots synchrones). Ensuite des rituels forcés à coup de truelles manageuriales font que les tâches se propagent et arrivent jusqu'au comptoir pour l'assemblage (join comme en distribué) où la tâche est finalisée puis livrée.
    Pourquoi cette merveille d'organisation du travail est-elle qualifiée péjorativement par la société et ceux qui l'ont vécu alors que sur le papier de l'informatique c'est hyper souhaitable du point de vue de l'utilisateur ?

    J'ai envie de te demander : imagines quand tu fais un truc sérieux qui requiert de la concentration (genre coudre) t'as un zigue qui te tapes l'épaule pour te demander de coudre son cul ?
    Peut être pas son cul, mais de faire un truc qui a aucun rapport. Tu vas devoir poser ton aiguille, la ranger dans sa boîte, ranger ton ouvrage qui est chiant comme tout à reprendre, pour interrompre ta tâche pour ensuite la reprendre ...
    Ayant fait de l'assembleur, cette analogie n'est pas pétée du cul claquée au sol : quand une interruption matérielle venant d'un périphérique (genre une souris ou un clavier arrive) les OS font le boulot de mettre dans la pile les registres CPU et flags pour executer le code interrompant urgent, afin de pouvoir restaurer ensuite à la tâche ces registres. La perte de temps liées à un « changement de contexte » est lourde : un registre CPU que je comptais utiliser était à un cycle d'horloge. Même en cache L1, c'est 400 cycles x 2 d'aller retour perdu, soit ... à minima 800 instructions. Un processeur qui fait 1 milliards d'instructions par secondes ne peut faire qu'un million d'interruptions par secondes AU MIEUX.
    Le coût de l'asynchrone (donc de l'accident) c'est le coût de nettoyer et restaurer à l'identique son plan de travail avant et après une interruption qui est sacralisée comme le mode normal de fonctionnement.
    L'asynchrone n'est pas mal, il est même un de mes modes de programmation préféré comme élégant pour la gestion de ce qui est imprévisible, MAIS, l'asynchrone a un coût élevé qu'il est souhaitable de questionner et surtout observer.

    Pour résumer que ce soit en informatique, en mécanique ou dans la vraie vie le synchrone c'est un rouleau compresseur organisationnel qui fait peu de variation mais qui est le mode pour envoyer du bois : genre une cantine avec un menu très limité. L'asynchrone c'est le monde du à la carte (en français dans le texte) et de rendre synchrone une expérience fondamentalement asynchrone pour l'utilisateur (au prix de maltraiter le travailleur (worker)).
    En tant que codeur, j'ai vraiment toujours aucun problème éthique à maltraiter les CPU/GPU/ASICs/périphériques. Par contre, je peux au vu des organisations réelles que cela induit (un message est parfois un bon de commande/facture à executer sur le champs) avoir une aversion à l'asynchrone comme parcours client car je devines les ombres des travailleurs condamnés à vivre dans l'attente d'un ticket pour pouvoir subsister sans pouvoir maîtriser leur temps et ça me pose des questions.
    Pour info, je travaille en ce moment sur un système asynchrone au taffe et aucun humain (ou animal) n'a été blessé ou impacté dans le processus. (Je ne pense pas que des instances docker soit considérées comme sapientes).